Découverte Manga : Bestiarius (éditions Kazé) – Tomes 6 et 7 (série terminée)
Après notre article sur les tomes 4 et 5 de « Bestiarius », on enchaine sans plus attendre avec notre avis sur les 2 derniers tomes de la série de Masasumi Kakizaki. Nous avons découvert le manga sur le tard, mais avons eu la chance de pouvoir enchaîner les tomes, ce qui est clairement un luxe tant le récit est accrocheur et donne envie de continuer la lecture ! Il est donc temps pour nous de vous proposer cet avis sur les tomes 6 et 7 du manga, qui sont tout aussi passionnants à découvrir que les précédents. C’est parti !
Synopsis du tome 6 : Ier siècle après J.-C., Finn, le plus puissant bestiarus à avoir jamais foulé le sol de l’arène, et Durandal, la wyverne gigantesque, ont déclaré la guerre à Rome. L’empereur, et surtout son ingénieuse épouse Domitia, décident alors de combattre le mal par le mal en faisant appel à un redoutable gladiateur : Saeros l’elfe noir… Sa haine et sa soif de destruction pourraient bien sonner le glas des rebelles d’Hebden comme celui de l’Empire !
L’empereur n’est pas le seul à tirer les ficelles. L’épouse du tyran, Domitia, décide en effet de prendre les choses en main. Son but est d’accéder au pouvoir, et elle va désormais prendre certaines décisions cruciales face à la faiblesse de son époux, terré dans ses quartiers. Finn et Durandal, qui ont déclaré la guerre à Rome, combattent les garnisons de romains. C’est un véritable massacre, mais un ennemi redoutable va bientôt leur donner du fil à retordre. Saeros, l’enfant né d’un elfe noir et d’une humaine, est un redoutable gladiateur qui n’est autre que… le fils de Domitia. Abandonné lorsqu’il était bébé, il a été élevé par Longinus, l’impressionnante chimère légendaire. L’impératrice va lui confier une troupe de guerrier sanguinaires, avec pour but de détruire le Bestiarius. L’affrontement s’annonce épique, chaque guerrier étant accompagné de son allié. Le combat va se dérouler aussi bien sur terre que dans les airs, et laissera des séquelles. Depuis le début de la série, des personnages perdent la vie au combat, et ce sera à nouveau le cas dans ce tome. Mais Finn ne sera pas seul, car ses fidèles alliés vont venir à son secours. Mais cela sera-t-il suffisant pour vaincre Saeros ? On retrouve même, dans ce tome 6, de vieilles connaissances. A nouveau, le suspense est au rendez-vous et des rebondissements sont à prévoir, jusque dans les dernières pages.
Ce tome 6 transpire la classe, et le travail de Masasumi Kakizaki est une nouvelle fois excellent. C’est parfois classique en termes de scénario, mais cela n’empêche pas le récit d’être percutant et brut de décoffrage. Divertissant, jouissif mais également riche en émotion, ce tome 6 reste dans lignée des précédents, avec des combats dynamiques, des personnages attachants et charismatiques (Saeros et Finn en tête), et des illustrations qui défoncent. C’est beau et détaillé, nos héros ont des postures méchamment classes, et chaque personnage est mis en valeur. La mise en scène est réussie également, avec des plans très cinématographiques. Avec « Bestiarius », nous ne sommes jamais déçus, et il ne reste plus qu’un tome avant de conclure l’aventure. On vous en parle juste en dessous !
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Bestiarius – Tome 7 (dernier tome) : « Pour mettre un terme à la guerre et protéger les siens de l’avancée de Rome, Finn, mortellement blessé lors de son combat contre le redoutable Saeros, est prêt à déposer les armes devant son ennemi juré. Plutôt qu’une simple exécution, le cruel empereur Domitien lui offre alors la possibilité de l’affronter en combat singulier dans l’arène du Colisée. Mais le duel semble joué d’avance… »
Cela coule de source, mais nous vous le précisons malgré tout : si vous n’avez pas encore lu les 6 premiers tomes de « Bestiarius », passez votre chemin ! La série touche en effet à sa fin avec ce tome 7, et certains spoilers seront au rendez-vous. Surtout que « Bestiarius » est un manga qui n’épargne personne, et certains personnages très importants du récit sont morts au combat. Un combat pour la liberté qui a bien du mal à prendre fin, l’empereur et ses armées souhaitant à tout prix envahir Hebden et tuer Finn et Durandal. A la fin du tome 6, Finn prenait la décision de se rendre à Rome à la rencontre de l’empereur. Son but : proposer un marché au tyran. Il souhaite donner sa vie en échange de celle de ses amis à Britannia. Finn souhaite donc mettre fin seul à cette guerre, et va se retrouver dans l’arène face à l’empereur. Le combat sera bien évidemment truqué, ce qui garantira à Domitien la gloire auprès de son peuple. Mais soudainement, Saeros entre dans l’arène et colle une droite magistrale dans la face de l’empereur ! Saeros décide d’embarquer le Bestiarius avec lui, mais ce ne sera pas pour lui sauver la vie : un combat sanguinaire va alors s’engager. De leur côté, les habitants d’Hebden vont devoir survivre face aux assauts des troupes de l’empereur et de Longinus, la chimère, qui compte bien brûler un maximum d’innocents.
Ce tome 7 est sous haute tension, et lorsque l’on sait que Masasumi Kakizaki n’hésite parfois pas à faire mourir des personnages importants, on a forcément peur pour nos héros. Le rythme est toujours aussi soutenu, et les combats dégagent une sacrée classe. Le coup de crayon détaillé, la mise en scène, la posture des personnages et les visages expressifs y sont pour beaucoup. Violence, tristesse mais également espoir sont au programme de ce tome 7, qui conclut parfaitement la série. Une nouvelle fois, le scénario passe au second plan, l’ensemble reste manichéen, mais c’est un réel plaisir visuel ! On est transporté dans l’aventure, souvent ébloui, mais également touché par le destin et le sacrifice de certains personnages. « Bestiarius » est une série puissante, que nous ne regrettons pas d’avoir découvert.
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