TEST : Assassin’s Creed Origins, l’épisode qui fait du bien ?
Il était attendu cet Assassin’s creed Origins ! Après un Unity qui n’a pas fait l’unanimité auprès des joueurs et un Syndicate honteusement bâclé, le studio d’Ubisoft Montreal avait pris la sage décision de prendre plus de temps pour ce nouvel opus… 4 ans de travail, 2 années d’attente pour les fans. Alors, est-ce un nouveau souffle pour la saga ou un enlisement inévitable ? Les nuages teintés de rose par le couché du soleil, du bord du Nil, je vous donne mon avis.
Alexandre il y a ?
Vous promettant un avis sans spoil, je ne vais donc pas trop m’étaler sur l’histoire, et je vais me contenter de vous planter le décor & vous plonger dans le bain en quelques lignes. L’intrigue nous emmène en 48 avant Jésus christ, sous le règne du pharaon Ptolémée. L’Egypte antique est alors au bord de l’implosion avec entre autre une certaine Cléopâtre, prête à s’emparer du trône grâce à son arme ultime : le peuple. Vous êtes Bayek, un Medjaÿ, le dernier protecteur de sa ville natale : Siwa. Marié à une jolie femme du nom d’Aya & parents tous deux d’un petit garçon nommé Khemu. Sans vous dévoiler plus de choses au niveau de l’intrigue, j’ai trouvé cet Assassin’s creed plus violent et plus personnel dans l’approche de notre personnage. Certes, Ezio restera pour beaucoup le personnage le plus charismatique de la saga, mais notre assassin des sables se montrera lui aussi très marquant par son côté sombre, impulsif, voire impitoyable.
Oooooh Siwawa !
Tout commencera donc à Siwa, cette ville où notre héros a grandi. Là où l’aventure prendra forme & vous apprendra les bases de « l’assassinat ». Vous apprendrez à manier l’arc, les armes de corps à corps ou encore votre drone, euh pardon, votre fidèle compagnon, l’aigle « Senu », qui vous servira à repérer ennemis, objets où autres détails non visibles depuis votre position tout au long de l’aventure ! Pour ce qui est de l’infiltration, j’ai trouvé cette approche plus difficile que les épisodes précédents, un peu moins subtiles : les ennemis vous repèrent d’assez loin & s’infiltrer est devenu beaucoup plus ardu. Pour les combats au corps à corps, une grosse amélioration est à noter concernant la hitbox : les dégâts sont bien plus précis & pris en compte selon l’endroit où vous toucherez l’ennemi. Les combats paraissent peut-être un peu plus brouillons mais sont néanmoins bien plus violents (à mon sens) qu’auparavant surtout au niveau des combos finish ! Pas de grosse révolution niveau gameplay vous me direz, ou presque : je vous explique ça tout de suite.
Bienvenue sous L’air PG
Gros bouleversement notable pour cet épisode : l’action/aventure cède sa place à l’action/RPG. « Oulaaa » vous allez me dire, n’imaginez pas un Final Fantasy ou un Persona 5 mais plutôt du RPG « light » à l’occidental qui s’apparente beaucoup à The Witcher 3. Désormais la map est ouverte & accessible de A à Z dès le début du jeu (après le prologue) et divisée en plusieurs régions, chacune possédant des niveaux de difficulté (5-10, 10-15 etc…), ce qui vous forcera à gagner de l’XP pour éviter les balades mortelles. Vos ennemis eux aussi ont désormais un niveau de difficulté représenté par un numéro & une barre de vie : pour faire simple, si vous croisez un ennemi niveau 35 dès vos débuts, votre seule chance de survie sera de fuir. Vous aurez accès à un arbre de compétences bien plus garni qu’auparavant, mais aussi des équipements (poches, armures, votre lame) que vous pourrez améliorer en craftant à l’aide de matériaux trouvés dans des coffres, sur des ennemis ou encore en chassant des animaux. Acheter/Vendre/Améliorer des armes où s’équiper d’épées/arcs légendaires fait désormais partie du jeu. Un côté RPG simple mais terriblement efficace.
Un monde pharaonique !
La force de cet épisode sauce Égyptienne est sans conteste son ambiance, son environnement : tout simplement fabuleux & gigantesque ! Ubisoft a su recréer cette ancienne Egypte à la perfection, représentant un monde vivant et surtout crédible. Vous aurez beau traverser la carte en long & en large, vous aurez toujours de la vie sur votre chemin, des villes vivantes, colorées, des personnages faisant leurs vies en travaillant, ayant des conversations etc… Dans les cotés plus sauvages mélangeant verdure et abondance de sable, le danger sera plus élevé, et vous n’êtes pas à l’abri de croiser des soldats sur votre route, chasseurs de primes, meutes de hyènes sauvages… Si l’envie de traverser une rivière vous prend, attention aux crocodiles ! Vous pourrez flâner dans des villes tout simplement magnifiques comme Alexandrie avec son phare mythique, Memphis & son temple de Ptah etc… Rien n’a été oublié par le studio canadien, escalader les pyramides de Gizeh, chasser le flamant rose dans le Delta du Nil ou tout simplement assassiner une cible parmi les rochers du désert noir.
Plein les Iris
Techniquement, cet Assassin’s Creed Origins est divinement beau : j’ai parcouru l’Egypte dans sa version PS4 et ma rétine en redemande. J’ai également eu l’occasion de voir les versions Xbox One & PC qui sont relativement similaires à celle-ci, le moteur Havok crache ses poumons & impressionne par ses rendus de détail ! Le sable s’enfoncera à chacun de vos pas, sortez de l’eau et vos vêtements sécheront petit à petit, jetez un cadavre aux crocos et le sang se mélangera à l’eau avec réalisme, le vent qui souffle sur les dunes etc… Une farandole de petits détails à tomber par terre. La distance d’affichage est très bonne et le jeu ne souffre que de très peu d’aliasing, mais par moment quelques chutes de framerate & bugs de collisions seront de la partie. Les plus gros points noirs du jeu sont pour moi les chargements qui sont très nombreux et qui cassent trop souvent le rythme entre transitions cinématique\gameplay.
La 7ème merveille d’Ubi ?
Entre l’histoire principale, les quêtes annexes (qui ont eu le droit à un réel travail & cassent l’aspect répétitif habituel de la saga), les combats de gladiateurs, les points de synchronisation (au nombre de 58) et bon nombre de surprises que je vous laisserai découvrir, vous aurez de quoi vous occuper un bon moment. Comptez au minimum 70 heures de jeux pour venir à bout de ce mastodonte. Vous l’aurez compris, Assassin’s Creed Origins est une réussite, certes peut-être pas le renouveau tant attendu, mais un gros lifting qui fait du bien. Ubisoft Montreal a choisi d’y intégrer une pincée de Far Cry, de Watch Dogs ou encore de Ghost Recon, et de passer en mode RPG pour en faire une sorte de Chimère point de vue gameplay, et ça fonctionne ! Un 7ème épisode, qui grâce à son ambiance incroyable, sa lignée historique & son monde regorgeant de vie, est pour moi le meilleur de la saga. A vous maintenant de découvrir l’origine des Assassins & vous n’êtes pas au bout de vos surprises !
Les +
- Graphiquement magnifique
- Une Egypte énormissime
- Des quêtes secondaires intéressantes
- Durée de vie phénoménale
- Un monde tellement vivant
- L’Origine des Assassins
- Le coté RPG qui fait du bien
- Bayek : charismatique
- HUD intuitif
- La Narration & l’histoire
Les –
- Un prologue mou & décousu
- Quelques chutes de framerate
- Beaucoup de chargements
- Des bugs de collision
- Bugs de comportement des PNJ
- L’histoire au présent inutile (oui j’ai préféré ne pas en parler)
Pixel_Life
Un test pharaonique mon Nico 👍🏼
Bravo à toi 👏🏼
Aaaah cette Geekroom, toujours entourée de beau monde 🔥👌🏼
Au top la team !! ✊🏼
Merci à toi mon Fred, content que ça t’ai plus ! Et vive la Geek Room !!
Super test l’ami! Tu nous plonge idéalement dans cet opus et je pense’ etre convaincu de me lancer dans l’aventure dès que possible! Le côté RPG va me plaire 💪🏼 Du beau boulot comme d’habitude en tout cas bravo !
Superbe test !!!bien ecris,humour, ca donne envie de jouer!! Bravo
Très bon test ! 😉