TEST : Assassin’s Creed Mirage, l’épisode qui nous réconcilie avec la licence

En termes de sorties, ce mois d’octobre est clairement à part, avec des jeux très attendus mais également des suites qui ont gros à jouer. Et si le come-back le plus marquant reste Alan Wake, qui revient après 13 ans d’absence, Ubisoft marque également le coup avec le retour de sa série Assassin’s Creed. C’est un vrai événement, d’autant plus que l’éditeur annonce un retour aux sources après des épisodes controversés qui se sont pourtant très bien vendus ! Assassin’s Creed Mirage a donc pour ambition de nous faire retrouver les sensations du premier épisode, et nous avons eu la chance de recevoir il y a quelques jours une version PS5 afin de vous en parler (nous remercions au passage Ubisoft pour l’envoi du code). C’est parti pour notre avis !


TEST : Assassin's Creed Mirage, l'épisode qui nous réconcilie avec la licenceLa licence Assassin’s Creed est riche, très riche, avec des jeux qui ont marqués une génération de joueurs mais qui se sont également avérés inégaux. Nous avons découvert la licence à la sortie du tout premier épisode sur Xbox 360 en 2007. Un véritable événement, que l’on parle de ses visuels, de la liberté proposée, de la musique… Puis la licence a rapidement enchaîné, avec des suites plus ou moins qualitatives, et une certaine répétitivité s’est installée. Une pause a ensuite été nécessaire, avant un retour réussi avec Assassin’s Creed Origins, un de nos préférés. Mais la saga est repartie dans ses travers, et nous n’avons que peu joué à Odyssey et Valhalla, aux cartes trop grandes et gavées de points d’intérêt.


TEST : Assassin's Creed Mirage, l'épisode qui nous réconcilie avec la licence


Trop de contenu tue le contenu dirait l’autre, et voir apparaître des dizaines et des dizaines de points d’intérêt sur une carte produit l’effet inverse de notre côté, ne nous donnant pas envie de nous y intéresser. Avec Assassin’s Creed Mirage, on retrouve une structure plus linéaire, basée sur un scénario principal, quelques quêtes secondaires, des récits, un peu de collectibles mais pas trop, et des lieux magnifiques à visiter. On a souvent l’impression de se retrouver dans le premier épisode, que l’on parle de son level design, des points de synchronisation ou encore de l’ambiance en général. L’histoire de Basim (un personnage que l’on a découvert dans Valhalla), que l’on incarne en tant que voleur avant qu’il n’arbore la tenue mythique des Assassins, monte en puissance. Le lore est suffisamment riche pour donner envie d’explorer, de découvrir les différentes notes et de s’intéresser au contexte historique de Bagdad. Le codex est toujours présent, apportant de nombreuses informations sur les lieux, les factions, les ennemis de Basim, sans oublier tout ce qui touche à l’art, la science ou l’économie de Bagdad. Si Assassin’s Creed Mirage est un jeu plus condensé que les précédents, cela ne l’empêche pas d’être accrocheur. Nous devons toutefois vous avouer que le scénario nous a, comme bien souvent avec cette licence, un peu perdus au final.


TEST : Assassin's Creed Mirage, l'épisode qui nous réconcilie avec la licence


On retrouve donc les mécaniques des anciens titres, ce qui n’est pas pour nous déplaire. On prend le temps d’activer les différents points de synchronisation pour découvrir les points d’intérêt, et les premières missions s’enchaînent avec fluidité. En ville ou dans le désert à dos de dromadaire, Mirage nous fait voyager, et le monde qu’il propose est vivant et réaliste. Les enfants courent et jouent, tandis que les PNJ vaquent à leurs occupations. Certes, certains tournent en boucle et se contente de faire des allers-retours, mais l’ensemble est cohérent, et certains lieux donnent même le vertige. Nous avons aimé parcourir les différentes zones, explorer, commercer avec les différents marchands et prendre notre temps pour dénicher un bonus spécial, qui ne se trouve pas perdu au milieu des 500 objectifs des jeux précédents. C’est clairement agréable, et c’est ce que nous attendions de ce nouvel épisode.


TEST : Assassin's Creed Mirage, l'épisode qui nous réconcilie avec la licence


Outre l’exploration et la découverte de Bagdad, Mirage propose un système de combat quelque peu remanié, et relativement simpliste. Coup fort, coup faible, esquive et contre à effectuer avec le bon timing rythment des affrontements qui peuvent s’avérer difficiles. Basim est loin d’être immortel et ne résiste pas bien longtemps aux coups d’épée assénés par ses ennemis, surtout que ceux-ci deviennent de plus en plus coriaces. Avec le bon tempo, on pourra contrer avec un certain style et embrocher nos ennemis, mais la discrétion sera aussi de la partie. On se planque dans les herbes, on prend de la hauteur pour se jeter sur un adversaire, on utilise différents gadgets de diversion : Mirage propose un côté infiltration plutôt sympathique, même si l’IA montre très souvent ses limites. Pour les assassinats les plus importants, il faudra choisir son approche, à la manière d’un Hitman, voire même demander de l’aide (en échange de jetons spéciaux) à des gens du coin pour faire diversion ou venir se battre à vos côtés. Le jeu offre donc une certaine forme de liberté, même si de nombreuses missions (notamment de filature) sont davantage scriptées.


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En plus des différents outils (améliorables) permettant d’attaquer à distance ou encore d’étourdir les ennemis, le jeu propose plusieurs arbres de compétences. Basim pourra par exemple repousser un ennemi du pied après un contre, emporter davantage d’objets avec lui, ralentir le temps lors de certaines attaques aériennes, ou améliorer les capacités d’Enkidou, votre aigle de compagnie. Ce dernier sert, comme d’habitude, à marquer les cibles ou pointer un objectif de quête en survolant la zone. D’autres compétence plus « exotiques » seront à débloquer par la suite, mais nous ne voulons rien vous spoiler. Ces différentes améliorations, classées dans 3 catégories (Fantôme, Ingénieux, Prédateur) sont sympathiques, mais ne changent pas drastiquement l’expérience. L’onglet enquête regroupe vos différentes missions et les principaux objectifs, sachant que certains se remplissent en découvrant des indices. Il faudra parfois fouiner par vous-même dans l’environnement pour atteindre votre but, voire écouter des conversations. Enfin, le titre permet de personnaliser Basim avec des tenus améliorables, des talismans, des teintures, ainsi que de nouvelles épées ou dagues, améliorables également avec les bons matériaux.


TEST : Assassin's Creed Mirage, l'épisode qui nous réconcilie avec la licence


Oubliez l’aspect RPG des titres précédents, c’est la simplicité qui est de mise dans ce nouvel épisode. Plus besoin d’aller farmer pour battre le sac à PV d’une zone de niveau supérieur, et Mirage est de ce fait plus accessible et bien plus agréable dans sa progression. Nous apprécions donc grandement ce retour aux sources, mais le jeu n’est pas exempt de défauts, et le gameplay semble lui aussi remonter le temps, mais pas pour le meilleur. Si Basim se prend rapidement en main et pratique le parkour comme personne, il se comporte parfois de manière étrange, grimpant sur une table alors qu’on veut simplement passer à côté, sautant d’une fenêtre alors qu’on veut y entrer, s’accrochant désespérément à une paroi alors qu’on veut qu’il la lâche ! Oui, notre héros nous a parfois fait pester, surtout quand il n’en faisait qu’à sa tête, se bloquant contre une corniche ou une simple marche, entraînant une détection par l’ennemi !

On a l’impression de revoir Altaïr ou Ezio dans leurs mauvais jours, avec des collisions pas toujours heureuses. Durant les combats (un peu répétitifs à la longue et globalement basiques), c’est parfois la caméra qui fait des siennes, et on se prend souvent des coups à cause du manque de lisibilité ou d’un lock pas très précis. Et puis il y a tous ces bugs, plus ou moins gênants, qui témoignent d’un manque de finition. PNJ qui disparaît ou qui saute sur place, clipping, collision étrange quand on est à cheval, personnages qui se traversent, animations parfois rigides : Mirage a besoin de quelques petites mises à jour pour perfectionner sa technique.


TEST : Assassin's Creed Mirage, l'épisode qui nous réconcilie avec la licence


Côté graphismes, il faut avouer que le jeu est vraiment très beau, mais en deçà de certains épisodes précédents. En mode performance, la fluidité fait plaisir, et les textures restent très détaillées. Seul l’effet de flou peut parfois être gênant, même s’il apporte un aspect cinématographique à l’ensemble. Il y a de nombreux détails visuels, le travail sur la lumière est réussi (surtout de nuit), la distance d’affichage est excellente, l’eau est somptueuse, et certains effets rendent vraiment bien, comme la poussière ou la brume. On sent toutefois que de nombreux éléments ont été repris des anciens jeux, ce qui donne un léger sentiment de déjà-vu, à commencer par certaines animations de Basim lors du parkour. Et puis il y a les visages, clairement inégaux. Certains sont très réussis, tandis que d’autres sont vraiment laids, avec des regards inexpressifs. Côté sonore, c’est du très bon, que l’on parle des musiques, du sound design, de la VF ou des PNJ qui parlent dans leur langue natale.



Ubisoft avait prévenu les joueurs : cet Assassin’s Creed Mirage, qui était à l’origine un DLC, est un épisode plus condensé, plus court, et une sorte de retour aux sources. L’éditeur n’a pas menti, alors soyez prévenus : nous avons terminé le jeu en 15 heures environ, en prenant notre temps. L’ensemble est plus linéaire, ce qui n’est pas pour nous déplaire, et le plaisir de l’exploration reste présent. Les combats proposent un certain challenge mais s’avèrent répétitifs et chiches en sensations, avec une caméra pas toujours heureuse. Le gameplay reste agréable et dynamique mais Basim n’en fait parfois qu’à sa tête et a la grimpette facile. Mais malgré ses défauts, Assassin’s Creed Mirage a su nous embarquer dans un Bagdad très immersif, dans une aventure qui nous a ramenés quelques années en arrière. Oui, le jeu reprend de nombreux éléments des premiers épisodes, mais on évite les centaines de points d’intérêt pénibles des derniers opus. Vendu à environ une quarantaine d’euros, le jeu vaut le coup d’œil et nous a réconciliés avec la licence !


Les +

  • un retour aux sources qui fait du bien
  • un jeu plus court et plus condensé
  • excellente immersion
  • des décors détaillés et parfois impressionnants
  • le personnage de Basim
  • les voix françaises
  • les PNJ qui parlent dans leur langue natale
  • l’envie d’explorer et de découvrir les différents secrets
  • le codex, très complet
  • un gameplay plutôt dynamique…

Les –

  • … mais Basim n’en fait parfois qu’à sa tête, grimpant là où il ne faut pas
  • un effet de flou qui peut être gênant
  • des bugs de collision
  • des soucis de finition
  • la caméra pas toujours optimale durant les combats
  • combats globalement basiques et moyens en termes de sensations
  • manque encore quelques mises à jour pour peaufiner le tout

Lageekroom

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