TEST : Dead Rising Deluxe Remaster, plus remake que remaster ? (PS5)

Dead Rising est majeur ! Sorti en 2006 sur Xbox 360, à une période où Microsoft tapait très fort avec pas mal d’exclusivités pour sa console, le titre de Capcom fête en effet ses 18 ans ! Depuis, plusieurs suites ont vu le jour, mais le décevant Dead Rising 4 a un peu cassé le délire, à l’image de Dead Space 3 pour ne citer que lui. Pas grave, on repart de zéro avec Dead Rising Deluxe Remaster, dont le nom risque encore de créer la confusion auprès de ceux qui ont encore du mal à faire la différence entre un remake et un remaster. Car oui, ce Dead Rising 2024 est davantage un remake qu’un remaster, c’est dit ! Nous avons eu la chance de recevoir le jeu de la part de son éditeur, dans sa version PS5, et il est temps de vous en parler ! Notez que le jeu n’existe pour le moment qu’en dématérialisé, mais qu’une version physique débarque début novembre !


Revenons rapidement sur ce qu’est Dead Rising. Pour faire simple, on incarne le journaliste Frank West, pris au beau milieu d’une épidémie zombie dans un centre commercial que n’aurait pas renié Georges Romero. Dans 72h, le pilote de l’hélico qui vous a déposé doit revenir vous chercher, et ce sera à vous de mener à bien vos quêtes (appelées dossiers), de sauver un max de PNJ et de tuer tous les boss. Clairement il sera impossible de tout faire, et le jeu devra être fait plusieurs fois pour débloquer tous les trophées ! C’est assez frustrant de devoir laisser en plan des PNJ à l’IA toujours aussi moyenne pour se concentrer sur la quête principale (qu’on peut également totalement foirer en manquant un objectif), mais c’est comme ça ! Le centre commercial est toujours aussi cool à découvrir, et le jeu reste un bon gros délire bien jouissif, qu’on parle des centaines de zombies à tuer de bien des manières, de l’humour ou encore des différents costumes que Frank peut porter !



Dead Rising est un jeu bien cool et bien sanglant, mais sa version Xbox 360 a pris un petit coup de vieux, notamment en termes de gameplay ! Alléluia, il est désormais possible d’opter pour une option qui permet de se déplacer en tirant (on peut également choisir le gameplay d’origine), ce qui change beaucoup de choses à l’expérience globale. Frank reste assez lourd, a tendance à partir en vrille quand il reçoit un coup et lâche les gros objets quand il prend un dégât, mais l’ensemble est plus agréable à prendre en main, même si on sent encore planer les années 2000 au-dessus de notre manette ! Cette refonte propose également quelques nouveautés, comme un système de sauvegardes auto à chaque entrée et sortie de zone (les sauvegardes manuelles, qui en ont traumatisé plus d’un, existent toujours dans les toilettes ou le canapé de la salle de contrôle), et le jeu propose désormais un doublage français intégral. C’est inégal, mais au final vraiment cool, et cela évite quand même de se coltiner pas mal de sous-titres (le jeu contient également des sous-titres en 14 langues). Côté durée de vie, il faudra compter environ 10 heures pour un premier run ! Ce sera ensuite à vous de voir si vous souhaitez vous relancer dans l’aventure.



Pourquoi a-t-on envie de considérer Dead Rising Deluxe Remaster comme un remake et non un remaster ? Tout simplement parce que tout a été refait en termes de visuels et d’animations, qu’on parle des décors, des personnages ou de leurs expressions faciales. On n’est pas face à un simple lissage des textures (le jeu de base existe d’ailleurs déjà dans ce format sur Xbox One et PS4), et le travail est énorme. Les décors gagnent en détails avec de nombreux éléments visuels (eau, flammes), des effets de lumière ou encore de la végétation. On redécouvre clairement le centre commercial et ses extérieurs, et c’est un vrai régal visuel. Les visages ne sont pas en reste, mais si certains personnages y gagnent au change, c’est un peu moins le cas pour d’autres (on pense à certains boss, appelés psychopathes). Et comme l’ami Frank est photojournaliste, les développeurs ont ajouté quelques filtres (noir et blanc, sépia, vintage, pixel art) plutôt sympathiques. On notera que les points bonus quand on prend une photo érotique ont disparu, dommage… Précisons enfin que le jeu tourne en 4K et en 60 images par seconde. Certes, voir des centaines de zombies en 2024 est un peu moins impressionnant qu’à l’époque (surtout après les hordes de World War Z), mais le rehaussement visuel et la fluidité impeccable font vraiment plaisir.



Soyez prévenus : Dead Rising Deluxe Remaster reprend les bases de 2006, et propose un gameplay certes amélioré mais toujours un peu rigide et une progression assez punitive. Les combats de boss sont toujours assez frustrants, tout comme les très nombreux allers-retours. Ceci étant dit, il faut saluer le travail réalisé par les développeurs concernant l’aspect visuel et l’ajout de nouveautés à l’image du doublage français. Le jeu, malgré ses défauts de l’époque, reste très jouissif, sanglant et drôle, et on prend beaucoup de plaisir à redécouvrir le centre commercial. On a quand même davantage la sensation de jouer à un remake qu’à un remaster tant les graphismes ont évolué, et le tout a été globalement retravaillé. Difficile à dire si ce Dead Rising Deluxe Remaster parviendra à convaincre de nouveaux joueurs, car le jeu reste ancré dans le début des années 2000, mais de notre côté, c’est toujours autant un plaisir coupable. 


Les +

  • l’ambiance Dead Rising
  • ça tourne en 4K et 60fps
  • le travail sur les visuels, les décors, les personnages, les visages
  • bonne rejouabilité
  • les nombreuses armes
  • le centre commercial, toujours aussi cool à découvrir
  • les sauvegardes auto
  • jouissif et défoulant, un vrai plaisir coupable
  • gameplay légèrement plus souple (on peut bouger en visant, ouf) …

Les –

  • … mais toujours un peu lourd
  • pas mal de bugs de collision non corrigés
  • l’IA des PNJ (qui parfois peinent à vous suivre, se jettent au milieu des zombies)
  • un système de missions (dossiers) toujours aussi punitif
  • on aurait aimé des ajouts présents dans les épisodes plus récents (armes combo)
  • un poil de censure…

Lageekroom

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