TEST : Demon Slayer : Kimetsu no Yaiba – The Hinokami Chronicles sur Nintendo Switch
Dès lors que l’on évoque le studio CyberConnect2, on se doute que ça va bastonner sec ! Connus pour sa saga Naruto: Ultimate Ninja Storm, les développeurs sont également à l’origine de l’excellent Asura’s Wrath ou encore de Dragon Ball Z Kakarot, que nous avons eu la chance de tester sur le blog à sa sortie. Concernant Demon Slayer, c’est sur PS5 que nous l’avons découvert à sa sortie, et le titre débarque en ce mois de juin sur Nintendo Switch. Que vaut ce portage ? C’est ce que nous allons voir.
On le dit quasiment à chaque test d’un portage Switch : quand les développeurs s’en donnent les moyens, la Nintendo Switch peut proposer de belles choses. A contrario, certains portages clairement fainéant ternissent l’image de la console, avec des visuels au rabais et un frame rate souvent dans les choux. Côté baston, la console de Nintendo a eu la chance d’accueillir la très bonne adaptation de Dragon Ball FighterZ, qui nous donnait bon espoir quant à ce portage de Demon Slayer. Et autant le dire tout de suite, cette version Nintendo Switch s’avère tout à fait convenable, et fera plaisir aux possesseurs de la machine. Mais revenons avant cela sur le jeu en lui-même.
L’histoire de notre héros Tanjiro commence de façon dramatique. Revenant chez lui après une escapade en ville, le jeune homme va découvrir avec effroi que sa famille a été décimée par un démon. Seule sa sœur a survécu au massacre, mais cette dernière a été transformée en monstre. Tanjiro va s’embarquer dans une quête périlleuse à la recherche du meurtrier de sa famille, avec l’espoir de guérir sa sœur et de la rendre à nouveau humaine. On vous résume rapidement le départ du mode histoire du jeu, qui va vous faire croiser la route de nombreux personnages, alliés comme ennemis. Ce mode narratif de Demon Slayer : The Hinokami Chronicles comporte 9 chapitres, et vous fera incarner différents pourfendeurs de démons jusqu’à l’arc du Train de l’Infini (adapté en film d’animation récemment). Il faudra compter environ 7h pour le terminer, le temps d’achever les quêtes principales et secondaires (souvent liées à des collectibles), de visionner les fragments de souvenirs (afin de revivre certaines scènes en mode diaporama), le tout permettant de déverrouiller les différents personnages du jeu.
Concrètement, le jeu mélange baston et exploration. La quête de Tanjiro va vous embarquer dans différents lieux et environnements, de la forêt à la ville en passant par la campagne. Les rencontres s’enchaînent, et quelques phases d’exploration vont venir s’intégrer entre les combats contre des démons plus ou moins balèzes, sans oublier quelques boss bien stylés. On retrouve l’esprit et l’ambiance de l’œuvre d’origine, et le plaisir de découvrir cet univers si particulier est bien là. Malheureusement, il faut bien garder en tête que le jeu est clairement axé baston, et les phases d’exploration sont assez simplistes. Les zones sont cloisonnées et font très « couloir », et on ira fouiner pour trouver quelques PNJ avec lesquels interagir et collecter les points Kimetsu, qui permettront d’acheter tout un tas de bonus (costumes, musiques ou encore illustrations). Lors de ces phases, on tombera parfois sur quelques ennemis pas très puissants histoire de se faire la main, avant de foncer jusqu’à un ou plusieurs boss. Ces derniers sont très réussis, et disposent d’attaques vraiment stylées, donnant beaucoup de dynamisme aux affrontements. On est quoi qu’il en soit loin de la liberté d’action d’un Dragon Ball Z Kakarot voire même des Naruto sortis sur PS3.
Ce côté « fermé » des environnements étouffe quelque peu, et c’est dommage, car la direction artistique est vraiment réussie. Les personnages sont intéressants à suivre, ont chacun leur caractère, et les doublages, anglais comme japonais, sont assurés par le casting original de l’anime. Une authenticité qui plaira aux fans ! Concernant le récit, il faut avouer qu’il n’est pas toujours très rythmé, reprenant la trame de l’anime avec une alternance entre des combats et des dialogues entre les différents protagonistes (avec un humour qui fait souvent mouche, et pas mal de séquences émotion). L’ensemble reste immersif malgré tout, avec des thèmes forts bien traités, même si certaines séquences manquent à l’appel. Heureusement, la mise en scène fait le job, et certaines cinématiques envoient vraiment du pâté, avec des effets visuels dans tous les sens.
Et du côté des combats, ça donne quoi ? Et bien même si l’ensemble est dynamique et souvent jouissif, on reste un peu sur notre faim. Le gameplay est quant à lui rapide à prendre en main, et les coups sortent vite et répondent bien. On retrouve le « style Naruto », avec combos, attaques spéciales, attaques ultimes ou encore contres à placer au bon moment. C’est fluide et dynamique, mais cette « simplicité » et cette accessibilité rendent les combats vite répétitifs. Il est certes possible d’enchaîner les attaques pour créer des combos dévastateurs, de lancer des contres parfaits, de foncer sur son adversaire, de booster sa vitesse et ses attaques grâce au mode Eveil ou de faire des finishs bien stylés, mais l’ensemble manque de consistance (pas de téléportation ou d’attaque à distance) et le gameplay est le même pour tous les combattants. Cela ne se ressent pas tant que ça durant le mode histoire, car la découverte est là et que les boss vous en donnent pour votre argent (avec quelques QTE au passage), mais c’est nettement plus flagrant en mode versus . Mais encore une fois, le dynamisme est au rendez-vous et certaines attaquent en mettent plein la vue ! Chaque combat vous demandera de choisir 2 personnages. Le second pourra servir de soutient pour des attaques combinées voire prendre la place du premier. Attention, la jauge de vie est commune aux deux combattants, mais cela permet d’apporter un peu de variété durant un affrontement.
Et cette version Switch alors ? Et bien l’expérience et le plaisir de jeu, par rapport à la version PS5 pour ne citer qu’elle, sont intacts ! On précisera, pour commencer, que l’édition physique Switch contient divers bonus : 1 clé de déblocage de personnage bonus, 5 uniformes d’été de l’Académie Kimetsu (Académie Kimetsu Kamado Tanjirô, Académie Kimetsu Kamado Nezuko, Académie Kimetsu Agatsuma Zen’itsu, Académie Kimetsu Hashibira Inosuke, Académie Kimetsu Tomioka Giyû), 3 tenues de patient du Domaine des Papillons (Kamado Tanjirô, Agatsuma Zen’itsu, Hashibira Inosuke) ainsi que 16 000 points Kimetsu. Mieux encore, et c’était le principal reproche fait à la version PS5 dans notre test : cette version Switch, en plus des 18 personnages originaux, contient les 6 démons jouables ajoutés lors des différentes mises à jour. Rui, Akaza, Yahaba, Susamaru, Yushirô et Tamayo, ainsi qu’Enmu s’invitent à la fête, complétant un roster qui était trop maigre à nos yeux lors de la sortie du jeu en octobre 2021. Des ajouts qui font vraiment plaisir, et qui donnent davantage d’intérêt au jeu !
Visuellement, la Nintendo Switch fait le job ! Malgré un peu d’aliasing et des couleurs plus ternes (c’est moins le cas sur la Switch OLED), le rendu est très chouette et fidèle aux autres versions. Néanmoins, bien que la version PS5 ait bénéficié d’une mise à jour permettant au jeu de tourner en 60 images par seconde, on reste en 30fps sur Switch. Une fluidité moindre, mais pas gênante, et l’ensemble reste très dynamique. Le travail réalisé sur ce portage est donc très bon (que ce soir en portable ou en mode TV), et le gameplay fait lui aussi parfaitement le boulot. On craint toujours le pire à cause de la mollesse des sticks, mais dans le cas présent, cela n’impacte pas la prise en main. On enchaîne les attaques avec fluidité, et le plaisir est bel et bien au rendez-vous.
Avec son fan service réussi et son dynamisme, le jeu reste accrocheur sur Nintendo Switch, principalement pour les fans de l’anime, et son côté spectaculaire et sa prise en main immédiate permettront de s’amuser immédiatement. Le portage est de bonne qualité, et le roster s’enrichit des 6 démons jouables ajoutés lors des différentes mises à jour. L’intérêt monte d’un cran, mais le jeu affiche toujours certaines faiblesses, comme les phases d’exploration, qui sont au final anecdotiques et trop cloisonnées, et des combats un peu trop simplistes. Demon Slayer reste malgré tout une bonne pioche sur Nintendo Switch, et s’ajoute à la catégorie des portages réussis.
Les +
- l’univers de la série respecté et bien mis en scène
- belle direction artistique
- le mode histoire réserve quelques combats de boss bien classes
- prise en main immédiate
- combats dynamiques
- des attaques ultimes qui claquent
- portage visuellement très chouette sur Switch
- un roster enrichi des 6 démons
- pas mal de bonus à débloquer
- les doubleurs japonais et anglais sont de la partie
Les –
- l’exploration dans le mode histoire, cloisonnée
- modes de jeu très classiques
- un gameplay qui montre vite ses limites
- de l’aliasing et des couleurs plus ternes sur Switch
- 30 fps seulement
Lageekroom
Le jeux se joue comme ultimate ninja storm j’ai l’impression mais sinon si on est fan du manga ça reste correct