TEST : Devil May Cry 5 : Dante, Nero et V, le trio idéal pour défoncer du démon !
Dante et sa clique sont de retour ! Après 11 années d’attente (sans compter le très bon reboot de 2013), la franchise DMC fait son grand retour avec un épisode qui débute tambour battant. Les démons mettent toujours des bâtons dans les roues de nos héros, et l’attente autour de ce cinquième opus était grande de notre côté. Sommes-nous convaincus ? On vous en parle sans plus attendre.
S’il y a bien un point sur lequel Devil May Cry 5 n’est pas critiquable, c’est concernant son ambiance. Avec son rythme nerveux, ses personnages charismatiques et ses musiques électro/métal qui foutent une pêche d’enfer (et encore plus l’envie de dessouder du monstre), DMC 5 envoie la sauce. Le jeu propose qui plus est un gameplay vraiment varié, 3 personnages étant jouables tout au long des 20 missions qui composent la trame principale. Commençons par V, le petit nouveau. Nous ne vous en dirons pas davantage sur ses origines pour vous laisser la surprise, mais son gameplay propose une approche clairement différente. Trop faible pour se battre au corps à corps, V envoie ses acolytes Griffon et Shadow pour tuer ses ennemis, à base de combos vraiment stylés mêlant attaques à distance et corps à corps. Concrètement, le joueur va devoir tenir V à l’écart pour ne pas subir de dégâts et utiliser ses pouvoirs pour remporter les affrontements. Notre personnage pourra également invoquer un golem, histoire de multiplier les dégâts et les effets graphiques par la même occasion. Le tout s’avère parfois fouillis malgré tout, et on déplore un certain manque de pêche, malgré des invocations qui claquent visuellement. En effet, aussi original soit-il, ce gameplay empêche au joueur de frapper directement ses ennemis (sauf pour les achever ou avec la canne de V), et le tout pourra sembler un peu mou à certains, surtout en le comparant avec celui des autres personnages jouables. Heureusement, le style est là !
L’ami Nero propose une approche plus traditionnelle, à base de combos à l’épée et d’armes à feu, sans oublier les Devil Breakers , plutôt sympas à utiliser. Il sera possible d’en acheter avant les missions auprès de Nico, votre experte en armement (qui propose tout un tas d’améliorations à acheter avec vos orbes), ou d’en ramasser directement dans les niveaux. Les attaques au Devil Breaker sont puissantes et variées (ralentissement du temps, puissance pure, choppe), mais attention, ceux-ci pourront se détruire si un ennemi vous contre. Vous aurez également la possibilité de les détruire vous même, entraînant plus de dégâts et permettant d’enchaîner sur l’utilisation du suivant, pour créer des combos encore plus longs et violents. A vous de bien gérer votre stock et vos approches. L’ami Dante, de son côté, ne fera son retour qu’à partir de la mission 10, et il faut avouer que le plaisir de le retrouver est bel et bien présent. On retrouve ses marques et les combos que l’on affectionne tant depuis toutes ces années, et c’est le personnage qui propose le plus de possibilités et d’armes. On pourra même enchaîner les démons avec sa moto pour des combos carrément stylés, et bien entendu bénéficier de chouettes transformations. C’est clairement le personnage le plus cool à jouer et le plus badass, et le voir manier Ebony et Ivory avec cette classe qui lui est propre est carrément jouissif ! Saltos, vrilles, esquives : tout y est, et le gameplay de Dante est complet et nerveux. Il est vraiment aisé de passer d’une arme à une autre pour créer encore plus de dégâts. Notez que certaines missions vous laisseront le choix du héros au démarrage. A vous de choisir suivant vos affinités.
Le gameplay de ce DMC 5 propose donc une certaine variété et de nombreux combos à débloquer et améliorer, et le jeu est vraiment fun et défoulant. Il faut également préciser que les améliorations et les nouveaux items se débloquent au fur et à mesure, et de manière cohérente. Le jeu monte donc en puissance de mission en mission. On regrettera, encore une fois, que la caméra fasse des siennes et nous mette souvent en condition inconfortable, d’autant que certains décors sont assez étroits. En parlant d’environnements, ceux-ci sont assez répétitifs, et l’on passe le plus clair de notre dans des immeubles en ruine, des égouts, ou les enfers : Qliphoth, l’arbre démoniaque qui a envahi la ville, fera partie intégrante de nombreuses missions . Un peu de variété aurait été vraiment appréciable, à l’image de ce que l’on a pu voir dans Darksiders 3 par exemple. Le scénario n’est pas avare en surprises, et certains personnages importants feront leur grand retour. L’ambiance est excellente, le jeu bouge bien, et la prise en main est vraiment cool, mais DMC 5 souffre d’une certaine répétitivité après quelques heures. Et pourtant, le jeu n’est pas très long, et notre premier run en normal nous aura occupé 8h. Mais DMC est un jeu prévu pour être joué et rejoué, en augmentant le niveau de difficulté et en maximisant ses notes de fin de mission. De ce côté là, c’est parfaitement réussi, et de nombreuses missions secrètes sont à découvrir. Petit conseil pour un minimum de challenge : commencez le jeu directement en difficile. Les boss proposeront beaucoup plus de challenge, et certains en valent le coup ! Les changements d’armes se font avec les gâchettes de la manette, et le tout se fait avec aisance. Enchaîner ses ennemis en l’air pour les exploser au sol est un réel plaisir, et ça gicle bien dans tous les sens ! Nos héros seront donc accompagnés de personnages secondaires vraiment intéressants, et l’humour sera également au rendez-vous. Les punchlines fusent, et les démons en prennent vraiment plein la gueule !
Graphiquement, un grand bon en avant a été effectué par rapport aux anciens opus. Reprenant le RE Engine, DMC 5 est très beau, et affiche de superbes textures et des effets graphiques qui font plaisir. Le mode photo, bien que basique, permet d’apprécier les combats en détails. Les animations sont top, la fluidité est au rendez-vous, et les cinématiques envoient clairement du steak ! Les visages (celui de Dante en tête) sont superbes et détaillés ! La bande son n’est pas en reste, et avec un casque sur les oreilles, le plaisir est là. Si vous n’aimez pas l’électro et le métal, vous pouvez passer votre chemin !
Malgré toutes ses qualités, DMC 5 nous a laissés sur notre faim. Nous avons avancé dans le jeu et terminé certaines missions machinalement, la montée en puissance tarde un peu et le jeu se répète trop pour clairement emballer. Le résultat reste très bon, mais il manque un petit quelque chose au jeu pour vraiment briller, comme des décors plus variés ou un level design moins scolaire. Heureusement, le jeu est fait pour être rejoué, le scoring étant un point important de l’intérêt d’un tel titre. On s’est amusé à faire et à refaire certaines missions, en augmentant la difficulté et en tentant d’atteindre le rang maximal. Finalement, c’est l’enchaînement des missions et l’histoire qui nous auront le moins passionné, tout comme le gameplay finalement moins accrocheur de V, personnage pourtant vraiment classe. DMC 5 est un titre franchement sympa et défoulant, mais il nous manque un petit quelque chose pour être réellement convaincus !
Les +
- un beat’em up pur et dur
- un gameplay riche et varié qui procure de chouettes sensations
- 3 personnages à incarner
- personnages secondaires vraiment bons
- certains boss qui pètent !
- le personnage de Dante, toujours aussi cool à jouer
- combos nombreux, variés, accessibles aux débutants comme aux joueurs confirmés
- un gros challenge si on pousse la difficulté
- de l’humour et des punchlines comme on aime
- la bande son qui claque
- très beau dans l’ensemble
Les –
- un léger flou graphique dans certains décors
- le personnage de V, finalement un peu mou
- des décors qui se répètent
- la caméra, clairement pas optimale
- quelques missions peu passionnantes
- il manque un petit quelque chose dans la narration pour réellement accrocher
Lageekroom