TEST : Dynasty Warriors: Origins, un nouveau départ pour la licence ?

La saga Dynasty Warriors traverse les générations, a connu des hauts et des bas, mais compte marquer les esprits en ce début d’année 2025 avec un retour très attendu par les amateurs du genre. Le genre en question, c’est le muso, quasiment chasse gardée des développeurs d’Omega Force, à l’origine de la plupart des jeux qui en reprennent les codes. La période des « Trois Royaumes » est toujours d’actualité, mais on incarne cette fois-ci un nouveau héros anonyme et amnésique, dans des batailles toujours plus impressionnantes. C’est parti pour notre test de la version PS5 du jeu (envoyée par l’éditeur qu’on remercie chaleureusement) !


Lors de son annonce, Dynasty Warriors: Origins a titillé les fans de la série, semblant apporter un renouveau très attendu. Et disons le tout de suite, le titre édité par Koei Tecmo est une belle réussite ! Tout au long des quasi 25 heures que nous avons mis pour terminer l’aventure principale (comptez au moins le double pour tout faire), le plaisir a été au rendez-vous, et le titre bénéficie d’une narration accrocheuse, d’une bonne finition, et de visuels explosifs. Clairement, on s’est éclatés, à découvrir ou redécouvrir ce passionnant conflit qui a déchiré la Chine, à la rencontre d’officiers bien connus des amateurs du genre. Certains éléments fantastiques s’invitent à la fête, et l’amnésie de notre personnage, aux capacités surprenantes, ajoute de la densité à une intrigue déjà complexe. Clairement, on en a pour son argent.



Dynasty Warriors fait du Dynasty Warriors, comme on s’y attendait. Ce qu’on espère, en lançant ce genre de jeu, c’est participer à des batailles face à des centaines, voire milliers, de soldats. Et on le répète, on en a pour son argent. Dans des zones plus ou moins vastes, à pied ou à cheval, on dégomme tout ce qui bouge, des soldats aux généraux plus puissants. C’est impressionnant, super jouissif, et le jeu sait, niveau après niveau, apporter quelques ajouts, qu’on parle des améliorations pour notre héros (attaques spéciales, puissance, équipement, gemmes à développer, accessoires), des différentes armes (épées, lances, gantelets ou encore podaos) ou encore des objectifs durant les missions. Après un briefing avec vos alliés, on se lance quasi instantanément dans la bataille (le jeu est très bien optimisé et bénéficie de temps de chargement très courts) pour accomplir les différents objectifs. On nettoie des camps, on capture des bases, on tue les chefs, on escorte un allié : les développeurs ont tenté d’apporter un maximum de variété à leur jeu.



De nombreuses attaques spéciales sont à débloquer, et elles sont de plus en plus impressionnantes, envoyant en l’air de plus en plus d’ennemis. C’est bourrin, très bourrin même, mais une certaine dextérité est indispensable durant les affrontements face aux ennemis plus costauds. Un système de parade et de contre est mis en place, et un fois le « bouclier » de l’ennemi réduit à zéro, on peut lui lancer un coup spécial pour bien entamer sa barre de vie (notez que plusieurs modes de difficulté sont disponibles). On enchaîne les attaques lourdes et légères avec un certain style, on contre avec précision son ennemi pour le monter en l’air, et on déclenche l’attaque ultime qui file la banane tant elle est puissante : la recette est toujours aussi efficace et c’est super jouissif. OK, c’est un peu le bordel à l’écran (avec des effets visuels dans tous les sens, des ennemis aux collisions hasardeuses qui font parfois n’importe quoi ou une caméra qui s’excite un peu), mais le plaisir est au rendez-vous. C’est quand même un peu frustrant de ne pas voir clairement quand effectuer un contre tant les ennemis surchargent l’écran, mais on fait avec. Chaque arme dispose de différents rangs de maîtrise, et chaque nouveau point permet de débloquer un talent dans les différents arbres de compétences.



Mais ce n’est pas tout, et le jeu propose également de combattre des « grandes armées », ultra impressionnantes et qu’il faut affaiblir, ou encore les « stratagèmes », qui demandent de gérer son armée pour défendre une base spécifique ou de lui demander de balancer une salve de flèches enflammées. Côté contenu, outre les missions principales, on trouve des escarmouches, des objectifs secondaires, des relations à entretenir avec nos alliés, ou encore de la recherche de pièces anciennes pour débloquer d’autres améliorations. On déplace son personnage dans une map en vue de dessus, genre diorama, vraiment très chouette. On s’y retrouve facilement, et on découvre des décors vraiment variés. Toutes ces possibilités apportent du renouveau, mission après mission, et s’avèrent très appréciables, mais Dynasty Warriors: Origins n’échappe néanmoins pas à la règle et s’avère malheureusement répétitif. Notre conseil est de n’y jouer que par sessions de 2h maximum pour éviter toute lassitude, car forcément, bourriner de l’ennemi, encore et encore, procure un sentiment de répétition. Et si les développeurs ont soigné la narration, les cinématiques et l’introduction des nouveaux personnages, la boucle de gameplay répétitive lors des combats est inhérente au genre, même s’il est parfois possible d’incarner d’autres personnages venus prêter main forte.



Malgré cette répétitivité, Dynasty Warriors: Origins procure d’excellentes sensations et file la pêche, ce qui est totalement ce qu’on en attendait. Cerise sur le gâteau, le jeu est monté d’un cran en termes de visuel. Certes, les décors font encore très « PlayStation 4 », les animations des centaines d’ennemis manquent un peu de souplesse et leurs déplacements peuvent être étranges, mais on en prend tout de même plein les yeux. On peut choisir entre prioriser les graphismes ou les performances, et entre 30, 60 ou 120fps. La fluidité est au poil (à quelques très petites exceptions près), même quand il pleut. Mais clairement, ce sont les armées ennemies qui impressionnent, avec des soldats nombreux et des combats explosifs. Ça claque, dans tous les sens du terme, et nous avons également beaucoup apprécié les visages des personnages (le casting est ultra complet) ainsi que leurs tenues. Côté musique, c’est excellent, avec des thèmes superbes notamment dans les menus. Les voix japonaises sont également très immersives.



La saga Dynasty Warriors marque son retour de belle manière avec ce nouveau départ intitulé Origins. Le contenu est dense, le jeu est très beau, les musiques sont sublimes, et les combats sont plus que jouissifs. Dézinguer des milliers de soldats fout toujours autant la banane, et le jeu est facile à prendre en main et sait évoluer tout au long de son aventure pour proposer de nouvelles armes ou possibilités d’explorations, sans parler des relations entre les personnages. Le récit est bien amené, réserve pas mal de surprises (même si c’est parfois compliqué de tout suivre), et l’immersion est au rendez-vous. Néanmoins, si vous n’aimez pas le genre, vous serez une nouvelle fois confronté à son principal défaut : sa répétitivité. Car malgré les différentes missions et un gameplay qui s’enrichit avec de nouvelles armes et attaques, les longues sessions s’avèrent un peu lassantes. De notre côté, nous avons joué par sessions de 2h environ, et nous avons moins ressenti le côté répétitif de l’aventure. Au final, malgré ce défaut inhérent au genre, Dynasty Warriors: Origins apporte une belle fraîcheur, ce qui est très prometteur pour la suite ! L’année démarre fort pour Koei Tecmo, et ce n’est pas près de s’arrêter.


Les +

  • des combats ultra jouissifs
  • les centaines d’ennemis à l’écran
  • un gameplay qui monte en puissance, avec des attaques et améliorations à débloquer
  • le système de parade et de contre, bien géré
  • les armes, qui se déverrouillent au fur et à mesure de notre progression
  • c’est très fluide
  • les cinématiques
  • les musiques, sublimes
  • un système de checkpoint bien fichu, qui permet de retourner aux moments clés de la bataille
  • le contexte historique, toujours aussi intéressant
  • les personnages et la narration en règle générale
  • un contenu qui tente une certaine variété…

Les –

  • … même si on n’échappe pas à une certaine répétitivité
  • c’est parfois le gros bordel à l’écran (surtout quand on doit gérer un duel en 1 contre 1 au milieu des autres soldats)
  • quelques personnages secondaires en deçà
  • le level design des zones de bataille, qui n’a pas évolué
  • ça manque de personnages jouables
  • notre héros qui ne parle pas, pas fou en termes de charisme

Lageekroom

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