TEST : Fist of The North Star : Lost Paradise, Kenshiro balance des mandales sur PS4 !
Bouche à l’envers et sourcils froncés : l’ami Kenshiro est de retour sur Playstation 4 pour faire parler ses poings ! Fist of the North Star: Lost Paradise marque le retour de la licence, cette fois-ci entre les mains de Sega et de la Team Yakuza. Ce n’est pas pour rien que le jeu se nomme Hokuto ga Gotoku en VO ! Un nouveau Yakuza proposant un skin Ken le Survivant ? C’est un peu ça, et vous en parle sans plus attendre.
Loin de nous l’envie de comparer ce Fist of The North Star à la saga Yakuza, mais il n’y a guère le choix, et les développeurs eux-mêmes considèrent le jeu comme étant dans l’univers étendu de leur saga culte mettant en scène Kazuma Kiryu. Tout dans Fist of The North Star rappelle la saga Yakuza : ses mécaniques de jeu, son moteur graphique, son interface et même son doublage. Notons tout de même que le moteur graphique utilisé est celui du premier Kiwami et non celui de Yakuza 6. Dommage, car le Dragon Engine en a clairement dans le ventre, et le rendu visuel s’avère un poil décevant. Néanmoins, le jeu est en cel-shading et s’avère propre (malgré un peu d’aliasing), coloré et parfaitement fluide, tournant en 60 images par seconde. C’est donc dans une parfaite fluidité que vous allez éclater la tronche de vos ennemis dans un jeu sanglant et violent, qui rend hommage à l’oeuvre d’origine.
Une fidélité visuelle mais pas scénaristique, le jeu de Sega prenant quelques libertés qui ne plairont pas forcément aux fans, et reléguant au second plan des personnages pourtant importants. Kenshiro reste en quête de sa fiancée Yuria et va se rendre dans la cité d’Eden, un des lieux importants de cette aventure se déroulant dans un monde post-apocalyptique désertique rempli de punks et de sales tronches qui feraient pâlir les brutes de Mad Max. Un univers hostile et dangereux, dans lequel vous devrez accomplir de nombreux objectifs : quêtes principales, secondaires, et même des mini-jeux. L’influence Yakuza est très forte, juste que dans les activités annexes qui vous proposeront de devenir barman ou gérant de bar à hôtesses, et jusque dans le level design. Le jeu se divise en différentes petites zones, des quartiers, que vous pourrez parcourir librement accompagné de pas mal de PNJ. Vous aurez également la possibilité de voir du pays et de vous rendre dans les lieux plus éloignés avec votre buggy, qui sera améliorable en ramassant quelques bricoles sur votre chemin. La conduite est mauvaise, mais ce n’est pas très grave, la précision n’étant pas de mise. On suivra donc avec plaisir ce « nouveau » scénario, bourré de cinématiques et comportant, comme dans Yakuza, un bon paquet de dialogues. La durée de vie en ligne droite atteint les 14h, sans zapper les dialogues, et bien plus si vous souhaitez terminer toutes les activités. Mais venons-en au gros morceau du jeu : la baston !
Le gameplay de Yakuza colle parfaitement à ce Fist of The North Star ! La panoplie de combos est assez grande, entre les coups de poing, de pied, le mode rage à activer quand la jauge est pleine, et les nombreux QTE qui feront littéralement éclater la tête de vos adversaires. La prise en main est immédiate, et il sera également possible de bloquer les coups ou encore de les esquiver avec un dash simple à maîtriser. Les combats s’enchaînent et vous mettent souvent face à de nombreux ennemis, ceux-ci devenant de plus en plus balèzes, dont des boss qui prennent une bonne partie de l’écran. Vous vous en doutez, Kenshiro utilise ses techniques du Hokuto Shinken, qui se terminent bien souvent dans un bain de sang avec des têtes ou des corps entiers qui explosent. Oui, Kenshiro est un mec sympa, prêt à sauver la veuve et l’orphelin et à ramener à mémé l’argent que des vilains viennent de lui voler… Mais il aime aussi péter la gueule des méchants planqués derrière leurs masques, pour faire encore plus méchants. Il fronce les sourcils l’ami Kenshiro, même quand il est content… C’est comme ça qu’on l’aime ! En plus de pouvoir récupérer des équipements pour booster vos capacités, de nombreuses améliorations seront à débloquer via les 4 arbres de compétences. Quasi une centaine en tout, à obtenir après avoir gagné de l’expérience et suffisamment d’orbes. Une marge de progression vraiment sympa, et qui renouvelle les combats sur la longueur. Le tout reste très manichéen, et les clichés sont de la partie, mais on s’y attendait un peu. L’ambiance sonore est plutôt bonne, avec les cris mythiques de Kenshiro lorsqu’il dégomme les lascars autour de lui ! On notera que ce sont les doubleurs de Yakuza qui se sont occupés de ce Fist of The North Star : on connait la qualité de doublage de la série, et le résultat reste excellent, quoiqu’un peu étrange parfois. En fermant les yeux, nous avons eu l’impression de vivre une scène avec Kazuma et le détective Date. Le résultat reste très bon.
Transposer Yakuza dans l’univers de Ken le Survivant : fait ! Les développeurs de chez Sega recyclent un peu, parfois beaucoup (certains mini jeux et de nombreuses mécaniques de jeu), mais ont parfaitement saisi l’esprit du manga, et nous proposent un jeu moins long qu’un Yakuza mais tout aussi prenant. Les défauts du jeu restent assez nombreux : un moteur graphique vieillissant, des dialogues à rallonge, pas de sous-titres en français, des libertés scénaristiques… Mais nous avons eu du mal à lâcher le jeu ! Les cinématiques sont vraiment chouettes et bien mises en scène, et Kenshiro étale ses techniques dans une violence et des gerbes de sang qui font plaisir. Les bastons pètent et s’avèrent vraiment jouissives, et le contenu est là ! Ce spin-off de la saga Yakuza a des défauts, certes, mais s’avère vraiment accrocheur. Nous y avons passé un bon moment !
Les +
- les combats, violents comme on aime
- les techniques de Kenshiro qui claquent
- les mécaniques de jeu de yakuza qui fonctionnent bien
- quêtes principales, secondaires, mini-jeux : il y a de quoi faire
- ça tourne en 60 images par seconde
- les doubleurs de la saga Yakuza qui assurent le job !
- beaucoup de sérieux, mais également quelques touches d’humour
- l’histoire qui se suit avec plaisir
Les –
- des libertés scénaristiques qui pourront déplaire
- le moteur graphique tiré de Kiwami
- les passages en buggy à la jouabilité moyenne
- quelques textures pas top
- des dialogues parfois longuets
- ça fait par moment vraiment trop Yakuza
Panzer et Nouvia – Lageekroom