TEST : La-Mulana 1&2, on a fouetté la Nintendo Switch

Il y a quelques jours de cela, nous vous présentions l’édition limitée de La-Mulana 1&2, disponible depuis le 20 mars 2020 sur Xbox One, Nintendo Switch et PlayStation 4. Après vous avoir présenté le contenu de la bête, nous nous sommes lancés dans ces jeux au doux parfum retro mais surtout très exigeants. Que donne cette version Switch que nous avons entre les mains ? C’est parti !


TEST : La-Mulana 1&2, on a fouetté la Nintendo Switch« Des ruines antiques débordant de pièges impitoyables, des énigmes qui titillent vos neurones et des monstres mortels qui vous empêchent d’accéder à de puissants trésors… Ne pouvant compter que sur votre fouet et votre intelligence, parviendrez-vous à triompher des épreuves et à découvrir les secrets que renferment ces ruines ? » Le communiqué de presse annonçait la couleur, et nous n’étions pas au bout de nos surprises et de nos peines. La-Mulana n’est pas un simple jeu de plateforme retro proposant une ambiance à la Indiana Jones, mais bel et bien un jeu complet et difficile. Pour la petite histoire, le premier opus est sorti en 2005 sur PC, et les développeurs avaient à cœur de proposer une expérience difficile, s’inspirant de Castlevania ou encore Metroid. Comprenez par là que vous n’accéderez à certaines zones qu’en possédant certains objets ou armes, le jeu ne donnant aucune indication sur la marche à suivre et pouvant être terminé sans avoir tout visité. Il arrive donc souvent d’être bloqué ou de ne pas savoir quoi faire… Et c’est là que le jeu prend finalement tout son sens, en poussant le joueur à explorer et à fouiner. Votre personnage va donc arpenter ces ruines armé de son fouet (il y a quasi 60 objets dont un traducteur ou encore un radar) à la recherche de gardiens à vaincre, des boss de plus en plus puissants qui vont vous donner du fil à retordre. Ajoutez à cela une bonne dose d’énigmes et de nombreux pièges mortels, qui confirment les sensations des premières heures : on va en baver !


TEST : La-Mulana 1&2, on a fouetté la Nintendo Switch


La-Mulana serait presque comparable à Dark Souls, notamment lorsque l’on réalise qu’il faut retourner à un point de sauvegarde pour reprendre de la vie. Les ennemis laissent malgré tout échapper de petites orbes vertes, mais celles-ci servent à remplir une jauge sous votre barre de vie. Une fois remplie, c’est votre vie qui remonte… Pas forcément au bon moment donc. Tout ceci n’est pas toujours facile à gérer et le jeu est souvent punitif et parfois décourageant. Il nous est par exemple arrivé d’accéder à une zone « trop tôt » et de tomber sur un boss bien trop difficile. Impossible de le dégommer au fouet, c’est d’une arme à feu dont nous avions besoin… Arme que l’on a trouvé à un tout autre endroit. Quoiqu’il en soit, le jeu propose un sacré challenge et s’adresse aux joueurs cherchant la difficulté. Bien que l’histoire passe en second plan, des PNJ sont au rendez-vous, certains proposant des objets à acheter. Avoir le bon objet au bon moment reste malgré tout un sacré coup de bol, et il faudra la plupart du temps avancer à tâtons. Du côté de la maniabilité, ce sera clairement un coup à prendre et les premières minutes pourraient en surprendre plus d’un. Les sauts sont en effet très particuliers, à l’ancienne dirons-nous. Concrètement, une fois le saut enclenché, il n’est plus possible de modifier la trajectoire du personnage, sauf lorsqu’il retombe. Contre certains boss, c’est clairement tendu, notamment lorsqu’il faut viser une partie particulière de leur corps. On ne peut que vous conseiller de vous entraîner un peu dans les zones plus calmes avant de foncer tête baissée. On précisera enfin qu’à chaque changement de tableau, les ennemis reviennent… Dur…

Graphiquement, les 2 jeux proposent une réalisation retro qui n’est pas pour nous déplaire. Le design attachant des personnages tranche avec des boss monstrueux et souvent impressionnants. La variété est de mise, aussi bien dans leur look que dans leurs paterns et les façons de les détruire. Les décors restent malgré tout souvent basiques et parfois répétitif (malgré quelques effets 3D en temps réel tranchant avec la 2D habituelle), mais la lisibilité est au rendez-vous. Petite précision concernant de nombreux pièges mortels : ceux-ci sont parfaitement intégrés aux décors. En bref, on ne les voit pas du tout venir, ce qui est une excellente chose malgré un côté die and retry parfois frustrant. L’ambiance est en tout cas un peu particulière, et on est parfois dans la caricature visuelle, le jeu piochant dans à peu près toutes les mythologies tout en ajoutant un aspect high tech avec les objets que l’on transporte. Ce mélange pourra sembler parfois indigeste, mais c’est aussi ce qui fait la force et la générosité jeu : La-Mulana 1&2 sont des jeux clairement dépaysants !


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La-Mulana 1&2 regroupe 2 jeux aux allures retro mais vraiment exigeants. On pourra parler de jeu de niche, et il faut vraiment aimer le genre pour prendre du plaisir. Le jeu est difficile, punitif, ne donne aucune indication et propose une jouabilité old-school (notamment au niveau des sauts), mais avec du courage, l’expérience vaut le coup ! On progresse encore et encore dans ces ruines réservant de nombreuses surprises et à la recherche d’objets spéciaux et bien entendu de boss à défoncer. Les ennemis classiques ne seront q’un apéritif avant les gardiens, souvent imposants et puissants. Si l’histoire passe en second plan, on prend beaucoup de plaisir à jouer les explorateurs et la liberté est totale. Cet atout pourra malheureusement être un défaut pour de nombreux joueurs : trop de liberté en découragera plus d’un… 


Les +

  • excellente durée de vie (environ 20h par jeu)
  • liberté quasi totale
  • pas mal d’humour
  • nombreux pièges, coffres et ennemis
  • les boss, variés et bénéficiant d’un chouette chara design
  • quasi 60 objets et armes
  • La-Mulana 2 corrige quelques erreurs de gameplay du premier
  • et ajoute certaines fonctionnalité bienvenues

Les –

  • une liberté qui en perdra plus d’un
  • musiques répétitives
  • le gameplay très rigide du premier jeu
  • un côté punitif parfois pénible
  • intégralement en anglais…

Lageekroom

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