TEST : Metro: Exodus, on embarque à bord de l’Aurora pour un voyage périlleux

On aura attendu cette suite avec une grande impatience ! Metro : Exodus est enfin là, après 5 longues années de développement, et fait suite aux opus Metro 2033 et Metro Last Light, sortis sur les consoles d’ancienne génération puis portés sur One et PS4. Metro : Exodus reprend l’histoire d’Artyom et des siens, quittant leur métro poisseux pour partir à la recherche d’un endroit viable. Nos amis vont traverser la Russie à bord d’un train, l’Aurora, et découvrir de nouvelles menaces. Les trailers étaient alléchants et les ambitions élevées : qu’en est-il du résultat final ?


Avec Metro : Exodus, les développeurs tente d’apporter fraîcheur et nouveauté à une saga réussie, mais qui avait besoin de s’ouvrir vers le monde extérieur. Et c’est chose faite, avec des décors beaucoup plus vastes qu’à l’accoutumée, proposant un cheminement moins scripté et des quêtes secondaires. Heureusement, on ne tombe pas dans le remplissage « à la Far Cry », et le tout reste très cohérent, n’oubliant évidemment pas les passages plus cloisonnés qui vont faire transpirer les claustrophobes. Le jeu est loin d’être facile, et vous allez vite vous en rendre compte. Les munitions se font rares, le personnage est lourd, et l’interface ne sera visible que via les équipements d’Artyom. Il faudra par exemple bien penser à mettre son masque à gaz dans les zones à risque (et faire attention à ne pas le briser), vérifier les radiations de la zone en question, et votre boussole deviendra vite indispensable. Artyom ne pourra pas sprinter à l’infini, et lorsqu’une dizaine de mutants lui collera au train, vous allez sérieusement serrer les miches. On meurt d’ailleurs souvent, parfois bêtement à cause d’une arme encrassée ou qui peine à se recharger… C’est parfois frustrant mais la victoire n’en sera que plus belle.


Test Metro Exodus blog gaming lageekroom 4A Games Deep Silver Koch Media avis Xbox One X


Côté immersion, Metro : Exodus est juste incroyable. Tout est fait pour que le joueur s’implique à fond et vive son aventure, et la narration est plutôt bien foutue. Malgré quelques temps morts et longueurs lors des dialogues, les personnages sont présentés avec intelligence et les dialogues et situations sont travaillés. Lorsque l’Aurora s’arrête et que l’on sort ses jumelles pour préparer son expédition, on sait pourquoi ! Les séquences de dialogues entre les personnages sont bourrées de détails, et vos actions auront des conséquences (le jeu propose même plusieurs fins). Il faudra par exemple éviter de tuer des innocents et se concentrer sur les factions que vous allez croiser. A ce titre, le jeu réserve quelques surprises bien glauques, rappelant, pour ceux qui l’auraient vu, le film Los Angeles 2013 de John Carpenter. Artyom devra donc préparer son équipement, bricoler ses armes et fabriquer médikits et munitions avant de partir fracasser de la mâchoire. Le jeu est vraiment varié et les séquences ne se ressemblent pas. On favorisera par exemple l’infiltration lors d’une mission à risque pour infiltrer un bâtiment (en prenant soin d’éteindre les lumières), tandis qu’on fera parler la poudre face à des monstres aquatiques vraiment collants. Le tout est donc exigeant, difficile, mais surtout addictif !


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Comme précisé précédemment, le jeu propose des zones ouvertes avec des missions secondaires, servant la plupart du temps à looter une amélioration pour sa combinaison ou ses armes ou un objet lié à un personnage. On pourra par exemple aller combattre un boss pour rapporter l’ours en peluche d’une petite fille montée à bord du train, qui jouera avec son doudou tout le reste du jeu. Le sentiment de satisfaction prend ici tout son sens, et permet d’enrichir encore plus cet univers travaillé et cohérent. La variété des décors et des environnements sera également de la partie. Le voyage en train va en effet se dérouler sur plusieurs mois, et votre héros va devoir braver différentes saisons, jouant sur les décors et la colorimétrie. La direction artistique est de toute beauté, et on appréciera tout autant les immeubles gelés de l’hiver que la forêt estivale aux couleurs chatoyantes. Metro : Exodus, joué sur Xbox One X pour ce test, est absolument superbe, et affiche des textures souvent incroyables et des effets de lumière et de reflet réussis. Tout n’est pas parfait, et quelques textures peinent à s’afficher tandis que certaines scènes forcent un peu sur la couleur, mais le résultat est superbe. En intérieur dans les couloirs sombres des égouts ou du métro, votre lampe torche percera l’obscurité de manière réaliste, et il faudra bien penser à la recharger pour ne pas vous retrouver dans l’obscurité la plus totale. Mention spéciale également pour le bestiaire, vairé et superbe. La modélisation et l’animations de certaines créatures et exemplaire, et les textures de peau ou les poils sont très réalistes. On sent que les développeurs de 4A Games ont souhaité créer un univers crédible, et ça marche. On croisera bien entendu des ennemis humains, plus ou moins balèzes et bien équipés, mais dont l’IA peinera à convaincre. Petit bémol donc de ce côté la. Terminons sur l’aspect technique en précisant que le fluidité est très bonne, et qu’aucun effet de flou n’a été constaté chez nous lors des mouvements de caméra, contrairement à ce que certains testeurs semblent affirmer.


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Les zones ouvertes permettent également d’être parcourues en véhicule ! La jouabilité s’avère tout à fait acceptable, et ces moyens de transport seront indispensables tant les distances se font de plus en plus grandes. A pied, c’est beaucoup plus compliqué, entre les conditions météo changeantes (tempêtes, cycle jour/nuit) et les mutants ou ennemis. On arrivera à se faire à la lourdeur d’Artyom, mais certains bugs de collision nous ont bien gonflés. En effet, notre personnage a souvent tendance à se bloquer en plein sprint contre un élément du décor (barrière, rocher), entraînant son immobilité et donc une forte vulnérabilité. C’est particulièrement pénible contre certains boss, vraiment chauds à esquiver ! En mode hardcore (le mode de difficulté le plus élevé), vous allez vous arracher les cheveux. Du côté des défauts, on citera également le fait qu’Artyom soit muet pendant les dialogues : un peu chaud pour l’immersion, surtout quand votre interlocuteur se tape son monologue en solo. Concernant le sound design, celui-ci est très réussi mais le jeu souffre de certains déséquilibres sonores, et le mixage est loin d’être parfait. Il en résultera des situations dans lesquelles vous n’entendrez que très peu un allié vous donnant portant des infos capitales. La version française fait le job, mais il sera possible de changer la langue du jeu, avec la possibilité de jouer en russe, comme pour les opus précédents. Terminons avec la durée de vie, excellente pour un FPS solo : nous avons mis environ 16h pour en voir le bout, en terminant environ 70% des quêtes secondaires et en obtenant la meilleure fin. Comptez donc une bonne vingtaine d’heures pour le 100% !


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Metro : Exodus réussit à apporter de la nouveauté et une orientation plus ouverte que les développeurs sont parvenus à maîtriser. Moins linéaire, le jeu alterne donc avec des passages cloisonnés et de grandes zones à découvrir à pied ou en véhicule, apportant également quelques missions secondaires intéressantes. Action, infiltration, narration, variété des décors, loot, craft, interface simplifiée : tout est fait pour que le joueur vive à fond son aventure, et ça fonctionne. Ajoutez à cela des graphismes superbes, bourrés de détails, et une excellente durée de vie ! Dommage que le mixage sonore fasse des siennes et que quelques problèmes de rythme viennent ralentir la cadence, car Metro : Exodus aurait réalisé un sans faute.


Les + 

  • direction artistique de toute beauté
  • textures, reflets et effets graphiques qui font plaisir à voir
  • ultra propre, aucun aliasing, excellente fluidité
  • alternance zones cloisonnées et ouvertes qui fonctionne
  • l’immersion au top !
  • interface quasi invisible, représentée par l’équipement d’Artyom
  • des détails qui tuent (masque à gaz à nettoyer ou qui se brise)
  • bon feeling des armes, qui peuvent se salir
  • du loot, du craft, et pas mal d’améliorations
  • narration bien mise en scène
  • paysages qui proposent une chouette variété, grâce aux saisons
  • la vie à bord de l’Aurora (interactions avec les personnages)
  • quêtes secondaires loin d’être inintéressantes
  • bestiaire varié et superbe
  • choix de la langue dans les options
  • excellente durée de vie
  • une difficulté qui propose un vrai challenge

Les –

  • quelques baisses de rythme, avec des dialogues parfois trop longs
  • mixage sonore pas toujours optimal
  • les visages des protagonistes, moins réussis
  • l’IA, très moyenne
  • des bugs de collision vraiment pénibles
  • des textures qui peinent parfois à s’afficher


Lageekroom

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