TEST : Monkey King Hero Is Back : le Roi des Singes fait parler ses poings sur PS4
Sorti en 2015, le film d’animation Monkey King : Hero is Back fut un véritable carton en Chine, dépassant les 160 millions d’euros au box office. La sortie du jeu vidéo intervient donc 4 ans plus tard, et c’est THQ Nordic qui se charge de la distribution chez nous. Le joueur va pouvoir incarner Sun Wukong (appelé également Dasheng), le roi des singes emprisonné depuis 500 ans et réveillé par le jeune Liuer. Contraint de faire le bien pour se libérer de sa malédiction, Dasheng va donc aller coller quelques tartes à des méchants venus enlevés les enfants dans les villages du coin. Après des bandes-annonces plutôt bien fichues, nous avions hâte de voir ce que le jeu avait dans le ventre. C’est parti pour le test !
Monkey King sent bon les années 2000, une époque ou les jeux d’action/plateforme étaient nombreux, et durant laquelle chaque film d’animation avait droit à son adaptation en jeu vidéo. On retrouve dans le jeu un mélange d’exploration, de combat, et même un petit côté RPG avec différentes améliorations à débloquer et du loot/craft utile pour se fabriquer quelques potions. Le jeu s’est avéré être une bonne surprise, même s’il faut bien garder en tête qu’il n’atteint pas la qualité ni la richesse des références du genre. Le dépaysement a toutefois été agréable, et le jeu propose des graphismes plutôt chouettes et des décors agréables à parcourir. Que l’on se ballade dans un village, une forêt ou la montagne, le tout est fin et propre et affiche de chouettes effets de lumière.
Techniquement, même si quelques textures sont bien vilaines, le tout a bénéficié d’un joli travail, et on citera en particulier les animations et le design des personnages. Ceux-ci sont vraiment très beaux et semblent tout droit sortis du film d’animation. La gestuelle de Dasheng et de ses acolytes rend vraiment bien, et ces animations réussies font également le job durant les combats. Bien que les combos soient peu nombreux (bien que l’on ait la possibilité de les allonger via des améliorations), les combats sont assez stylés et certaines animations franchement marrantes, comme lorsque notre héros envoie valser un ennemi contre l’écran de votre TV ou colle une bonne grosse paire de claque à un boss. Dans le même ordre d’idée, un boss pourra choper un ennemi plus faible pour vous le balancer à la tronche. Le tout s’avère donc assez dynamique, et l’infiltration est même possible, bien qu’assez basique.
La prise en main est plutôt bonne mais on regrettera une certaine latence, donnant l’impression d’un décalage entre le moment ou l’on appuie sur le bouton et celui ou le coup se déclenche. C’est dommage, car il arrive souvent que l’on débute un combo un poil en retard, et votre personnage se met du coup à enchaîner dans le vide. En plus des coups traditionnels (coup fort, coup faible, coup au sol), Dasheng pourra utiliser de la magie. A l’aide de la gâchette, le joueur pourra par exemple déclencher un combo meurtrier, gagner en vitesse ou encore faire jaillir les flammes et cramer tout ce qui bouge. Ces améliorations se déverrouillent au fur et à mesure du jeu et de vos victoires face aux boss. Ceux-ci ne sont pas très nombreux mais certains sont clairement imposants et en jettent visuellement. Dommage que l’on doive les affronter à plusieurs reprises, et que le recyclage soit au rendez-vous. L’exploration sera également de la partie, et vous pourrez vous amuser à dénicher tous les Dieux de la Terre, des petits bonhommes qui vous permettront d’augmenter votre vie, votre puissance ou encore votre magie. Les trouver sera donc capital pour ne pas trop en baver face aux ennemis les plus coriaces. Le jeu n’est pas extrêmement difficile mais certains adversaires possèdent néanmoins de la puissance, et il faudra surveiller sa barre de vie. Heureusement, il sera possible de crafter diverses potions (vie, magie, résurrection) avec les très nombreux minéraux/plantes/insectes à ramasser. On passe donc beaucoup de temps à fouiner et à ramasser tout ce qui traîne.
Le jeu est plutôt court malgré tout, et nous avons mis à peine plus de 7h pour en voir le bout et mettre à mal un boss final vraiment classe. On regrettera toutefois que les zones soient assez petites, et que de nombreux temps de chargement s’invitent à la fête (comme lorsque l’on entre ou sort d’une bâtisse). Du côté des bémols, on citera également des cut-scenes en images fixes qui manquent de dynamismes, et d’autres en temps réel qui manquent d’intérêt, se résumant à des dialogues peu passionnants. C’est dommage, car d’autres séquences sont pourtant d’excellente qualité, et on sent un certain manque de budget pour tout bien mettre en place. Le jeu manque globalement de vie, malgré quelques touches d’humour et une bonne dose d’action. Le tout s’avère qui plus est répétitif, mais certains passages plus dynamiques vont heureusement relever le niveau. Notez que tout est en français, y compris les dialogues. Ceux-ci sont de bonne facture, à l’exception du petit Liuer qui braille « moooooonstres !!!! » à chaque fois qu’il voit un ennemi… Dire qu’il est saoulant serait un euphémisme.
Monkey King : Hero is Back n’est pas exempt de défauts, et ceux-ci pourront clairement rebuter une partie des joueurs. Le jeu manque d’énergie et sa narration est en dent de scie, tandis que la latence dans les combats les rend parfois brouillons. Dommage également que la durée de vie soit courte et que le jeu soit rempli de temps de chargements. Malgré tout, nous avons passé un bon moment, et le jeu s’est avéré être une bonne surprise, grâce à de chouettes graphismes et animations, des combats de boss qui claquent et un dépaysement bienvenu. Si vous souhaitez retrouver les sensations des jeux du genre sortis dans les années 2000, Monkey King : Hero is Back est fait pour vous, mais nous vous conseillons néanmoins d’attendre une petite baisse de prix avant de vous lancer dans l’aventure !
Les +
- graphismes et animations très chouettes
- décors variés et dépaysants
- de beaux effets de lumière
- les animations dans les combats
- parfois défoulant
- des boss réussis
- le côté loot/craft qui fonctionne bien
Les –
- une certaine latence durant les combats
- la lenteur de Dasheng
- des mécaniques de gameplay très old-school
- trop court
- la narration inégale
- la voix de Liuer, saoulante
Lageekroom