TEST : Mortal Kombat 1, une suite/reboot à la hauteur de nos attentes ? (PS5)
Cela fait plus de 4 ans déjà que nous avons eu la chance de tester Mortal Kombat 11 ! Depuis, l’extension Aftermath a vu le jour, le roster s’est agrandi et le jeu a même eu droit à un portage sur consoles de nouvelle génération fin 2020 en version Ultimate. De notre côté, nous avons adoré cet opus, et nous avons même rejoué au mode histoire récemment, pour être bien à jour avant le Mortal Kombat 1 qui nous intéresse aujourd’hui ! Annoncé en mai 2023 puis présenté à de nombreuses reprises via des trailers dévoilant ses personnages, Mortal Kombat 1 est désormais entre nos mains, et nous allons voir si ce reboot est à la hauteur de nos attentes ! Combattants, gameplay, mode histoire : on vous dit tout !
Nous avons suivi avec attention les différentes présentations de Mortal Kombat 1 depuis son annonce, et nous devons avouer que tout ça nous a mis l’eau à la bouche. Nos attentes étaient d’ailleurs assez élevées, et nous avions hâte de voir où le scénario allait nous embarquer et si la présence des kameo fighters, ces personnages de soutien, allait apporter un réel plus au gameplay. Vous le savez peut-être si vous nous suivez depuis quelques temps, nous aimons beaucoup la licence Mortal Kombat depuis ses débuts, et avons passé des dizaines et des dizaines d’heures sur Mortal Kombat II sur Mega Drive. Depuis, nous avons joué à tous les épisodes, certains étant parfois moins bons, et Mortal Kombat 1 faisait clairement partie de nos grosses attentes pour cette rentrée. Nous avons eu la chance de recevoir la version Premium du jeu sur PS5 (avec le DLC Shang Tsung en bonus), et après un petit passage par le tuto et les défis pour apprendre quelques combos, nous nous sommes lancés dans le mode histoire !
« Dans mon nouvel âge, tous les êtres vivants auront l’opportunité de vivre en paix »
Bien que Mortal Kombat 1 soit en partie considéré comme un reboot, il fait bel et bien suite à Mortal Kombat 11. Ce dernier avait tout donné en termes de scénario, partant parfois dans tous les sens et proposant des séquences véritablement épiques, pour notre plus grand plaisir, donnant au final les clés de tout ce bazar à Liu Kang, devenu Dieu du Feu. Désormais protecteur du Royaume Terre, Liu Kang a remodelé l’univers afin de créer un nouveau continuum, dans lequel il souhaite que tout le monde vive en paix. Pour éviter que certains lascars comme Shang Tsung ne reviennent foutre le boxon, Liu Kang leur a donné des rôles mineurs, le sorcier étant par exemple devenu un vendeur de potions loin d’être miraculeuses comme il le prétend. Les différents royaumes existent toujours, mais parviennent à cohabiter, jusqu’à ce qu’un mystérieux personnage féminin ne décide d’interagir avec Shang Tsung pour faire avancer le scénario et remettre le bordel. C’est bien fichu, ça se prend au sérieux, mais l’humour est toujours au rendez-vous ! On citera par exemple Johnny Cage, que l’on craignait de voir débouler avec des punchlines bien lourdingues, mais qui s’avère au final vraiment marrant et attachant.
« Ce sera le devoir des mortels de finir mon œuvre »
Il serait dommage de vous spoiler l’histoire de ce Mortal Kombat 1, qui se déroule sur 15 chapitres. Sachez que l’on retrouve des personnages cultes de la licence, ici dans des rôles un peu différents (le chara design de certains divisera peut-être), et que d’autres combattants sont de retour. On pensait ne jamais revoir certains personnages, qui étaient jusqu’à maintenant restés en retrait dans le lore. Le roster est composé de 23 personnages (en comptant Shang Tsung), et on peut toujours compter sur Scorpion, Sub-Zero, Reptile, Mileena, Sindel ou encore Smoke, mais également sur la présence de Tanya, Li Mei, Reiko, Ashrah ou encore Nitara, qui n’était apparue que dans les épisodes Deadly Alliance et Armageddon. Un roster qui fait preuve d’une certaine originalité, qui apporte du sang neuf, et chaque personnage est bien différent et très agréable à contrôler. Le mode histoire vous fait donc incarner plusieurs de ces combattants, dans un récit plus terre à terre, moins « portnawak », mais qui réserve tout de même son lot de surprises et de séquences énormes. On a kiffé, du début à la fin, et il faut dire que les développeurs se sont une nouvelle fois lâchés, avec des décors riches et sublimes, un max de violence, et des bastons très cinématographiques. C’est souvent ultra stylé et bien écrit, sorte de série B de luxe en quelque sorte, le tout saupoudré de nombreux clins d’œil (parfois subtiles) que vont faire kiffer les fans ! Attention toutefois, on reste sur la même formule que Mortal Kombat 11, et si vous n’aviez pas accroché, ce ne sera pas le cas ici non plus.
Le mode histoire reste court, et on en voit rapidement le bout (la durée est de 5h30 environ). Un petit plaisir coupable, qui bénéficiera sans aucun doute d’un futur DLC histoire de le compléter. Mortal Kombat 1 est fait pour durer, à l’image du précédent opus, avec des packs de combattants à venir (le premier est déjà annoncé et contiendra Quan Chi, Ermac, Takeda Takahashi, Peacemaker, Omni-Man, Homelander ainsi que de nouveaux kameo) et un mode Invasion évolutif. Ce dernier, qui remplace la crypte, est présenté sous la forme d’un jeu de plateau, dans lequel on enchaîne les combats contre un ou plusieurs ennemis en progressant dans les décors. On démarre dans le manoir californien de Johnny Cage avant de découvrir différents environnements plutôt chouettes visuellement. On passe d’une case à une autre en bastonnant nos ennemis, tombant parfois sur des embuscades, des tours de plusieurs étages, des « test your mind », des mini-jeux ou encore des matchs d’endurance.
On gagne de l’expérience, histoire de booster les caractéristiques de notre combattant (vie, attaque, coup spécial, défense, agilité), en récupérant différentes potions bien utiles durant les combats (pour par exemple démarrer avec un fatal blow, booster notre attaque ou notre défense) ou encore des médaillons évolutifs via une forge qui procurent différents bonus. Ce mode est plutôt sympathique, même si forcément linéaire, mais certaines zones permettent de découvrir des défis plus corsés. De nombreux bonus cosmétiques sont à débloquer (skins, couleurs pour les costumes), sans oublier les nouvelles fatalities ou brutalities. Evidemment, plus on monte en puissance et plus les ennemis sont balèzes, avec des semi-boss, des boss, et des conditions de plus en plus difficiles durant les combats.
Niveau contenu, on retrouve également les tours, qui remplacent le mode arcade à l’ancienne avec une petite cinématique de fin pour chaque personnage, les customisations, et du versus. Bien sûr, il est possible de participer à des matchs et des tournois en ligne, et le niveau est déjà élevé. Au final, une fois le mode histoire terminé, et le mode invasion bien avancé, on constate que le contenu n’est pas énorme pour un joueur solo. C’est du classique mais efficace comme on dit, loin de certains opus qui proposaient une multitude de mini-jeux, n’ayant parfois que peu de liens avec la saga. Quoi qu’il en soit, il faudra de l’entraînement avant de bien maîtriser les personnages et les différents combos. Le gameplay est toujours aussi efficace (plusieurs modes de difficulté sont au programme), facile à prendre en main mais il demande toutefois un certain doigté.
C’est fluide et nerveux et les coups spéciaux sortent bien, tout comme les contres ou l’utilisation des kameo. Ces derniers sont au nombre de 15 (avec la présence de Goro, Motaro, Sonya Blade, Cyrax ou encore Jax, dont les designs sont repris des anciens jeux) et apportent encore plus de dynamisme aux combats (et leurs propres fatalities). Le jeu n’invente rien certes, mais déclencher un kameo offensif ou un contre au bon moment a quelque chose de jouissif (ça marche aussi dans le sens inverse, et les déclencher au mauvais moment ouvre une faille dans laquelle peut s’engouffrer l’adversaire). Néanmoins, c’est parfois un peu le bordel à l’écran et on aurait aimé la possibilité de les désactiver pour se la donner en 1 contre 1 à l’ancienne.
Les fatal blow, qu’on peut déclencher quand notre barre de vie descend sous un certain seuil, sont impressionnants, et encore plus avec notre kameo qui vient distribuer quelques patates supplémentaires. Et que dire des brutalities et des fatalities, toujours aussi violentes ! Les développeurs font preuve d’une inventivité de fou pour rendre ces finishs toujours plus dégueulasses et gores. On est parfois à la limite de la parodie, mais le côté réaliste du sang, des tripes et des cerveaux rend l’ensemble bien cradingue. Les fatalities font de toute façon partie de l’ADN du jeu depuis toujours (certaines mauvaises langues diront, à raison, qu’on achetait les premiers jeux juste pour les fatalities et non pour le gameplay), et elles sont toujours aussi jouissives.
Visuellement, on se prend une sacrée claque ! Les personnages sont superbes, que l’on parle des animations, des tenues, des visages ou des coups spéciaux, et les décors fourmillent de détails et d’effets de lumière. On ne sait plus où regarder tant il y a de choses à voir (l’effet de profondeur de certaines zones est saisissant), et la fluidité ne bronche jamais ( 60 images par seconde en combat et 30 pendant les cinématiques). Les transitions cut-scene/gameplay du mode histoire sont fluides et vraiment impressionnantes, malgré un changement de colorimétrie qui les trahissent un peu. Le titre reste dans sa globalité magnifique, stable, et on en prend plein la tronche, avec un soin apporté à la mise en scène, notamment avant les combats. Mais à l’image du mode histoire, quasi calqué sur celui de MK11 en termes de structure, ces visuels, aussi beaux soient-ils, stagnent un peu par rapport à l’épisode précédent, sublime lui aussi.
Mortal Kombat est de retour, pour notre plus grand plaisir ! Si le mode histoire de ce « reboot » est plus « sage » que celui de Mortal Kombat 11 (et garde la même structure), il n’en reste pas moins excellent, souvent épique, et fait preuve de chouettes rebondissements. On retrouve nos personnages préférés, parfois bien différents, et d’autres qu’on n’avait pas revus depuis longtemps. Nous avons pris beaucoup de plaisir à parcourir les 15 chapitres de l’histoire, et nous avons hâte d’en découvrir davantage ! Le roster est complet, le gameplay toujours aussi accessible mais néanmoins technique, et les fatalities sont ultra gores et font preuve d’inventivité. Quant au mode Invasion, annoncé comme évolutif, il est pour le moment juste sympathique et un peu répétitif, mais permet de débloquer de nombreux bonus et de participer à des combats aux règles différentes. Visuellement sublime (quoiqu’assez proche de MK11 au final), Mortal Kombat 1 souffre peut-être d’un contenu dont on fait vite le tour, principalement en solo. Les joueurs multi s’en donneront quant à eux à cœur joie et passeront des heures à se perfectionner pour ne pas se prendre une rouste en tournoi. NetherRealm Studios a une nouvelle fois fait du super taf, et on a hâte de découvrir comment le jeu évoluera dans les prochains mois. Dommage, à ce sujet, que Shang Tsung ne soit disponible qu’en bonus de précommande, sans parler du passage à la caisse obligatoire pour les prochains personnages. Le business, que voulez-vous.
Les +
- un roster complet et varié
- des personnages presque oubliés qui font leur retour
- le mode histoire, vraiment classe
- pas mal de bonus de customisation à débloquer
- les fatalities, toujours aussi crades
- la VF, bien dans le ton
- Johnny Cage est vraiment drôle
- gameplay accessible mais également technique si on pousse un peu l’apprentissage
- les transitions entre les cinématiques et le gameplay, bien fichues
- les décors fourmillent de détails
- visuellement, c’est très très bon…
Les –
- … mais on stagne un peu par rapport au jeu précédent
- on aurait aimé un mode histoire encore plus long et moins calqué sur celui de MK11
- le mode Invasion, vite répétitif
- un contenu un peu chiche pour les joueurs solo
- quelques décalages de synchro labiale
- les DLC payants à venir (certains combattants étant déjà présents dans le mode histoire)
Lageekroom