TEST : MotoGP 24, Milestone nous promet un tournant dans l’histoire de la franchise. Verdict ?

Il faudrait s’amuser à compter le nombre de jeux développés par les italiens de Milestone pour nos consoles modernes. MotoGP, Ride, Hot Wheels Unleashed et bientôt Monster Jam Showdown font, pour ne citer qu’eux, le bonheur des amateurs de jeux de course, qu’ils préfèrent l’arcade ou la simulation. La série MotoGP fait justement partie des titres orientés simulation du développeur italien, mais de nombreuses options d’accessibilité sont désormais disponibles pour convenir à tous les joueurs ! Avec MotoGP 24, on prend presque les mêmes et on recommence, et nous allons voir que les bases solides des précédents épisodes sont toujours là, mais que quelques nouveautés se sont invitées sur la piste. C’est parti pour notre avis !

Nous aimons beaucoup la licence MotoGP, et cet opus 2024 fait une nouvelle fois preuve de belles qualités. Le jeu propose tous les pilotes et circuits officiels de la saison 2024 pour les catégories MotoGP, Moto2 et Moto3, ainsi que le championnat du monde FIM Enel MotoE, et le contenu se veut plutôt conséquent. On retrouve les classiques modes grand prix, championnat, contre-la-montre, la MotoGP Academy (notre test sur MotoGP 23 vous en dévoile davantage sur ce mode à cette adresse), le mode carrière, du multi en local et en ligne, de nombreuses personnalisations (via « quatre éditeurs puissants pour les casques, les autocollants, les numéros de course et les patchs arrières, avec la possibilité de partager les créations en ligne »), le tout enrobé de quelques sympathiques nouveautés, la principale étant l’arrivée du marché des pilotes.

Avant de nous lancer dans la présentation des nouveautés, sachez que MotoGP 24 propose à nouveau une accessibilité pour toutes et tous. Quatre modes de difficulté sont au programme :

• Simplifié (IA facile, aides neurales activées, transmission semi-auto)
• Intermédiaire (IA moyenne, aides neurales modérées, transmission semi-auto)
• Avancé (ça se corse, avec une IA difficile, des aides neurales désactivées, et une transmission toujours semi-auto)
• Pro (IA réaliste, aides neurales désactivées et transmission manuelle)

Autant dire que tout le monde, mais absolument tout le monde, pourra prendre du plaisir avec le jeu ! Mieux encore, il est possible d’opter pour une difficulté adaptative, un nouveau système qui ajuste le niveau des adversaires en fonction de nos performances lors des courses. On monte d’un cran dans le réalisme, avec une expérience qui se nourrit de vos performances pour être « sur mesure ». Dans les faits, cela fonctionne vraiment bien et avec cohérence, tout se fait en temps réel, et il est possible de revenir à tout moment au système de difficulté classique.

Apparemment très attendu par la communauté, le marché des pilotes pourra être calé sur celui de la saison 2024 ou être libre, avec des pilotes qui pourront changer de crèmerie dès la première saison. Les pilotes auront en effet la possibilité de changer d’équipe voire de progresser d’une classe à une autre, les performances de chacun étant prises en compte. En gros, et comme nous l’expliquait l’éditeur il y a quelques jours, ces négociations veulent se rapprocher le plus possible de la réalité, et une équipe de milieu de classement qui obtient de bonnes performances pourra éventuellement faire signer un pilote de haut niveau. Un peu comme si le pilote flairait le potentiel de l’équipe et qu’il souhaitait faire partie de son futur succès. Ajoutez à ça la présence du réseau social fictif mis en place l’année dernière avec des rivalités, des rumeurs sur les potentiels transferts à venir, des petites punchlines et les likes qui vont bien, et on se retrouve avec un ensemble super immersif et qui, à quelques détails près, s’avère bien huilé et réaliste. Les possibilités sont nombreuses, et c’est vraiment classe, relançant quasi constamment l’intérêt.

Du côté des nouveautés, on note également l’intégration des MotoGP Stewards. Attention à bien respecter les règles, car les commissaires seront là pour superviser les courses et vos différentes sessions, et sanctionner le joueur comme l’IA en cas d’infraction aux règles. Tout le monde est donc pénalisable, chaque tricherie est scrutée (ne vous amusez pas à tenter de couper la route pour gratter quelques secondes), et les sanctions vont du simple avertissement à des pénalités de temps en passant par l’obligation de céder la position en cas de dépassement déloyal ou l’annulation des temps de qualifications. Et comme l’IA a été peaufinée, le challenge n’en sera que plus grand. Vos concurrents ont des réactions plus réalistes, tentent des dépassements au bon moment ou temporisent, et c’est là que la difficulté adaptative s’avère intéressante. En classique, c’est largement plus monotone, et l’intensité baisse d’un cran. L’IA a donc bénéficié de pas mal d’ajustements, rendant les courses plus accrocheuses et moins frustrantes, même si on n’échappe pas à quelques collisions hasardeuses.

Sur la piste, le plaisir est donc présent, et on retrouve pas mal de réglages pour nos motos. Réglages des freins, des pneus, des suspensions ou encore du moteur sont disponibles, et les mécaniciens en herbe vont une nouvelle fois se régaler, tandis que les autres opteront pour les réglages recommandés. Le gameplay est toujours aussi bon, avec une physique réaliste et des chutes qui le sont tout autant. La gestion des phases d’entrée et de sortie de virage a été revue, mais nous n’avons pas ressenti de grosses différences avec l’épisode précédent. On sent néanmoins un peu plus de souplesse avec des motos plus agiles, ce qui permet de prendre davantage de risques sans frôler systématiquement la chute. La gestion de la DualSense participe grandement à cette prise en main agréable, grâce à une parfaite gestion des gâchettes adaptatives. On gère parfaitement ses freinages et ses accélérations, et c’est un pur régal.

Même si ce n’est pas forcément notre tasse de thé, il est bon de préciser que le multijoueur accueille le Championnat LiveGP, qui vient enrichir un contenu déjà costaud. Ce nouveau mode s’adresse aux joueurs les plus compétitifs, qui devront grimper dans le classement général du championnat en marquant des points lors des différents événements. De quoi y passer un paquet d’heures, d’autant plus que le cross-play est déjà disponible. Terminons avec un mot sur la partie technique. N’y allons pas par quatre chemins : MotoGP 24 est vraiment très beau ! C’est ultra fluide (en 60fps), les motos sont très bien modélisées, et les circuits ne sont pas en reste, avec de très belles textures au sol et une belle finesse (et que dire de la vue casque, vraiment excellente en termes de sensations). La météo dynamique permet de varier les plaisirs (et les gamelles), et seuls les visages des pilotes ou autres intervenants restent très moyens. Si les musiques des menus sont un peu répétitives, les bruits des moteurs s’avèrent réalistes, et le sound design en général est très immersif, un cran au dessus de l’épisode précédent.

La licence MotoGP ne reste pas que sur ses acquis de l’année dernière et propose une expérience toujours aussi belle et satisfaisante en termes de gameplay, sans oublier d’apporter quelques nouveautés comme les MotoGP Stewards ou le marché des pilotes. Le contenu est solide, avec un mode carrière efficace, des personnalisations, du multi en local et en ligne, des championnats… On en a pour son argent avec cet épisode, qui s’avère très accessible aux débutants et clairement balèze pour les joueurs chevronnés. Il n’y a pas grand chose à reprocher au jeu de Milestone, dont la physique et le gameplay à la DualSense sont de très bonne facture. Mis à part quelques détails techniques comme les visages et quelques maladresses de l’IA, qui a néanmoins bien progressé, le constat final est clair : ce nouvel épisode est une réussite !

Les +

• très beau et très fluide
• la modélisation des motos
• contenu solide
• des nouveautés (MotoGP Stewards, marché des pilotes)
• gameplay efficace, avec une DualSense bien exploitée
• la météo dynamique
• le mode carrière, classique mais efficace
• les options d’accessibilité
• l’IA qui a progressé…

Les –

• les visages toujours très moyens
• quelques couacs de l’IA
• le public, pas chouette

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