TEST : Neva, le nouveau poème de Nomada Studio (PS5)
Annoncé lors du PlayStation Showcase de mai 2023, Neva est le nouveau jeu des développeurs de Nomada Studio, auteurs du sublime Gris. Phases de plateforme, combats et puzzles sont au programme de cette nouvelle production, à l’ambiance toujours aussi poétique. Nous avons eu la chance de recevoir le jeu dans sa version PS5, et il est temps de voir si ce nouvel univers a réussi à nous transporter. C’est parti !
Gris est un jeu que nous avons beaucoup apprécié, et nous attendions donc avec impatience Neva, surtout après avoir découvert son trailer et sa très belle direction artistique. On en attendait pas moins du studio de développement, qui nous propose une nouvelle fois une ambiance aussi poétique que touchante, l’ensemble étant toujours édité par Devolver. Oui, le jeu vidéo est un art, et Neva le prouve une nouvelle fois, même si nous allons voir que tout n’est malheureusement pas parfait. Dans Neva, on incarne une guerrière accompagnée d’une louve aux cornes de cerf. Lorsque cette dernière meurt attaquée par de sombres créatures, on s’occupe de sa progéniture, qui nous accompagne dans notre quête de sauvetage de la nature, mais également de vengeance, à travers 4 saisons.
Si la narration est clairement visuelle, on comprend rapidement les enjeux du récit, et on s’attache immédiatement à ce petit animal qu’on protège, puis qui nous protégera par la suite. Le lien est fort, puissant, et chacun compte sur l’autre pour survivre face à une ennemie féroce. Le jeu propose des phases de plateforme, quelques combats et des puzzles, le tout sur 4 chapitres (été, automne, hiver, printemps). Malheureusement, Neva est court et se termine en 4h environ. Une durée de vie qu’on aurait aimé un poil plus longue, d’autant que le premier chapitre sert de gros tutoriel et que le dernier peut être considéré comme l’épilogue de notre histoire. Hormis quelques combats (et notamment de boss) qui demandent un peu plus de dextérité, le jeu est facile, et les puzzles le sont tout autant. Dans nos souvenirs, Gris était plus élaboré de ce côté là. Ici, mis à part quelques gongs à frapper pour faire bouger des plateformes et des sauts qui demandent un certain doigté, il n’y a rien de bien compliqué.
Côté gameplay, c’est vraiment très bon. Notre héroïne se contrôle hyper bien, les sauts sont précis, et on enchaîne les coups d’épée, les doubles sauts, les roulades ou les dashs sans aucun couac. C’est fluide et agréable à jouer, et certains boss n’hésiteront pas à vous poursuivre. Ces derniers sont superbement animés ! Les couleurs éclatantes tranchent avec certains tons pastels et des environnements très dark. C’est varié, superbe, et les détails sont nombreux (avec une belle profondeur générale). Un travail qui rappelle bien souvent celui du studio Ghibli : on a vu pire comme référence. Il en est de même pour les compositions musicales, très immersives et souvent émouvantes. Finalement, le seul défaut de Neva, outre sa courte durée de vie, est de ne pas proposer de puzzles plus originaux. Le jeu se veut clairement contemplatif, au détriment de sa profondeur de jeu.
Neva est un jeu superbe et très immersif, et ses personnages et son récit savent nous toucher. Un vrai régal visuel et sonore, durant 4 chapitres qui se terminent malheureusement trop vite. Mis à part quelques combats intenses, le jeu est facile et les puzzles ne proposent quasi aucune résistance. Neva opte pour une approche contemplative, ce qui est une qualité mais également un défaut. Vendu une vingtaine d’euros en dématérialisé (et l’année prochaine en version physique), le titre vaut néanmoins qu’on s’y attarde si on aime le genre !
Les +
- superbe direction artistique (oui, le jeu vidéo est un art !!!)
- de beaux effets de lumière
- les animations, notamment des boss
- une belle profondeur dans les décors
- les musiques
- gameplay fluide et précis
Les –
- seulement 4 chapitres
- puzzles trop faciles
- on reste un peu sur notre faim
Lageekroom