TEST : on s’est farci Past Cure, le Max Payne/Quantum Break/The Evil Within du pauvre
Nous aimons les jeux vidéo, et nos coups de cœur sont souvent partagés sur le blog ! Mais tout n’est pas rose sur nos consoles et PC, et les daubes peuvent également s’inviter à la fête. Le jeu dont nous allons parler aujourd’hui partait de plein de bons sentiments. Nous voulions être gentils avec lui, et lui laisser sa chance… Past Cure, c’est son nom, et un authentique nanar, ce genre de jeu qui se la joue AAA alors qu’il en est loin. Revenons sur ce jeu sorti le 28 février 2018 sur PS4, Xbox One et PC.
La jaquette est plutôt sympa ! Mais ce sera quasiment la seule qualité de ce pauvre jeu développé par Phantom 8 Studio. Past Cure se la joue mystérieux, avec son personnage mal rasé amnésique victime d’hallucinations lugubres dignes de The Evil Within. Ce genre de jeu, Past Cure s’en inspire beaucoup ! Les références (et repompes) sont légions, et on retrouvera de nombreuses influences issues de Max Payne ou encore Quantum Break. Mais pourquoi Past Cure est-il si mauvais ? Au delà de ses graphismes dégueulasses, baveux, flous, qui auraient pu faire illusion de loin, c’est la jouabilité ultra raide qui plombe l’expérience. La lisibilité est juste pourrave, le jeu pétant plus haut que son cul avec des bandes noires « cinématographiques ». On y voit que dalle, et la caméra est bien trop proche du personnage. Et encore, nous avons eu la « chance » de jouer au jeu après une grosse mise à jour ! Nous n’imaginons même pas le rendu à sa sortie. Pété de bugs de caméra, le jeu est ultra court et chiant à mourir. Et pourtant, on lui a vraiment laissé une chance ! Le début n’est pas si mal, le mystère est là, et les visions cauchemardesques sont plutôt bien foutues, voire même angoissantes. Mais le tout part en sucette dès les premières « énigmes » et le début des fusillades. Notre héros dispose de pouvoirs lui permettant de quitter son corps pour se déplacer et interagir avec certains éléments du décor. Une sorte de déplacement astral qui donne la gerbe et ne sert pas à grand chose, mis à part à se dépêtrer de certains niveaux bien relous. Comme dans Quantum Break, notre personnage pourra arrêter le temps, histoire d’ajuster une bastos dans la tête d’un ennemi par exemple. Visuellement, c’est nul, flou, et il n’y a aucun effet graphique à se mettre sous la dent. De toute façon, ces possibilités sont inutiles, tant vos adversaires sont débiles. Ils foncent parfois sur vous sans réfléchir, n’attendant que de se faire salement buter. C’est mou, répétitif, et quasi sans intérêt.
Pire, Past Cure est un jeu qui est loin d’être terminé. Les développeurs ont copié/collé certains morceaux de niveau histoire de faire croire à une durée de vie correcte. On ne sait par moment même pas si la portion que l’on joue est nouvelle ou si on est revenu sur nos pas. Les cinématiques sont ratés, mal mises en scène, et certains effets sonores ne sont même pas présents. Et pour couronner le tout, des bugs hallucinants empêchent de progresser dans le jeu. Nous sommes, à de nombreuses reprises, passés « sous la map », perdus dans le vide intersidéral du jeu. S’inspirer d’autres jeux et films peut être une excellente chose si l’oeuvre créée apporte sa pierre à l’édifice et propose sa vision des choses. Ici, nous avons devant les yeux un mélange raté, des idées reprises et enchaînées sans cohérence. Past Cure pompe Max Payne, Quantum Break et The Evil Within, mais également Heavy Rain, Inception, et tout un tas de thriller cultes. Ce n’est pas parce que l’on fout un échiquier dans un jeu qu’on le rend intelligent.
Past Cure est davantage un nanar qu’une daube. Le jeu est mauvais, certes, mais il se prend tellement au sérieux qu’il en devient risible. Les développeurs étaient sans doute bourrés d’ambition, mais ont manqué d’idées, pompant à gogo tous les jeux à succès du genre. Difficile de se la péter AAA avec un budget équivalent à un paquet de chocos… Nous avons voulu y croire et lui laisser une chance mais non… Past Cure est raté, sur tous les points !
Lageekroom