TEST : Puppet House
Et un petit jeu d’horreur, un ! Après Scholar’s Mate ou encore le deuxième opus de The Bridge Curse, direction le manoir du défunt Peter Hill et sa poupée hantée pour une nouvelle dose de frissons ! Reprenant la formule des jeux d’horreur narratifs de ces dernières années (merci Silent Hills P.T), Puppet House nous propose une aventure courte mais possédant néanmoins quelques chouettes qualités. Avons-nous frissonné ? C’est ce que nous allons voir !
Dans Puppet House, le joueur incarne Rick Evans, un photographe passionné par les lieux abandonnés et hantés, qui va en avoir pour son argent dans sa nouvelle enquête. On est, comme bien souvent, face à un titre horrifique narratif, qui nous emmène dans quelques lieux (manoir, forêt, sous-sols lugubres) à l’ambiance pesante afin de résoudre des énigmes, le tout harcelé par une saleté de poupée. Cette dernière a le don pour vous sauter dessus par derrière, de surgir pour vous faire sursauter, ou tout simplement de vous observer au loin avec son regard inquiétant. Clairement, l’ambiance fonctionne, et le jeu se prend bien en main. On découvre le manoir, ses différentes pièces, on se prend au jeu, puis on gagne le jardin pour découvrir des énigmes supplémentaires. Le jeu fait le taf, est vendu une vingtaine d’euros, mais ne dure qu’environ 2h30. C’est un peu juste, malheureusement.
« Votre esprit sera mis à rude épreuve » nous précise le descriptif du jeu. Alors, soyons honnêtes, on n’ira pas jusque là. Certes, certaines énigmes sont bien sympathiques, mais hormis un seul moment où nous avons tourné en rond (tout simplement parce que nous n’avions pas vu l’élément avec lequel interagir), le jeu est très facile. À quelques exceptions près, chaque objet dont vous avez besoin se trouve dans la pièce liée à l’énigme, ou pas très loin. Du coup, on ne galère pas et le cheminement se fait avec une certaine fluidité. Pas besoin d’avoir une mémoire de fou pour mémoriser les lieux ou les objets avec lesquels vous aurez une interaction, car tout se fait facilement. Dans un sens, c’est plutôt une bonne chose, car certains jeux nous ont vraiment fait galérer à cause de leur manque d’indications (on pense notamment à Visage, dans lequel on tourne tout le temps en rond, ce qui est hyper frustrant à la longue). Mais d’un autre côté, cette facilité laisse un peu le joueur sur sa faim, et on aurait aimé un poil plus de réflexion. Notez que votre personnage est très lent, ce qui est un peu pénible, surtout qu’on se tape pas mal d’allers-retours. De quoi rallonger une durée de vie déjà pas folle…
Puppet House est donc court et facile, mais s’apprécie comme un sympathique petit film d’épouvante. De ce côté-là, ça fonctionne bien. Comme nous le disions précédemment, l’ambiance est réussie, qu’on parle des musiques, du sound design ou de la direction artistique en général. La poupée fait frissonner, quelques passages sont bien glauques, et on retrouve pas mal de références à certains survival horror cultes (forcément, quand on parle de manoir, on pense forcément à Resident Evil). Mais là où nous avons été agréablement surpris, c’est au niveau de la partie visuelle. Alors qu’on s’attendait à un truc cheap aux textures au rabais, ce n’est pas du tout le cas. Le jeu est fort joli, les interactions avec les objets sont réussies avec à chaque fois une petite animation (quand on casse un cadenas, qu’on remplit un bidon d’essence…), et il y a de très chouettes effets de lumière. Une belle surprise en termes de graphismes donc. Du côté des petits bémols, on pointera du doigt une traduction française approximative et la présence franchement dispensable de QTE, notamment lorsque la poupée vous attaque.
Puppet House n’est pas exempt de défauts, et propose une expérience assez courte et manquant de challenge. Néanmoins, l’ambiance est là, et le jeu est vraiment très joli, avec une mention particulière pour la poupée, surtout en gros plan. Quelques effets horrifiques fonctionnent bien, et on avance dans le jeu de manière fluide, comme on se taperait un bon petit film d’épouvante. Le titre ne se hissera pas au niveau des ténors du genre, mais propose une expérience agréable à prendre en main et une chouette ambiance. Et c’est déjà très bien !
Les +
- ambiance réussie
- de très jolis visuels
- les animations lors des interactions
- la poupée, bien fichue et bien collante
- quelques énigmes sympathiques…
Les –
- … mais la plupart sont très faciles
- c’est court
- la lenteur du personnage
Lageekroom