TEST : Saints Row IV: Re-Elected revient flinguer la Nintendo Switch

Vous pensiez avoir tout vu avec Saints Row The Third ? Vous vous trompiez ! Alors que le troisième opus de la saga plaçait le délire déjà bien haut, Saints Row IV vous met carrément dans la peau du Président des Etats-Unis d’Amérique ! Après une séquence d’introduction assez classique, on découvre en effet que le boss de Saints, c’est à dire vous, réside désormais à la Maison Blanche. Et quoi de mieux qu’une petite invasion extraterrestre pour vous remettre dans le bain ? Saints Row IV, c’est du fun en barre, un bon gros délire à la Matrix, et l’opus est désormais disponible sur Nintendo Switch ! Ce portage est-il une réussite ?


TEST : Saints Row IV Re-Elected blog jeux video lageekroomSaints Row IV: Re-Elected est un GTA-like bac à sable un peu (beaucoup) déjanté, mais il n’en reste pas moins complet en terme de scénario et de personnages. Dans le même genre et sorti récemment, on pourrait citer Crackdown 3, une réelle déception et un jeu répétitif après seulement 2 petites heures. La saga Saints Row est toujours parvenue à accrocher le joueur, grâce à des personnages charismatiques et un brin pétés du casque et des missions variées. On retrouve certes des missions classiques de course ou de destruction, mais le jeu conserve une narration qui prend ses inspirations dans de nombreux films. Ce sont les références à Matrix qui sautent d’entrée aux yeux, mais ce n’est pas tout, et on retrouve également de nombreux clins d’œil à des jeux vidéo tels que Metal Gear Solid ou encore Mass Effect. On enchaîne donc les missions avec plaisir et les nouveaux pouvoirs de votre héros changent complètement la donne. Votre personnage devient un vrai super-héros et peut sauter d’immeuble en immeuble ou sprinter aussi vite que Flash (enfin presque). Cela donne une nouvelle dimension à la saga, même s’il est toujours possible d’utiliser des véhicules classiques pour se déplacer.


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Saints Row IV est à l’image de son prédécesseur : généreux. On ne retrouve néanmoins pas l’extension Gat out of Hell, un bon gros délire qui se passait en enfer et qui était présent dans la version sortie sur PS4 et Xbox One. Même si cette extension ne dure que 5 à 6h, il est dommage de ne pas la retrouver ici. Heureusement, cette édition Re-Elected contient vingt-cinq DLC, soit tous ceux sortis à ce jour ! Pour parler purement technique, il est bon de préciser que Saints Row IV version Switch tourne en 720p en mode portable et en 1080p en docké. Tout l’intérêt reste à nos yeux de jouer en mode portable histoire d’en profiter partout. Acheter Saints Row IV pour y jouer sur la télévision ne serait pas forcément une bonne idée (à moins de ne posséder qu’une Nintendo Switch à la maison), les versions One et PS4 étant supérieures techniquement, vous vous en doutez. Mais il faut avouer que cette version Switch s’en sort plutôt bien, à l’image du précédent opus porté lui aussi il y a peu. Les animations un peu raides et les textures datées sont toujours de la partie, mais le tout tient bien la route en terme de fluidité, notamment grâce à la résolution dynamique qui maintient le frame rate à 30 images par seconde. Forcément, qui dit résolution dynamique dit perte occasionnelle de qualité, mais sur le petit écran de la console, ce n’est pas flagrant du tout. Cela permet donc de conserver un jeu fluide, même lorsque votre personnage fonce à toute vitesse dans les décors en explosant les véhicules les uns après les autres. Certes, le jeu rame parfois légèrement lorsqu’il y a de nombreuses explosions à l’écran, mais ce n’est pas gênant. La Switch est également capable d’afficher de jolis effets de lumière et de jolis reflets, d’autant que le jeu se passe intégralement de nuit. On évite donc l’effet de flou du troisième opus lorsqu’il faisait jour dans le jeu ! Mais attention, le jeu est du coup vraiment sombre. Y jouer en plein jour reste délicat et fait un peu mal aux yeux. A l’image du récent (et excellent) Metro Redux sorti lui aussi sur Switch, on ne peut que vous conseiller d’y jouer avec le moins de lumière possible, voire dans le noir total. Saints Row IV n’est donc clairement pas le jeu à emporter à la plage ! On terminera avec un mot sur la prise en main, tout à fait correcte. Malgré quelques imprécisions dans la visée (atténuées par une visée automatique optionnelle), la jouabilité est réussie et le jeu se prend bien en main. Malgré la mollesse des sticks de la Switch, on s’en sort donc très bien et même la conduite est bonne et accessible.

Et un portage, un ! Après The Third, c’est Re-Elected qui déboule sur Nintendo Switch pour faire honneur à la saga Saints Row. Comme son prédécesseur, ce portage est de bonne facture, inférieur certes aux versions One et PS4, mais plutôt réussi. La résolution dynamique permet de conserver un frame rate à 30 images par seconde et le jeu est toujours aussi jouissif. Le contenu est bon, tout comme la prise en main, et l’humour et l’action sont au rendez-vous. Le prix de vente de ce portage reste malgré tout un peu élevé : 40 euros pour un jeu qui a déjà 7 ans, et sans bénéficier de l’extension Gat out of Hell, c’est un peu cher. 


Les +

  • une aventure toujours aussi explosive et jouissive
  • excellente durée de vie
  • résolution dynamique qui maintient le tout à 30 fps
  • bonne prise en main
  • missions nombreuses et inspirées de nombreux jeux et films
  • les musiques
  • jolis effets de lumière
  • l’humour qui fonctionne bien
  • personnages charismatiques et vraiment pétés du casque
  • tous les DLC…

Les –

  • … Mais sans l’extension Gat out of Hell
  • souvent trop sombre (quasi impossible d’y jouer de jour)
  • un peu d’aliasing et des textures parfois baveuses
  • quelques légers ralentissements malgré tout
  • prix de vente trop élevé (40 euros) pour un simple portage

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Notre test de Saints Row IV à sa sortie sur Xbox 360


Alors que le premier Saints Row, sorti en 2006, surfait sur le succès de GTA, les développeurs de Volition ont eu la bonne idée de continuer leur saga en se démarquant du sérieux de leur concurrent direct. Après un deuxième opus déjà plus délirant et un troisième partant totalement en vrille, voici venir le quatrième Saints Row, prévu à la base pour n’être qu’un simple contenu téléchargeable du précédent. Gardant ses bases, mais basculant totalement dans la science fiction déjantée, cet opus parvient-il à nous redonner envie de nous plonger dans Steelport ?

Après une première mission somme toute « classique » durant laquelle vous sauvez le monde d’un missile nucléaire terroriste (clin d’oeil à Call of Duty qui propose ce genre de mission dans quasi chacun de ses jeux) sur fond d’Aerosmith, vous voici propulsé à la tête de la maison blanche, suivi de vos fidèles conseillers et balançant des coups de boule aux journalistes ou fans trop collants. Comment ne pas éclater de rire lorsque Oleg, l’armoire à glace issue de Saints Row : The Third, envoie un kick bien placé dans la face d’un fan hystérique vous fonçant dessus ? Afin de créer le personnage de vos rêves (homme ou femme), un éditeur ultra complet est disponible, permettant de quasi tout modifier, des cheveux à la corpulence, en passant par le nez, la mâchoire, le maquillage ou encore les cicatrices, et allant même jusqu’à la taille du paquet (en gros, ce que vous avez dans le caleçon), du moins si vous optez pour un modèle masculin. Une fois prêt, il ne vous reste plus qu’à prendre vos fonctions, jusqu’à ce fameux jour de conférence de presse où tout va littéralement partir en vrille avec cette fameuse invasion extraterrestre entrevue dans les vidéos promotionnelles du jeu. Au delà de la surenchère permanente propre au dernier épisode, le délire va devenir encore plus total dans cet opus. Le joueur est directement dans le bain et doit repousser l’envahisseur, les ennemis arrivent en masse et le carnage est total.

Suite à une série d’événements, votre personnage sera plongé dans une simulation virtuelle, tel un Sims. Nous n’en dirons pas bien plus pour éviter de gâcher la surprise, mais sachez que le but sera de mettre le bordel le plus total… Inspiré de Matrix, le scénario reprend de nombreux éléments des films. Vous voici donc dans un Steelport virtuel, dont les éléments pixellisent ou disparaissent, et où le joueur n’a finalement pas de scrupule à tout annihiler dans le sens où rien n’est réel. On retrouve bien évidemment ce qui fait l’intérêt d’un jeu du genre, à savoir un monde ouvert, rempli de vie, dans lequel on peut s’adonner à de nombreuses activités et à pas mal de jeux, sans oublier les magasins. Vous pouvez à tout moment quitter la matrice, afin de retourner dans votre vaisseau pour interagir avec vos compagnons de route. Certains personnages peuvent même être recrutés. A l’instar de Mass Effect, il est possible d’établir des relations avec ses équipiers à bord du vaisseau… relations plutôt directes, que ce soit avec une femme ou carrément un robot. Hop, une petite galipette, et on repart dans la matrice ! On retrouve globalement le même système que dans Saints Row : The Third : on peut toujours sauter à travers un pare-brise pour éjecter le conducteur d’un véhicule, effectuer des prises de catch dévastatrices sur n’importe quel passant, aller chez le chirurgien esthétique ou acheter des vêtements, et une trentaine de zones sont à nettoyer afin d’en reprendre le contrôle…

Mais les développeurs n’en sont pas restés là et l’idée d’évoluer dans une matrice permet quelques fantaisies, mais surtout de profiter de quelques nouveautés. Votre personnage se verra donc affublé de pouvoirs qu’il pourra utiliser après un court test en simulateur. Sauts incroyables, courses contre les murs, sprint fulgurant, Saints Row prend un air de Crackdown et de Prototype 2 assez rafraîchissant. Ces pouvoirs seront très utiles face aux nombreux ennemis et seront également mis à profit dans de nombreuses activités. Il y en a plus d’une trentaine au programme, certaines étant bien connues des fans des précédents opus. Club de baston, carnage, fraude à l’assurance, jeux télévisuels délirants, course, escalade et bien d’autres réjouissances encore sont de la partie. De plus, des « clusters » sont à récupérer un peu partout sur la map (il y en a plus de 1200). C’est l’équivalent des orbes de Crackdown afin d’améliorer les pouvoirs. De nombreuses améliorations sont disponibles et tout ou presque est personnalisable. Sauter plus haut, encore plus haut, courir plus vite, ou encore planer n’est qu’un échantillon des possibilités offertes. Votre personnage grimpe en niveau suivant les actions effectuées, les défis réussis et les médailles obtenues lors des activités. Une fois un certain niveau atteint et suffisamment d’argent amassé, il est possible d’acheter des améliorations pour le personnage (santé, capacités physiques, armes, endurance, personnalisation des gangs et bien d’autres).

Ces upgrades sont très importantes car la puissance des ennemis ira crescendo, et certains boss pourront vous donner du fil à retordre. Ces boss, que vous pourrez absorber après les avoir vaincus, vous feront engranger de l’expérience, ouvrant l’accès à encore plus d’améliorations. Côté véhicules, en plus des habituels voitures, motos ou camions, vous pourrez piloter des engins aliens équipés de mitrailleuses lourdes, et bien d’autres surprises. Mais finalement, du fait des super pouvoirs proposés, on se baladera le plus souvent à pied ou dans les airs, délaissant les routes. En plus de tout cela, vous disposez de pouvoirs d’attaque : feu, glace, télékinésie, vol de vie, avec les améliorations qui vont bien, que ce soit en termes de puissance ou de zone d’impact. L’écrasement, par exemple, enverra valser les ennemis et véhicules alentour via un coup de pied puissant dans le sol. A haut niveau d’évolution, cette attaque est vraiment dévastatrice. Autre exemple, vous pourrez amasser des véhicules grâce à la télékinésie pour ensuite tout faire péter d’un coup de pied bien placé. C’est le côté destructeur du joueur qui se dévoile au grand jour, et ces actions-là, que l’on effectue le plus souvent pour le fun, sont vraiment jouissives. L’accès aux antichambres (passerelles entre la matrice et le monde réel à bord du vaisseau) permet de personnaliser son équipement (garde-robes, armes) et ainsi de récupérer les joujoux gagnés grâce aux missions.

Vous vous en doutez, question armes loufoques, on est servi : violator, pistolet Dub Step, armes aliens en tous genres, désintégrator, armes plus basiques (pompe, mitraillette, batte, lance-roquettes), il y en pour tous les goûts et les grosses marrades sont au rendez-vous. Malheureusement, les gunfights sont parfois confus, la faute à une caméra pas toujours optimale et souvent en retard par rapport aux mouvements fulgurants du personnage. On se retrouve donc parfois à ne plus savoir où l’on est et à en prendre plein la face, sachant que, malgré ses super capacités, votre personnage est loin d’être immortel. Il faudra bien penser à ramasser la vie qui traîne après avoir éclaté la tête d’un alien au sol. Heureusement, tous vos compagnons libérés peuvent ensuite vous accompagner dans vos missions, histoire de filer un petit coup de main. C’est via le téléphone portable que vous pourrez les contacter et les faire venir, il en va de même pour les véhicules. Sachez que n’importe quel véhicule peut être enregistré afin d’être récupéré ultérieurement, pratique lorsque l’on a passé du temps à le customiser. Certaines missions principales sont vraiment excellentes et divisées en plusieurs parties bien différentes. Par exemple, lors du sauvetage d’un allié, il faudra pénétrer dans un vaisseau alien à l’aide d’une super armure, permettant également de planer (semblable à celle de Red Faction Armageddon), pour dégommer tout ce qui bouge et ensuite prendre la fuite à bord de son propre vaisseau, dans une course-poursuite spatiale intense.

D’autres seront plus classiques, à base de fusillades et sans pouvoir, comme celles que l’on a pu voir dans les précédents jeux. Du coup, ces phases semblent un peu molles à côté des autres, et la visée plutôt rigide n’aide pas toujours à la précision. Néanmoins, elles ont le mérite de s’intégrer parfaitement à l’histoire et d’être justifiée. Il est par contre dommage de voir que de nombreuses quêtes secondaires, servant à acquérir des améliorations ou des armes, ne soient qu’une succession d’activités. Du coup, l’ennui pointe parfois le bout de son nez, ces missions pouvant traîner en longueur et impliquer des allers-retours matrice/vaisseau. En plus de l’inspiration très forte de Matrix, dont le jeu reprend clairement l’histoire, il y a pas mal de références dans ce Saints Row IV, histoire de titiller le joueur : Call of Duty, Metal Gear Solid, Mass Effect, pour le jeu vidéo, ou encore Godzilla, Tron et SOS Fantômes pour le cinéma, chacun y trouvera son compte. Le jeu est vraiment drôle et de nombreuses répliques, bien placées, font mouche, notamment celles du grand boss alien. Enfin, on retrouve quelques petits à-côtés, comme détruire des statues ou collecter des journaux audio, histoire d’augmenter encore un peu la durée de vie. Le jeu est plutôt long. Aux 37 missions principales s’ajoutent les 32 activités, des missions secondaires et une soixantaine de défis, basés sur vos performances (ennemis tués, actions effectuées).

Sachant que le tout est jouable en coop, le jeu vous tiendra scotché à l’écran un sacré moment. Rien que la trame principale demande une bonne douzaine d’heures pour être bouclée. Graphiquement, le tout tient la route. On est en terrain connu, le jeu reprenant le moteur de l’opus précédent. Il est à noter qu’il fait nuit en permanence dans la matrice et que, exception faite de quelques missions, le tout reste assez sombre. Les jeux de lumière sont par contre réussis, tout comme les modélisations des voitures et l’architecture générale de la ville. Seules les animations des passants manquent parfois de fluidité, et l’I.A. n’est pas toujours au top. Le fait d’être dans une matrice instable n’excuse pas tout. Certaines textures sont bien vilaines et baveuses, mais l’action fait qu’on détournera bien vite le regard de ces défauts. Globalement, le jeu reste assez fluide, même pendant les énormes explosions ou les sprints à contresens qui envoient valser les voitures dans toutes les directions. A un ou deux ralentissements près, le tout est stable. Quelques bugs de collisions sont par contre assez gênants, comme lorsque, lancé à toute berzingue, votre personnage traverse un container et s’y retrouve bloqué… sans parler de la physique parfois curieuse des véhicules. Côté sonore, les radios sont toujours aussi excellentes et les musiques utilisées lors des missions sont vraiment bien trouvées. A noter qu’il est possible de laisser la musique en fond pendant une balade, même une fois sorti du véhicule.



Après être monté en puissance d’épisode en épisode, Saints Row IV apparaît comme un aboutissement de la saga. Véritable concentré de fun, le jeu est encore plus délirant et va jusqu’au bout de ses idées. L’ajout de pouvoirs est une excellente chose et la jouabilité est facile à maîtriser. Le soft est drôle, d’une durée de vie très correcte, frais et irrévérencieux, sans compter que le plaisir de retrouver les personnages de la saga est bien là. Malheureusement, certains défauts persistent, comme des graphismes pas toujours au top, certains gunfights confus et pas mal d’éléments réchauffés issus de Saints Row : The Third. Heureusement, l’aspect « contenu additionnel » n’est pas trop présent, car le jeu offre suffisamment de possibilités pour se justifier en tant que tel. Pourront-ils faire encore plus barré ? Réponse dans le prochain opus.


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