TEST : Scholar’s Mate, autant un escape game qu’une partie de cache-cache

Se réveiller dans un hôpital psychiatrique, avouez qu’on peut rêver mieux. C’est pourtant ce qui arrive à Judith, l’héroïne de Scholar’s Mate et personnage que l’on va incarner dans cet escape game horrifique qui rime autant avec énigmes qu’avec parties de cache-cache. Nous avons eu la chance de recevoir le jeu sur Xbox Series X de la part de son éditeur, et il est temps de voir si cette expérience s’est avérée accrocheuse, mais surtout flippante. C’est parti !


Scholar’s Mate propose une ambiance particulièrement lugubre, et l’action prend place dans un hôpital psychiatrique. Notre personnage vient d’y être emmené de force et s’y réveille après une courte introduction. D’emblée, on comprend qu’on a affaire à un escape game. On cherche des indices et divers éléments pouvant nous permettre de sortir de la pièce, avant de découvrir l’hôpital. Il y a plusieurs salles, la plupart étant dans un premier temps fermées, un panneau à fusibles pour remettre le courant au sous-sol, au premier ou au deuxième étage, différents documents à lire, des casiers à déverrouiller… mais surtout des scènes d’horreur et un lascar qui débarque et vous poursuit sans relâche.



Scholar’s Mate est autant un jeu à énigmes qu’une grosse partie de cache-cache. Notre personnage est assez lent (surtout quand elle est accroupie), ne peut pas se défendre, et ne dispose même pas de placards dans lesquels se cacher ou de lits sous lesquels se glisser. Il faudra être prudent, silencieux, ne pas abuser de la lampe-torche pour éviter toute détection, et essayer de se faufiler derrière les éléments du décor. Bien que le titre propose plusieurs modes de difficulté, qui influent sur la capacité de votre ennemi à vous détecter, le jeu est parfois punitif. Allumer une lumière voire même ouvrir une porte pourra suffire à vous faire gauler, entraînant une mort immédiate. Heureusement, une fois qu’on a compris les déplacements de notre nemesis, cela va beaucoup mieux. Il alterne entre les étages, et opte pour les mêmes trajectoires, ce qui aide beaucoup. Attention toutefois, car une fois repéré, c’est la galère, et il peut même défoncer une porte fermée. Se pencher à gauche et à droite avec les gâchettes peut néanmoins aider quand il nous colle d’un peu trop près.


Scholar's Mate


On doit donc faire les nombreux allers-retours en étant toujours au taquet, pestant quand on monte au deuxième mais qu’on a oublié d’y remettre le courant… Quelques points de sauvegarde auto sont présents lors des moments importants, n’obligeant pas à tout recommencer. Il faut avouer que cette traque permanente est un peu pénible, et on retrouvait le même système dans Remothered : Tormented Fathers pour ne citer que lui, avec son vieux fou qui arpentait les couloirs de la demeure. Quoi qu’il en soit, si Scholar’s Mate et son gros vilain parviennent à coller une certaine pression, la peur n’est pas spécialement au rendez-vous. Le cœur du jeu reste basé sur les énigmes, qui sont plutôt réussies. On n’échappe pas à certains éléments très classiques comme le coup de fusibles, mais d’autres tirent leur épingle du jeu et poussent à réfléchir un minimum. Néanmoins, on passe parfois bêtement à côté d’un élément important, d’un symbole, d’un fusible trop bien planqué… Ce qui peut être frustrant quand on tourne en rond de longues minutes. Le jeu reste assez court, et nous avons mis environ 4 heures pour en voir le bout. En ligne droite, comptez 1h30 pour le terminer. Au final, la durée de vie dépendra de votre capacité à rester discret… ou pas.


Scholar's Mate


Le côté escape game reste de bonne facture, et on se laisse porter par l’ambiance. Se balader dans un hôpital psychiatrique, ça fait forcément quelque chose, et on avance en souhaitant en découvrir les secrets. Visuellement, on reste sur un jeu à petit budget, mais ça fait le taf grâce aux 60 images par seconde et un ensemble propre et proposant quelques chouettes effets de lumière. Le jeu souffre malgré tout de problèmes de finitions, liés à l’IA notamment, qui fait parfois n’importe quoi (on voyait déjà dans le trailer quelques soucis de ce genre, surtout au niveau des déplacements), mais surtout liés au son. Le problème ne vient pas du sound design, réussi (on parvient sans mal à savoir où est notre poursuivant au son de ses pas), mais des dialogues, au son très étrange et clairement saturé. Ça grésille presque quand notre personnage commente ce qui passe à la moindre interaction… C’est très bizarre, et on se demandait au début si cela était fait exprès, mais apparemment non.


Scholar's Mate


Si on aime les escape game, Scholar’s Mate fait plutôt bien le job, avec des énigmes intéressantes et une ambiance réussie. Le jeu ne fait pas peur, mais il parvient souvent à mettre la pression, principalement à cause de votre ennemi qui vous poursuit sans relâche. Une grosse partie de cache-cache parfois frustrante, frôlant le die and retry, et qui aurait mérité un peu plus de soin en termes d’IA. Néanmoins, et malgré des soucis de finition, notamment sonores, le jeu vaut les 13 euros demandés si on aime le genre. Certaines énigmes demandent de se creuser la tête, et on aime en découvrir davantage sur le contexte et notre présence sur les lieux. Scholar’s Mate ne fera pas partie des ténors du genre, mais il se laisse parcourir avec plaisir malgré ses défauts.


Les +

  • ambiance réussie
  • des énigmes qui parviennent à faire cogiter
  • prix de vente très correct
  • le jeu parvient à mettre une certaine pression
  • visuellement propre et fluide

Les –

  • mais il y a des soucis de finition (IA, son des dialogues)
  • ça reste court en ligne droite
  • le jeu est parfois frustrant (on peut mourir bêtement)
  • peu de possibilités pour se cacher

Lageekroom

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