Avis manga Ki-oon : Shadow of the Ring
Après « Route End », Kaiji Nakagawa est de retour aux éditions Ki-oon avec « Shadow of the Ring », une série en 4 tomes terminée au Japon et prépubliée de 2019 à 2021 dans le Shônen Jump+ des éditions Shûeisha. Avec « Shadow of the Ring », Kaiji Nakagawa change de style et nous propose un récit qui mélange fantastique et science-fiction, le tout saupoudré d’enjeux géopolitiques. Nous avons eu la chance de découvrir le premier tome de son nouveau manga, disponible depuis fin août, et il est temps de vous donner notre avis.
Synopsis : Le royaume de Keiju ne ressemble à aucun autre… C’est une véritable cité montée sur rails, qui suit constamment l’ombre portée de l’anneau entourant la planète. Son circuit, identique depuis des générations, lui fait traverser de nombreux territoires. Pour cette raison, Keiju a développé une tradition de neutralité soutenue par une prouesse technique majeure : la création des hakukai, des armures surpuissantes qui améliorent les capacités physiques de ceux qui les portent. Aushi, fils de notable d’un pays ami, est fasciné par cette ville mouvante, habituellement fermée aux étrangers. Pourtant, grâce à ses relations et à son honnêteté désarmante, il parvient à se faire accepter à bord, où il se lie d’amitié avec Kamalu, l’intrépide petite sœur de la reine. Tout à sa joie de l’exploration d’un nouveau monde, il ne se doute pas qu’il arrive au moment où l’équilibre des alliances est sur le point de s’écrouler… Un assassin brise les défenses de Keiju, tuant sur son passage un membre de la famille royale et volant de précieux hakukai ! Quel est l’objectif de ce mystérieux agresseur ?!
« Le pays de Keiju, le poursuivant de l’ombre »
« Shadow of the Ring » est un manga assez surprenant, qui mélange modernité et tradition dans un récit réservant déjà pas mal de mystères. Le royaume de Keiju est une immense cité montée sur des rails, qui suit en permanence l’ombre générée par un impressionnant anneau entourant la planète. Une sorte de château ambulant, qui traverse de nombreux territoires et a dû développer une technologie pour assurer sa défense. Cette technologie, c’est le hakukai, une armure forcément très convoitée, qui équipe des soldats et s’avère extrêmement puissante. Elle est représentée sous la forme d’une grosse bille, qui se développe et s’étend sur le corps de son hôte pour former une protection presque impénétrable, à moins de posséder la bonne arme. Si le royaume de Keiju prône la neutralité et n’est pas très porté sur les échanges internationaux, ce n’est pas forcément le cas de ses voisins, et l’équilibre va rapidement être rompu. Au milieu de ce contexte géopolitique et militaire se trouve Aushi, un jeune homme fasciné par le royaume venu à la recherche d’informations sur leur technologie, dont il est lui-même équipé au niveau des yeux. Aushi va rapidement faire la rencontre des dirigeants et de Kamalu, la petite sœur de la reine. Mais sa soif de connaissance et sa joie de découvrir ce nouveau monde vont rapidement être gâchées par un mystérieux intrus.
Meurtre, trahison, vengeance, complots, les thèmes abordés par Kaiji Nakagawa sont nombreux. Ce premier tome de « Shadow of the Ring » fait déjà preuve d’une belle inventivité, dans sa narration comme dans ses visuels, même si les armures auraient pu être un peu plus détaillées. De nombreux mystères sont déjà au rendez-vous, et les événements au sein du royaume prennent vite le pas sur le royaume en lui-même. On se demande d’ailleurs pourquoi cette cité suit constamment l’ombre de l’anneau ? Ce premier tome ne manque pas de rythme et propose quelques rebondissements intéressants et surprenants. Quelques scènes d’action parfaitement lisibles sont également au rendez-vous, et il faut avouer que le coup de crayon est très immersif. On aurait néanmoins aimé découvrir davantage de plans larges et en intérieur de la cité, et quelques visages sont un peu en deçà. Rien de bien méchant heureusement, et l’ensemble est très agréable visuellement. L’univers proposé par le mangaka fait quoi qu’il en soit preuve d’une belle originalité, en mélangeant tradition et modernité avec intelligence, le tout n’hésitant pas à développer de forts enjeux internationaux (tout est bien expliqué). Maintenant que le bases sont posées, il ne reste plus qu’à faire monter le récit en puissance !
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