TEST : Sniper Elite: Resistance, aussi sympathique que classique

On l’assume depuis de nombreuses années : la saga Sniper Elite, malgré ses imperfections, fait partie de nos petits plaisirs coupables. Des jeux à l’ambiance réussie, dont on aime découvrir les nouveaux environnements et les nouvelles possibilités de gameplay. Mais ce n’est pas d’une suite à proprement parler dont nous allons parler aujourd’hui mais d’un épisode intermédiaire. En effet, point de Sniper Elite 6 à l’horizon, mais plutôt Sniper Elite: Resistance, un épisode qui nous fait incarner un nouveau personnage le long de 9 missions. C’est parti pour notre avis !


Si on était mauvaise langue, on pourrait presque dire qu’il serait tout à fait possible de faire un copier-coller de notre test de Sniper Elite 5 pour notre avis du jour. En effet, Sniper Elite: Resistance n’apporte que très peu de choses à une formule déjà solide, et on est totalement en terrain connu. On incarne Harry Hawker, un agent britannique, et non l’ami Karl Fairburne, dans une histoire inédite qui se déroule en parallèle des événements du titre précédent. Clairement, et comme d’habitude serait-on tentés de dire, le scénario passe vite au second plan, et on préfère se lancer l’action sans attendre. Notez que nous testons le jeu sur PS5, grâce à son éditeur, mais que le titre est également disponible dans le Xbox Game Pass. Une aubaine pour les joueurs Microsoft.


Sniper Elite: Resistance


Neuf missions vous attendent dans ce nouvel épisode, sachant qu’on se retrouve 2 fois dans le même environnement. Soyons honnêtes, ce Sniper Elite Resistance est paresseux, et ressemble davantage à un gros DLC qu’à un nouvel épisode. Si vous connaissez par cœur les anciens jeux, vous ne serez pas dépaysés. On se retrouve dans des environnements plus ou moins vastes (les cartes semblent néanmoins plus petites qu’habituellement), avec des objectifs secondaires, principaux, des cibles spécifiques, des collectibles et des défis à terminer. Comptez entre 50 minutes et 1h30 par mission, temps qui varie suivant votre volonté à tout fouiller (à l’exception de la toute dernière qui ne dure que quelques minutes). L’immersion est là, grâce à des ennemis qui parlent dans leur langue, un sound design réussi et des musiques qui le sont tout autant. Après avoir pris nos marques, ajusté nos fusils, nous avons commencé à dégommer quelques têtes en coopération. L’intégralité du jeu a en effet été terminé à 2, ce qui est bien plus sympa ! En termes de contenu, outre la campagne solo, on peut participer au mode invasion, qui consiste à envahir la campagne d’un autre joueur (pour lui faire la misère), des missions de propagande (plus courtes et plus intenses), du combat en ligne jusqu’à 16 joueurs ou encore un mode survie dans lequel les joueurs affrontent des vagues d’ennemis. Pas mal tout ça !


Sniper Elite: Resistance


La balistique, qui prend en compte la distance, le vent, le rythme cardiaque ou encore la gravité, est toujours aussi jouissive, tout comme les ralentis au rayon X bien sanglants (la fameuse Kill Cam). C’est certes moins impressionnant qu’il y a quelques années, mais c’est toujours aussi violent, avec des tirs dans les poumons, les yeux ou encore la tête. Clairement, prendre le temps de viser, retenir son souffle et lâcher son meilleur tir donne toujours autant la banane, surtout quand on prend de la hauteur ou qu’on crapahute dans les herbes. L’infiltration est à privilégier, surtout dans les modes de difficulté les plus élevés, car quand vous êtes repéré, ça peut vite partir en sucette avec des ennemis en nombre et qui visent parfois très bien. A contrario, l’IA a aussi ses limites, qui sautent davantage aux yeux dans des environnements ouverts. C’est donc loin d’être parfait de ce côté-là, mais rien qui ne vienne gâcher l’immersion.


Sniper Elite: Resistance


Les décors sont variés, de jour comme de nuit (et même sous la pluie), et les objectifs peuvent être atteints de différentes manières. On peut choisir de nettoyer la map et de tuer tout le monde, d’éviter au maximum le combat, de détruire des véhicules pour attirer l’ennemi, de saboter leurs installations… De quoi refaire les missions pour tenter d’en découvrir tous les secrets. Les habituelles améliorations sont au rendez-vous (liées à la vie, à l’endurance, à la quantité d’équipement qu’on peut trimballer), ainsi que les ateliers pour customiser ses armes. Pistolets, mitrailleuses, fusils snipers plus ou moins puissants et bruyants, grenades, mines, pieds de biche ou pinces coupantes (pour neutraliser les alarmes) sont au rendez-vous (le feeling des armes a été amélioré, avec différents types de munitions, perforantes ou non létales). Un peu de corps-à-corps (on peut assommer au lieu de tuer) permet de se débarrasser rapidement d’un ennemi, et les bruits environnants permettent de tuer en toute discrétion. Par exemple, le son de cloche de l’église du coin ou le passage d’un avion pourra couvrir votre prochain shoot ! On peut même siffler pour attirer un soldat ennemi.


Sniper Elite: Resistance


L’équipement et l’armement sont complets, améliorables, customisables, bref, tout ce qu’on attend d’un jeu du genre. Sniper Elite: Resistance fait le taf, mais souffre néanmoins de défauts qui font de cet opus un simple épisode de transition à nos yeux. Les maps sont moins impressionnantes qu’à l’accoutumée, avec un level design trop classique et des visuels en deçà. L’aliasing quasi permanent surprend, on note également pas mal de popping de textures et les visages sont ratés. Le jeu propose tout de même de jolis panoramas, mais on espérait un peu mieux sur PS5. On retrouve également les même animations pour notre personnage, mais ce dernier souffre de problèmes de contrôle, notamment quand on est accroupi dans des escaliers. Notre soldat galère en effet à avancer, et reste même parfois bloqué en haut à la dernière marche. Pour qu’il reprenne le mouvement, il faut se relever, ce qui flingue forcément l’infiltration. Idem avec les échelles, bien galères à utiliser. La mise à couvert a quelques couacs également, et on s’est souvent fait rôder à cause de toutes ces petites imperfections de gameplay. On précisera néanmoins que nous avons terminé le jeu avant sa sortie, et donc avant un potentiel patch day-one.


Sniper Elite: Resistance


Avec Sniper Elite: Resistance, on est assuré de passer un bon moment. Le jeu reprend les bases solides des épisodes précédents, et l’immersion est toujours autant au rendez-vous. Le plaisir de se faufiler et de sniper est là, tout au long des 9 missions et des modes multi, le tout étant bien plus sympa en coopération. Néanmoins, cet épisode est clairement de transition, et n’apporte quasi rien par rapport aux précédents. On a à de nombreuses reprises l’impression de jouer à Sniper Elite 4 ou 5, avec un manque de finition que n’ont pas ces précédents épisodes (notamment en termes de gameplay et de contrôle du personnage). Le jeu reste au final agréable, mais dispensable, ou alors à un prix un poil plus doux. La licence reste un plaisir coupable de notre côté, surtout, on le répète, en coopération !


Les + 

  • une ambiance toujours aussi réussie
  • des tirs bien jouissifs
  • la Kill Cam qui fait toujours son effet
  • quelques jolis panoramas
  • une bonne rejouabilité
  • le mode invasion, bien sympa
  • la campagne en coopération
  • gameplay solide…

Les –

  • … mais qui souffre d’imprécisions, notamment quand on est accroupi dans des escaliers (le personnage se bloque)
  • de l’aliasing
  • la dernière mission, expédiée
  • des maps moins impressionnantes
  • très (trop) proche du jeu précédent

Lageekroom

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