TEST : Spirit Of The North 2, une suite plus ambitieuse (PS5)

Jeu contemplatif à l’ambiance poétique, Spirit Of The North proposait une aventure relativement courte, un cran en dessous des meilleurs titres du genre mais néanmoins touchante. Disponible depuis le 8 mai dernier, sa suite a davantage d’ambition. Plus vaste, plus poussé en termes de mécaniques de gameplay, plus beau : Spirit Of The North 2 monte le niveau d’un cran ! Nous avons eu la chance de découvrir le titre sur PlayStation 5 à sa sortie, et il est temps de vous donner notre avis. 


Spirit Of The North 2 est une suite ambitieuse. Souhaitant corriger les défauts du premier épisode, le jeu propose une grande zone ouverte, un gameplay qui évolue et des visuels construits avec l’Unreal Engine 5 ! Notez qu’il n’est pas nécessaire de connaître le premier jeu pour profiter pleinement de cette suite, mais que l’histoire est assez cryptique, faite de parchemins à découvrir pour en apprendre plus sur l’univers. On est un peu perdu, et le monde vaste qu’on découvre n’aide pas. Parfois, un objet important se déniche bien loin de l’endroit où on doit l’utiliser, et on se demande si on fait bien les choses. Les indications sont minimes (mis à part quelques traînées rouges dans le ciel qui indiquent certains objectifs), et il nous est souvent arrivé de courir durant de longues minutes avant de découvrir qu’on faisait fausse route. Demi-tour !


Spirit of the North 2


Une fois qu’on sait dans quoi on s’embarque, et qu’on a affaire à un titre qui ne prend pas le joueur par la main, on peut se laisser porter par l’ambiance du titre. Les musiques sont envoûtantes, et les visuels sont un net cran au-dessus. Il y a même une météo dynamique, un cycle jour/nuit, et on découvre des environnements vastes et parfois impressionnants. Clairement, certains panoramas sont immenses, superbes, et on se sent tout petit. C’est contemplatif, et les environnements offrent une certaine variété, nous permettant d’évoluer dans des plages en bord de mer, des ruines ou des forêts enneigées, sans oublier les intérieurs comme les grottes (il y a quelques portails de téléportation pour passer d’une zone à une autre).

On a envie d’explorer, par curiosité tout d’abord, et ensuite parce que certains bonus sont à dénicher. On peut également trouver des points de compétence, permettant d’améliorer sa vie, le nombre de cristaux qu’on peut transporter (pour acheter des runes ou des objets cosmétiques), son énergie spirituelle, ou encore le nombre d’esprits qu’on peut cumuler afin d’accéder à certains lieux. Notez que deux modes graphiques sont proposés : un mode qualité plus fin et plus détaillé, et un mode performances plus fluide mais plus flou.



Le jeu étant avare en didacticiel, il faut découvrir tout ça par soi-même. Par exemple, les esprits sont nécessaires pour débloquer certains temples et avancer dans l’aventure. Sauf que ces petits feux follets ne courent pas les rues (on peut en acheter quelques-uns via des « marchands » raton-laveur), et qu’on débarque parfois, après de longues minutes à crapahuter, face à un temple qui en demande un certain nombre. Il faut donc repartir à leur recherche, et espérer en croiser rapidement. Votre renard est accompagné d’un corbeau aux fonctionnalités spécifiques, pour mieux analyser son environnement mais surtout se hisser ou planer (la durée de planage est améliorable).

Un duo aussi improbable que sympathique, et le gameplay gagne en diversité. On débloque également des runes qui offrent des pouvoirs, des protections, et la possibilité de prendre une forme spirituelle pour certaines énigmes. Le gameplay est donc plus riche, chaque nouveau pouvoir nous donne l’accès à de nouvelles zones, mais l’ensemble souffre de quelques couacs, notamment en termes de prise en main.


Spirit of the North 2


Spirit Of The North 2 est un jeu, comme dit précédemment, plus ambitieux. Plus beau, toujours aussi poétique, plus varié, plus grand, tout aurait pu être parfait, mais la prise en main est un poil délicate. On le voit d’emblée avec le système de sauts, pourtant amélioré. Les développeurs ont en effet opté pour des sauts automatisés. Un petit curseur bleu s’affiche sur la plateforme, désignant là où notre renard va sauter. Parfois le curseur ne s’affiche pas, ou disparaît au dernier moment, faisant foirer le saut. Il arrive même de passer par-dessus la plateforme en question pour finir dans le vide derrière.

Et comme les points de contrôle sont éloignés, on ressent une certaine frustration. Certes, les sauts peuvent très bien être gérés manuellement, mais c’est tout aussi imprécis. Ces soucis se ressentent davantage face aux combats de boss, pourtant vraiment sympas. On note également que la caméra est capricieuse et un peu tremblante, et qu’on meurt souvent bêtement, à cause du feu ou des ronces, qui nous « bloquent » une fois qu’on a été touché. Le jeu, qui se veut dans un certain sens apaisant et poétique, prend parfois l’allure d’une corvée.



Nous avons passé un bon moment avec Spirit Of The North 2, grâce à son ambiance, ses visuels, et le duo qu’on incarne. Néanmoins, il faut savoir dans quoi on s’embarque, et on est loin de la plupart des jeux narratifs qu’on a l’habitude de découvrir. Ici, le joueur n’est pas pris par la main, et il faut explorer, fouiner, et souvent mourir. Les combats de boss sont intéressants, le lore se dévoile tout doucement, et la map réserve de beaux endroits et pas mal de surprises. Mais Spirit Of The North 2 souffre néanmoins d’un manque d’indications et d’un gameplay imprécis, surtout au niveau des sauts. L’aventure est belle, mais un peu rude, et le jeu pourrait bien vous tomber des mains à force de frustration.


Les +

  • des décors variés, parfois immenses, et très beaux, inspirés par les légendes nordiques
  • l’ambiance, aussi mystérieuse que poétique
  • un gameplay plus varié
  • une bonne sensation de liberté
  • les énigmes
  • les gardiens (boss) à sauver
  • le système de runes

Les –

  • des soucis de contraste (c’est très sombre en intérieur)
  • des sauts pénibles
  • des couacs techniques (ralentissements, textures qui peinent à s’afficher)
  • un gros manque d’indication qui va en décourager certains
  • la caméra « tremblante »

Lageekroom

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