TEST : The Backrooms 1998, du found footage bien glauque comme on aime ? (PS5)

Sorti initialement en mai 2022 sur PC via Steam, The Backrooms 1998 est désormais disponible sur d’autres plateformes, et notamment sur PlayStation 5, console sur laquelle nous avons eu la chance de le découvrir. Développé par Steelkrill Studio, le titre nous est présenté comme un « Found Footage Survival Horror Game » à l’ambiance travaillée, aux couloirs inquiétants et aux images chocs. C’est parti pour notre test !


S’inspirant du mythe internet des « Backrooms », cet univers parallèle composé de couloirs sans fin aux murs jaunes et peu éclairés, The Backrooms 1998 vous propose d’incarner un adolescent des années 90 qui, après une chute en skateboard, se retrouve piégé dans ce lieu aussi étrange que glauque. Équipé de sa caméra, le jeune homme commence à explorer les lieux, jusqu’à découvrir des inscriptions inquiétantes, des mannequins flippants, et un monstre qui le poursuit. The Backrooms 1998 est davantage une expérience qu’un véritable jeu (c’est souvent le cas avec les titres du genre). Même si on dispose d’un inventaire, de la possibilité de se cacher pour éviter le monstre (sous des tables ou dans des casiers), et que quelques interactions sont au programme (enlever des planches avec un pied de biche, recharger sa lampe torche, trouver des clés pour ouvrir des portes), l’ensemble est très basique et mise avant tout sur son ambiance. C’est bien simple, il nous a fallu 45 minutes pour terminer le jeu (vendu 10 euros sur le store).



Dans The Backrooms 1998, on découvre les lieux, on évite le monstre, et on doit trouver les 6 objets nécessaires à déclencher notre potentielle fuite. Les couloirs labyrinthiques, à l’image d’un Layers of Fear, jouent avec nos sens, il y a même l’inévitable piscine, et une bombe de peinture permet de marquer son chemin pour éviter de se paumer, ce qui arrive souvent dans la pénombre. Il faut veiller à ne pas courir ou marcher sur le verre au sol pour ne pas attirer le monstre, et quelques téléviseurs permettent, une fois seulement, de sauvegarder votre progression. Le jeu offre aux amateurs de frissons la dose habituelle de jumpscares, certains étant vraiment efficaces, et tout un tas de visions affreuses et sanglantes. Clairement, le jeu n’est pas à mettre entre toutes les mains, et l’immersion ainsi que l’aspect glauque et oppressant sont décuplés par l’usage du found footage.



Le found footage, répandu dans le cinéma depuis bien longtemps maintenant (Cannibal Holocaust, Le Projet Blair Witch, REC ou encore Cloverfield) offre une immersion sans pareille pour peu qu’on ne chope pas la nausée. L’image simule en effet celle  d’une cassette VHS avec tous les défauts techniques qu’on lui connaît : grain, distorsions, et interface de caméscope à la Outlast. Une image volontairement crade, qui accentue l’angoisse et cette sensation qu’on est sans cesse observé et que tout peut arriver à tout moment. Il faut avouer que ça fonctionne bien dans le cas présent, et on entre totalement dans la peau de notre personnage. Les murs jaunes et crades, les traînées de sang, l’éclairage oppressant et tous ces filtres vidéo à l’ancienne font le job, mais il faut avouer que le jeu n’est pas très beau et s’éloigne du réalisme qu’on a pu trouver dans Dreamcore, testé sur le blog à cette adresse. Heureusement, le sound design est aux petits oignons, et s’apprécie d’autant plus avec un casque sur les oreilles.



The Backrooms 1998 n’est, comme bien souvent avec les titres du genre, pas un jeu d’horreur traditionnel, mais plutôt une expérience sensorielle anxiogène et immersive. Sa courte durée de vie (moins d’une heure) et son gameplay minimaliste en rebuteront certains, mais ceux qui cherchent une expérience glauque et oppressante devraient y trouver leur compte. En effet, si vous aimez frissonner dans les couloirs d’un cauchemar flou et granuleux, cette virée dans les Backrooms mérite un détour… de préférence dans le noir et avec un bon casque.


Les +

  • ambiance sonore et visuelle très immersive grâce au style found footage
  • on se sent sans cesse observé, oppressé
  • bonne utilisation des mécaniques de peur (jumpscares, distorsions, environnement changeant)
  • un aspect « inspiré de faits réels » qui fonctionne bien

Les –

  • durée de vie très courte (environ 45 minutes)
  • gameplay très basique, peu d’interactions réelles
  • répétitivité de l’environnement et manque de variété visuelle

Lageekroom

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