TEST : The Precinct, quand Police Simulator rencontre GTA

Depuis son tout premier trailer, The Precinct a su attiser notre curiosité ! Et quasi deux ans après avoir été dévoilé, le jeu créé par Kwalee et Fallen Tree Games est enfin entre nos mains dans sa version PS5 ! Dans The Precinct, le joueur incarne l’agent Nick Cordell Jr, un jeune flic fraîchement diplômé de l’Académie qui va avoir fort à faire face aux gangs qui font rage à Averno City ! Courses-poursuites, rondes en hélicoptère, démantèlement des gangs ou encore rondes dans les différents quartiers pour protéger les citoyens voire même coller quelques PV : The Precinct nous embarque dans son univers, dans les années 80, avec une certaine réussite. C’est parti pour notre avis !


Pour décrire le jeu en quelques mots, on pourrait dire que The Precinct est un mélange entre un « simulator » type Police Simulator: Patrol Officers et un GTA à l’ancienne. Le jeu propose une vue en 3D isométrique, et on peut aussi bien se balader à pied qu’en voiture, voire même en hélicoptère. L’ambiance années 80 est particulièrement réussie, qu’on parle des visuels ou de la musique, avec pas mal de thèmes d’ambiance style synthwave. Le jeu offre également une certaine variété, avec ce fameux aspect « simulator » où on fait tout simplement son boulot de policier du quotidien, mais également la présence de missions davantage scénarisées. En effet, le jeune policier qu’on incarne tente d’élucider le mystère entourant l’assassinat de son père, tué alors qu’il était en service. Ajoutez à cela des courses-poursuites et des fusillades face aux gangs de la ville, et vous obtenez un titre assez riche, même si un peu répétitif à la longue.



Clairement, malgré la variété proposée par les développeurs, The Precinct souffre d’une certaine répétitivité après quelques heures. Concrètement, chaque nouvelle journée nous demande de choisir un quartier dans lequel nous rendre, afin d’y faire régner l’ordre. On peut choisir une ronde à pied ou en véhicule de police (voiture ou hélicoptère), et terminer tout un tas d’objectifs secondaires. Coller des PV (en cas de mauvais stationnement, d’excès de vitesse, de détention de produits contrefaits), procéder à des arrestations (conduite en état d’ivresse, bagarre sur la voie publique, vols avec effraction, agressions, port d’armes ou de stupéfiants), ou encore sortir les armes en cas de menace : il y a de quoi faire, mais journée après journée, et ce malgré les différents éléments à débloquer, on fait globalement toujours la même chose.

Jouer au policier reste franchement sympathique, et une fois l’interpellation effectuée, il faut contrôler l’identité de l’individu, lui faire éventuellement procéder à un test d’alcoolémie, le fouiller, puis prendre les bonnes décisions pour gagner un maximum d’expérience. Si vous avez un doute sur comment procéder, le jeu propose de nombreux petits guides pour vous aider à éviter la bavure. Avec l’expérience récupérée, on augmente son niveau de policier et on débloque des armes (revolver, fusil automatique, fusil à pompe, taser, matraque), de nouvelles interventions, ou encore des véhicules. On débloque également des jetons, sortes de points de compétence, pour améliorer son physique (santé, endurance), les combats (plus de munitions, rechargement rapide, meilleure protection au corps-à-corps), le maintien de l’ordre (aides lors des poursuites) et les véhicules (pneus qui se regonflent, possibilité de réquisitionner n’importe quel véhicule, tirer en conduisant…).



Côté mise en scène, c’est assez minimaliste, avec quelques dialogues, faits d’images fixes, et quelques scripts dans les missions spéciales. Cela ne nous a pas empêchés de nous intéresser au scénario, afin d’en découvrir les secrets. Pour terminer le mode histoire, nous avons mis environ 9 heures (pour 172 interventions réussies, durant 28 jours). Il y a deux gangs en ville, et c’est en trouvant des preuves qu’on peut débloquer les missions spéciales et les cibles à traquer. Les preuves se trouvent de manière assez aléatoire, en fouillant des individus ou tout simplement en terminant les objectifs. On peut très bien choisir de passer une journée à fouiller tout le monde dans les rues, refusant les différentes interventions, ou encore passer son temps à rouler et choper les excès de vitesse. Et puis soudainement, un chauffard prend la fuite, et l’action reprend le dessus ! Gros bémol toutefois en ce qui concerne les fusillades : la visée manque clairement de précision (malgré une aide au ciblage en option) et le système de couverture est perfectible.

En voiture ou en hélicoptère, une jauge (qui se remplit quand la course-poursuite se déroule bien) permet de faire intervenir des véhicules ou des agents en renfort, de faire poser une herse ou encore de mettre en place un barrage. Certaines courses-poursuite sont vraiment excellentes, avec plusieurs voitures, 4×4 ou fourgons de police qui traquent un fuyard et lui défoncent la carrosserie. L’IA est de bonne facture, et malgré quelques bugs de collisions (qu’on retrouve également à pied), l’ensemble fonctionne bien. Le jeu est d’ailleurs assez « carré » et propose un bon degré de finition. Il y a même des courses à terminer, des sauts à effectuer (du GTA dans toute sa splendeur) ou des collectibles à dénicher sur la map : plaques anciennes, véhicules rares, artefacts. Si on souhaite le 100%, on dépasse largement les 13 heures de jeu.



La map du jeu n’est ni trop grande ni trop petite, une bonne chose à nos yeux qui évite de se coltiner de trop nombreux déplacements ou allers-retours. On retrouve les quartiers bien connus de Little Italy ou encore Chinatown, et les décors sont relativement variés. On peut même prendre le métro pour se rendre dans les différents coin de la ville. Visuellement, c’est très chouette, avec des voitures bien modélisées, une bonne physique, des environnements destructibles, des accidents réalistes et de très beaux reflets et textures sur la route. Le jeu propose même une météo dynamique et un cycle jour/nuit, qui apporte un peu plus de variété visuelle.

C’est par contre un peu raide au niveau des animations des personnages, mais rien de bien méchant. Le bémol est que le jeu ne tourne malheureusement qu’en 30 images par seconde (même sur PS5 Pro) sans possibilité de choisir un mode « fluidité », ce qui est fort dommage. Côté bémol, nous avons trouvé les voix anglaises assez moyennes, et des PNJ qui se répètent un peu trop. Comme dit précédemment, les phases de shoot sont décevantes, et il faut avouer que les courses de rue peuvent mettre les nerfs tant les autres voitures sont agressives. Et pour finir sur un point positif, vous pourrez découvrir, notamment via les dialogues dans les rues, pas mal de références au cinéma, certaines étant tirées de films cultes comme Scarface ou Last Action Hero.



The Precinct est un jeu franchement sympathique et qui mélange les genres, parvenant à capter l’ambiance des années 80 avec style, entre synthwave, poursuites en voiture et enquêtes à l’ancienne. S’il ne révolutionne pas le genre, il offre une expérience immersive et variée durant les premières heures, avec un bon équilibre entre missions scénarisées et tâches du quotidien d’un policier. Cependant, la répétitivité des mécaniques et quelques limitations techniques freinent un peu son potentiel sur le long terme. Reste un jeu sympathique pour les amateurs de GTA à l’ancienne et de simulation policière (et qui adorent par-dessus tout coller des amendes à tout ce qui bouge), qui pourront y passer de bons moments.


Les + 

  • ambiance années 80 réussie (musiques, visuels)
  • alternance à pied, en voiture ou en hélicoptère
  • progression avec déblocage de compétences et d’équipements
  • bon degré de finition et interface claire
  • plein de références cinématographiques
  • météo dynamique et cycle jour/nuit
  • une édition physique fort jolie
  • variété des activités : patrouilles, interventions, courses-poursuites…

Les –

  • … mais les mécaniques de gameplay deviennent rapidement répétitives
  • animations des personnages un peu rigides
  • les séquences de shoot
  • 30 fps seulement pour le moment
  • voix anglaises moyennes et PNJ qui manquent de variété
  • mise en scène minimaliste


Lageekroom

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