TEST : Titan Quest sur Nintendo Switch, du hack’n slash en mode portable !
Il était une fois, pour ne pas dire douze ans de cela maintenant, le studio Iron Lore sortait Titan Quest sur PC, jeu du genre hack’n slash lorgnant du côté du maître incontesté du genre,Diablo, la série à succès de Blizzard. Revenons au temps présent : THQ, l’éditeur du jeu à l’époque, décide de remettre au goût du jour son bébé en lui offrant un portage sur les consoles de la génération actuelle. Déjà sorti sur PS4 et Xbox One un peu plus tôt dans l’année, c’est la version switch qui nous concerne aujourd’hui. Un petit voyage en Grèce antique, ça vous tente? Faites vos valises, car on remonte le temps pour affronter des titans, satyres, dragons, squelettes et même faire le tour du monde si vous êtes de taille.
Tu seras un homme mon fils
Commençons par le commencement, votre personnage. Avant de bondir à l’aventure, vous devrez créer votre alter ego. Très succin : vous devrez choisir un homme ou une femme, et basta. N’oubliez pas que nous sommes ici face à un portage de 2006, et qu’il n’y a pas de personnalisation esthétique. Nous voilà catapulté dans la peau d’un simple soldat qui devra faire face à une invasion de monstres tous plus dangereux les uns que les autres. L’histoire tient sur un timbre post et n’est pas intéressante pour deux sous, mais pour un jeu de ce style, ce n’est pas le plus important. Très rapidement, vous allez devoir choisir votre spécialisation afin d’embrasser la voie d’une classe spécifique, Guerrier qui défouraille ou Sorcier qui fait dans la finesse par exemple pour ne citer qu’eux. Il sera même possible de vous spécialiser dans une deuxième classe si vous le souhaitez histoire de varier les plaisirs et ainsi trouver votre style de jeu. Attention, la marche arrière ne sera possible que partiellement. Choisissez bien…
Loot quand tu nous tiens
A ceux qui en doutent encore, tout le jeu repose sur votre capacité à looter des objets dans les coffres et sur les ennemis. Par loot, j’entends l’apparition aléatoire de pièces d’équipement ou de potions. Cela aura pour effet d’améliorer considérablement vos capacités physiques, défensives, magiques, physiques etc… Pour venir à bout des monstres les plus coriaces, il vous faudra la meilleure combinaison d’armure, armes, artefact, selon votre classe. Vous passerez donc un temps considérable à parcourir le menu d’inventaire afin de lire toutes les capacités des équipement, les changer, les vendre, les combiner… Là où le bât blesse, c’est qu’en plus de ne pas être si intuitifs, les encadrés des menus sont illisibles en mode nomade (attention à votre vue). Vous préférerez certainement le mode salon de votre Switch pour cette raison, ce qui a été mon cas. A vous les joies de farmer du monstre en espérant tomber sur une arme légendaire ou bien cette armure qui vous manquait pour compléter votre set d’équipement. Ce côté aléatoire du jeu est très addictif. Votre réflexion sera bien souvent la suivante : encore cinq minutes et au lit, on ne sait jamais.
Zeus…
Cet opus à des qualités, il en a même beaucoup. Certes, elles sont celles d’un soft sorti en 2006 mais tout de même. Les cartes sont tout bonnement gigantesques et variées et le système de loot est gratifiant. Ajoutez aussi un mode multijoueur en ligne, local ou même en écran partagé pour découper du monstre en coopération. Vous compterez une trentaine d’heures pour voir le bout de la quête principale, un gros plus ! Sachant que si vous souhaitez maîtriser tous les styles de combats, la durée de vie s’allonge exponentiellement. Côté bestiaire, il y a du monde et du challenge, et c’est tout ce qu’on demande. La prise en main a quant à elle été pensée pour la Switch, peut être pas avec une optimisation optimale mais elle fait le travail. Pour finir, parlons de la nostalgie de pouvoir rejouer à un titre culte des années 2000 qui n’avait pas remis les pieds sur console avant aujourd’hui : ça n’a pas de prix, ou presque.
…ou Hades ?
Mais le soft de THQ Nordic à aussi quelques défauts franchement gênants. Essayons d’être objectifs : nous sommes face à un simple portage de la version PC, ni plus ni moins. Certains textes mentionnent encore la souris et n’ont tout bonnement pas été changés. Le jeu souffre de clipping, ralentissements, bugs de collision… Pour un titre de vieux de 12 ans, ce n’est clairement pas normal et ça fait tâche. Les freezes intempestifs vous obligeront à recommencer votre progression et si vous aviez loot une arme intéressante… Tant pis pour vous ! Le choix des ennemis à attaquer se fait grâce à un cône de couleur bleue mais le jeu peux décider de ne pas vous écouter et aller choisir un adversaire à l’autre bout de l’écran, comme par magie. Néanmoins, la palme d’or revient à ce fameux bug qui m’a fait disparaître petit à petit mon équipement durement gagné. Il m’a suivi de la moitié jusqu’à la fin du jeu… Trouver du stuff intéressant et le voir disparaître sans raison était vraiment frustrant. Des nerfs d’aciers on été requis pour que la manette ne traverse pas mon téléviseur.
Ange ou démon ?
En ce jour précis, il est difficile de conseiller Titan Quest, tellement les défauts d’optimisation gâchent l’expérience utilisateur. Pendant la période de test, le jeu à été patché une fois. On espère d’autres mises à jour pour régler tous les problèmes restants. Néanmoins, si vous êtes fan de la première heure, foncez ! Le jeu que vous avez chéri étant plus jeune n’aura pas changé d’un pouce et se paye le luxe d’être accompagné du DLC Immortal Throne. Qui plus est, jouer à un hack’n slash en mode portable reste vraiment une chouette expérience. Pour les autres, mon conseil serait d’attendre un mois ou deux afin que les bugs les plus gênants soient corrigés. Après tout, si vous avez attendu 12 ans pour y jouer sur console, vous pourrez bien attendre un tout petit peu plus.
Lageekroom