TEST : WOLFENSTEIN II, Blazko le Barjo vous met une bonne claque dans la tronche
Previously, on Wolfenstein : ce nouvel opus vous met direct dans le bain avec un résumé de l’épisode précédent, The New Order. Depuis que la licence Wolfenstein est passée entre les mains des développeurs de MachineGames, on peut dire qu’elle envoie du lourd ! Wolfenstein II est dispo depuis quelques jours et nous avons flingué du nazi en série : voici notre verdict sur ce FPS particulièrement musclé.
Le jeu commence sur les chapeaux de roues, au propre comme au figuré, l’ami Blazko saignant ses premiers ennemis assis dans un fauteuil roulant. Bien amoché, mais réparé au prix de quelques centimètres d’intestins, notre héros va devoir rapidement reprendre ses esprits pour sauver ses compagnons de la nouvelle galère qui les attend. Frau Engel est de retour encore plus psycho que jamais, et fera partie de la galerie de personnages encore plus déjantés que dans les jeux précédents. Une nouvelle fois, au delà d’un scénario assez banal et manichéen, c’est l’écriture des personnages qui claque ! Les dialogues sont savoureux, drôles, violents et vulgaires à la fois, pour notre plus grand plaisir, le tout accompagné par une VF de grande qualité. Le jeu est souvent drôle, et voir Frau Engel s’en prendre à sa pauvre fille obèse parce qu’elle a osé manger une sucrerie est un régal. Au cours de son aventure, Blazko rencontrera un paquet de trognes tantôt attachantes, tantôt répugnantes, qui l’aideront ou lui mettront des bâtons dans les roues, et dont certaines seront vraiment attachantes. Qui plus est, le jeu se veut varié dans ses environnements, et on passera des couloirs étroits d’un sous-marin aux ruines d’un Manhattan post-apo davantage ouvertes, rappelant la saga Fallout.
Mais ce qui intéresse le joueur dans un Wolfenstein, c’est l’action, et on peut une nouvelle fois dire que l’on est servi. Les gros guns arrivent assez vite dans l’aventure, et les gunfights se veulent encore plus violent et jouissifs qu’avant, aussi bien au corps à corps qu’à distance. Malgré la longueur de certains affrontements, la plupart sont ultra prenants, et les différents modes de difficulté pourront contenter tout le monde. Le jeu s’avère assez impitoyable par moments, notamment face aux über soldiers aux armures limite indestructibles, et on appréciera de pouvoir sauvegarder à tout moment mais surtout d’améliorer son arsenal avec des kits planqués dans le jeu, histoire d’ajouter un chargeur supplémentaire ou des balles perforantes. On tombe parfois dans le bourrinage, mais le jeu n’oublie pas l’infiltration, et ces passages ou il faudra se faufiler derrière les officiers pour qu’ils ne donnent pas l’alerte. Un bon coup de hache dans le genou puis dans la nuque, et le tour est joué, le tout dans de chouettes gerbes de sang bien généreuses. Le jeu se veut cinématographique, de part ses cutscenes et les mouvements de caméra durant la partie, et certaines séquences valent vraiment le détour ! Le jeu prend d’ailleurs un tournant assez surprenant à sa moitié, laissant un choix cornélien au joueur. D’excellentes surprises vous attendent, et une scène en particulier est vraiment hilarante. Côté gameplay, on reste dans du classique, mais du nerveux bien sûr ! On pourra toujours prendre un flingue dans chaque main pour plus de dégâts, et Blazko se manie avec toujours autant d’aisance et de vivacité.
Graphiquement, Wolfenstein II est vraiment dans le haut du panier. Au delà de sa direction artistique qui se lâche un peu et permet de proposer des décors apocalyptiques réussis, c’est la fluidité du jeu qui fait plaisir. Ça tourne à 60 images par seconde, comme la plupart des jeux Bethesda d’ailleurs, et cette fluidité rajoute encore plus de nervosité aux déplacements et aux fusillades. Les effets de lumière en intérieur sont très chouettes, et certains décors envoient du lourd visuellement (le tribunal par exemple). Néanmoins, d’autres zones sont plus grossières, et certaines textures, notamment dans le zones plus ouvertes, sont assez moches. Globalement, le jeu s’en tire avec les honneurs et reste visuellement très agréable. Du côté des personnages, ils sont réussis et les cutscenes permettent de les admirer dans les détails.
Ce Wolfenstein II est pour nous une réussite. Nous aimons beaucoup la saga et cet épisode va encore plus loin. Toujours aussi nerveux dans sa jouabilité, le jeu propose des gunfights dynamiques, des ennemis coriaces, et des séquences vraiment originales. Dommage que certains passages traînent un peu en longueur, cassant quelque peu le rythme. Très beau, mais aussi fluide à chaque seconde, Wolfenstein II se savoure comme une bonne grosse série B mais avec un budget de AAA. Attention toutefois : le réalisme n’est ici pas de mise, et l’uchronie est à son paroxysme. Le jeu va loin, très loin parfois, et cela pourra en choquer certains (dialogues crus, scènes gores et brutales). Si vous recherchez un bon gros FPS pour vous défouler, uniquement solo et d’une durée de vie d’environ 12h (voire un peu plus en cherchant les très nombreux secrets planqués), le dernier né de MachineGames est fait pour vous !
Les +
- un nouveau Wolfenstein, ça fait toujours plaisir
- graphiquement au poil, et très fluide
- des zones davantage ouvertes
- gunfights nerveux, dynamiques et jouissifs
- de la violence et du défoulement comme on les aime
- l’histoire, encore plus barrée
- une galerie de personnages qui claque
- dialogues savoureux et bien écrits
- bonne durée de vie
- on se concentre sur le solo, et uniquement le solo
Les –
- le jeu va parfois un peu loin dans le délire
- dialogues vraiment crus
- certaines fusillades un peu longuettes
- des textures parfois bien moches de près
- un peu trop de passages en intérieur
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