TEST : Yomawari : Lost in the Dark (version PS4 testée sur PS5)

Et si Yomawari : Lost in the Dark était le jeu idéal pour Halloween ? Faisant suite à la compilation des 2 premiers jeux (Yomawari : Night Alone et Yomawari : Midnight Shadows), ce nouvel opus s’annonce toujours aussi sombre, son ambiance horrifique tranchant avec le design chibi de ses personnages. Nous avons eu la chance de recevoir Yomawari : Lost in the Dark dans sa version PS4 (le titre est également disponible sur Nintendo Switch), et il est temps de voir si le jeu a réussi à nous faire frissonner !


Le jeu de NIS America place d’emblée le contexte. La jeune fille que vous incarnez ne mène pas une vie facile, et est victime de harcèlement scolaire. L’introduction nous place dans une école, dans une ambiance particulièrement oppressante, et on subit les agressions et moqueries de nos camarades. Puis direction le toit du bâtiment, et à peine le temps de profiter du superbe coucher de soleil que notre petite héroïne va commettre l’irréparable et sauter… Mais cette fin marque le début de notre aventure, et après avoir rencontré une mystérieuse jeune fille qui semble en savoir beaucoup sur les événements, vous allez devoir parcourir la ville à la recherche de vos souvenirs.


TEST : Yomawari : Lost in the Dark (version PS4 testée sur PS5)
Voici le point de départ de votre aventure

Autant dire qu’on est immédiatement dans le bain après une telle introduction. La grande force de la saga Yomawari est son ambiance, parfois poétique mais surtout sombre et flippante. Après vous être rendu à votre maison, seul lieu où il vous est permis de souffler et de vous reposer, vous devrez visiter la ville et retrouver des objets qui raviveront vos souvenirs, le but étant de comprendre ce qui s’est passé. On apprend que notre personnage est maudit, et que cette malédiction doit être levée avant le lendemain matin. Ce voyage horrifique va vous demander de parcourir les différentes ruelles, des bâtiments, et si l’école ou encore la plage sont assez faciles à atteindre (grâce à quelques plans de la ville à découvrir), d’autre lieux seront plus corsés à dénicher. Et comme votre exploration est ponctuée d’apparitions, souvent flippantes, de yokai tirés du folklore japonais, vous allez transpirer à grosses gouttes. Si les screamers font souvent leur petit effet, c’est clairement l’ambiance globale qui fait froid dans le dos, et on sent la vulnérabilité de notre héroïne, qui n’a que la fuite comme moyen de défense.


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On arpente donc la ville et différents intérieurs comme votre école ou encore un bateau, avec à chaque fois des petites mécaniques de gameplay plutôt bien fichues. Par exemple, un appareil photo vous permettra, comme dans Project Zero, de vous défaire des fantômes dans le bateau. Le jeu n’est pas très généreux en indications, et il faudra bien souvent vous débrouiller par vous-même. Cela rend l’expérience assez difficile, car les yokai sont nombreux et peuvent parfois apparaître brusquement à un coin de rue. En cas de mort, on recommence à la statue Jizo la plus proche, ces dernières servant de points de sauvegarde. Attention, ces statues sont peu nombreuses, et demandent une petite pièce (à ramasser dans la ville) pour être utilisées. Le jeu est, comme nous vous le disions, plutôt difficile, et les sauvegardes éloignées obligent à se coltiner pas mal d’allers-retours. C’est un peu pénible, mais rassurez-vous, les objets récupérés restent en votre possession après votre mort. Le titre reste quoi qu’il en soit exigeant, et certains « combats » contre des boss vont vous faire galérer. Nous sommes morts à de très nombreuses reprises.


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Les yokai errent donc en ville et dans les bâtiments, et leur design est vraiment réussi. Pour les éviter, il faudra les contourner, courir (attention à votre jauge d’endurance), ne surtout pas les toucher, ou mettre vos petites mimines devant vos yeux. Concrètement, en cachant sa vue, tout devient noir autour de vous et les fantômes ne vous calculent plus. On ne voit plus que son personnage et une aura rouge représentant le fantôme, sans oublier le son des battements de votre cœur. Plus ils sont intenses et plus le yokai se rapproche ! Sueurs froides garanties ! Et comme le moindre contact suffit à vous tuer et à vous renvoyer à la dernière sauvegarde, on sert bien souvent les fesses, en tentant d’apprendre les paterns des ennemis pour ne pas être surpris par un changement brutal de direction ! On pourra utiliser des objets de diversion ou pour repousser les yokai, mais cela reste à nos yeux secondaire. Chaque lieu réserve de nouveaux ennemis, mais il faudra aller partout pour trouver tous les secrets du jeu et les nombreux éléments à collecter. Et comme l’ensemble est avare en informations, on erre parfois sans réel but, espérant que la mort ne vienne pas nous chercher trop tôt !


TEST : Yomawari : Lost in the Dark (version PS4 testée sur PS5)
L’ambiance est clairement oppressante

L’ambiance est donc oppressante, et les visuels sont également très réussis. Les décors sont variés, franchement jolis, avec quelques jolis effets au passage de votre lampe torche (qui a malgré tout tendance à traverser certains murs). Le design tout mignon des personnages tranche avec les apparitions flippantes, et la direction artistique fait au final preuve d’une vraie identité. Le titre semble mignon au premier abord mais parvient à faire davantage sursauter et angoisser que de « vrais » jeux d’horreur récents. Le sound design y est pour beaucoup, avec un gros travail sur les bruitages, du simple bruit de pas en passant par les battements du cœur, sans oublier les râles des fantômes. En termes de durée de vie, nous avons mis une bonne quinzaine d’heures pour terminer le jeu, sachant que nous avons parfois tourné en rond avant de tomber par hasard sur un indice. La progression manque de fluidité et on s’ennuie un peu parfois (le personnage est lent, même quand il court), mais le récit parvient néanmoins à tenir en haleine, malgré des sous-titres uniquement en anglais (le niveau demandé n’est pas très élevé).



Yomawari : Lost in the Dark parvient à se démarquer grâce à son ambiance très immersive, aussi flippante qu’angoissante. La direction artistique est très réussie, et les sursauts sont au rendez-vous ! Nous avons beaucoup aimé progresser dans les différents environnements pour bien comprendre l’histoire, mais il faut avouer que le manque d’indications et le rythme plutôt lent ne plairont pas à tous. Il faut également garder en tête que le jeu est difficile, et qu’on meurt parfois de façon injuste. Mais en s’accrochant et en progressant prudemment, on découvre une histoire intéressante et touchante, et le frisson est clairement au rendez-vous, plus que dans de nombreux jeux du genre. Si vous aimez l’horreur, vous devriez tenter l’expérience !


Les +

  • très belle direction artistique
  • les frissons sont au rendez-vous
  • excellent sound design
  • l’ambiance, sombre et oppressante
  • des environnements plutôt variés
  • quelques mécaniques de gameplay intéressantes
  • histoire touchante
  • le design des yokai

Les –

  • en anglais uniquement
  • quelques énigmes qui manquent de clarté
  • un manque d’indications qui peut décourager
  • les déplacements, franchement lents
  • allers-retours pénibles, surtout quand on meurt de manière injuste

Lageekroom

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