TEST : Ys IX : Monstrum Nox, que vaut la version Nintendo Switch ?

Sorti en février dernier sur PlayStation 4, Ys IX : Monstrum Nox débarque en ce mois de juillet sur Nintendo Switch. L’occasion rêvée de découvrir ou redécouvrir cet action-RPG à la narration accrocheuse et aux personnages intéressants, et de pouvoir embarquer sa cartouche un peu partout pendant les vacances. Mais ce portage sur la console nomade de Nintendo tient-il la route ? C’est ce que nous allons voir.


TEST : Ys IX : Monstrum Nox, que vaut la version Nintendo Switch ? blog gaming lageekroomNous allons être honnêtes avec vous : nous avons découvert la licence Ys en février dernier avec ce nouvel opus et cerise sur le gâteau, une traduction française est de la partie ! Et c’est tant mieux, tant la richesse de la narration fait plaisir à voir. Notre aventure démarre alors qu’Adol, notre héros accompagné par son compagnon Dogi, se fait arrêter et envoyer dans la prison de la ville de Balduq. On a clairement connu plus sympathique comme accueil, et on patientera donc un peu pour découvrir la ville et ses environs. Mais Adol va rapidement faire la rencontre d’une jeune femme bien mystérieuse nommée Aprilis, qui va le transformer en Monstrum, un être surhumain doté de pouvoirs spéciaux et de la capacité d’exorciser les monstres. Mais dans quel but me demanderez-vous ? Et bien tout simplement pour vous allier à d’autres Monstrums et repousser les monstres qui menacent la ville, le tout dans une dimension alternative ! On peut dire que ça ne rigole pas à Balduq, et notre groupe de guerriers devra faire le ménage et découvrir d’où vient cette malédiction qui pèse sur la ville (et qui vous empêche de la quitter), et ainsi dissiper ce qu’on appelle « la Nuit de Grimwald ».


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Voilà pour le topo ! On notera cependant que la présence des Monstrums divise la population, et que si certains habitants les considèrent comme des héros, d’autres s’opposent à eux les traitant de parias. Dans Ys IX: Monstrum Nox, vous aurez la possibilité d’incarner 6 Monstrums (Adol, alias Le Roi Rouge, Alba Felis, Falco, Pupa, Renegatus et Furens Taurus) possédant chacun leurs propres pouvoirs. Si les débuts avec Adol permettront de se déplacer rapidement vers un endroit éloigné, on appréciera de pouvoir par la suite incarner Alba, capable de courir verticalement sur les murs, ou encore Falco et ses ailes lui permettant de planer. On découvre donc rapidement la ville de Balduq, ses différents quartiers et sa verticalité, ses habitants et boutiques, ses coffres cachés ou encore ses panoramas à débloquer. Autant le dire tout de suite, la durée de vie du jeu est excellente si on souhaite tout découvrir, et nous avons mis quasi 35 heures rien que pour la quête principale et quelques quêtes secondaires. Le jeu est divisé en chapitres, qui permettent d’incarner les différents personnages et d’en apprendre davantage sur leurs caractères ou leurs passés. Les développeurs de chez Falcom savent raconter une histoire, et chaque personnage a son importance. Les relations sont bien développées et les dialogues, bien que parfois un peu longuets, savent être touchants ou percutants. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, et une quête à priori anecdotique pourra se conclure sur une jolie morale ou un moment d’émotion qui fonctionne bien la plupart du temps, malgré quelques clichés habituels. On peut le dire : la narration est excellente et il est bien difficile de poser la manette. Attention toutefois, de nombreuses quêtes sont basées sur la mécanique « ramène moi tel ou tel objet » et toutes ne sont pas passionnantes, mais il faudra obligatoirement en terminer pour augmenter sa jauge de « Nox » et débloquer de nouveaux quartiers.

Le scénario se développe donc avec un rythme qui ne faiblit pas, et quelques rebondissements et révélations qui parviennent à relancer l’intérêt dès qu’il semble retomber. Rappelons le, Ys IX: Monstrum Nox est un action-RPG, et vous aurez donc droit à votre dose de combats et de boss imposants. Le système de combat, bien expliqué grâce à des didacticiels qui vont à l’essentiel, est clairement jouissif. C’est vif et nerveux, et on prend rapidement plaisir à locker un ennemi pour lui éclater la tronche, sans oublier les attaques spéciales qui vont bien ou encore le boost qui permet de lâcher la patate ultime. Ca semble parfois bourrin, mais certains affrontements sont plus techniques qu’ils n’en ont l’air, et il faudra utiliser la parade et la défense à la perfection (avec le parfait timing) pour déclencher le petit ralenti qui va bien et reprendre le dessus. Et si les petits ennemis ne seront que de la chair à canon pour vous défouler et tester vos capacités fraîchement acquises, les gros boss proposeront déjà plus de challenge, et il ne faudra pas oublier d’utiliser les bons objets (soin, défense) pour l’emporter. L’action est au rendez-vous, que ce soit dans les donjons ou dans les séquences de défense, qui vous demanderont de défoncer des vagues d’ennemis pour protéger une obélisque et purifier la zone. On s’en donne à cœur joie durant ces séquences : c’est parfois un peu le bordel à l’écran (surtout en mode nomade), mais ça fait du bien ! Comme dans tout bon action-RPG qui se respecte, il faudra penser à bien équiper ses personnages, avec les armes, accessoires et armures qui vont bien ! Avec les bons composants, on pourra même facilement améliorer tout ça, dans des menus plutôt bien fichus et pas trop complexes. Niveau accessibilité, c’est du tout bon.


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La narration est excellente, les combats sont jouissifs et montent en puissance à mesure que l’on découvre les nouveaux héros, la carte est grande, les collectibles sont nombreux, les personnages sont attachants : Ys IX: Monstrum Nox serait-il le jeu parfait ? Oui et non, et le titre de Falcom a quelques défauts qui pourraient en refroidir quelques-uns… Le jeu a beau nous proposer une ambiance excellente (voix japonaises au poil, musiques géniales), il est visuellement très en retard, et ce qui était le cas sur PS4 l’est encore plus sur Switch. A une époque durant laquelle certains joueurs ne jurent que par la technique, Ys IX: Monstrum Nox va faire grincer quelques dents. Ce n’est pas notre cas, mais il faut être honnête : le jeu souffre de lacunes techniques, à commencer par des animations raides, des visages souvent basiques (malgré un super chara-design), pas mal d’aliasing et une distance d’affichage pas folle. En mode docké, sur la télé donc, le jeu affiche une résolution en 720p, ce qui n’est déjà pas fou. En mode nomade, c’est encore moins bon, et le flou et l’aliasing gagnent en intensité. Pire, la fluidité est souvent en berne dès que plusieurs personnages ou ennemis apparaissent à l’écran, ce qui gâche un peu la lisibilité durant les combats. Dans les zones les plus ouvertes, en ville notamment, il semblerait que l’on tombe aux alentours de 20 images par seconde. Même chose durant les combats les plus chargés donc, ce qui pique quand même pas mal… L’ensemble est également un peu terne et grisâtre, et même si l’ambiance pénitentiaire n’aide pas, le tout manque clairement d’éclat. Tous ces défauts techniques n’empêchent pas l’exploration de la ville et des alentours d’être excellente, mais nous avons conscience que ce rendu global dépassé n’aidera pas forcément le jeu à percer auprès du grand public, et subir un downgrade sur un jeu déjà pas bien beau de base, c’est limite, surtout que la Switch est capable de bien mieux ! La direction artistique reste en tout cas réussie, et comme nous l’avons dit précédemment, les musiques sont géniales, qu’elles soient apaisantes ou plus dynamiques lors des scènes d’action. On terminera avec un petit mot sur la prise en main, très bonne avec les joy-con, ce qui n’est pas toujours gagné. Nous n’avons eu aucun soucis particulier, et le jeu s’est avéré tout aussi dynamique que sur console de salon.



Ys IX: Monstrum Nox reste un très bon jeu sur Nintendo Switch ! La narration est accrocheuse et maîtrisée, les personnages sont intéressants, la ville est agréable à découvrir et à parcourir et les combats sont vraiment jouissifs. On veut avancer dans l’histoire et terminer les chapitres, encore et encore, mais on n’a clairement pas envie de terminer le jeu trop vite. On prendra donc son temps pour tout fouiner et booster ses personnages, jusqu’à reprendre la trame principale, riche en rebondissements. Malheureusement, le jeu est très en retard visuellement, et un net cran en dessous d’une version PS4 déjà pas folle. L’aliasing est violent, c’est souvent flou, et les chutes de frame rate (surtout en mode nomade) gâchent le plaisir. C’est dommage, car les qualités du jeu sont bien réelles !


Les +

  • la narration est excellente, et les personnages intéressants
  • très bonne durée de vie
  • de nombreux objets et secrets à découvrir
  • la ville et ses alentours, qui donnent envie d’être découverts
  • les différentes possibilités de gameplay offertes par les Monstrums
  • les combats, rapides et jouissifs
  • tout en français (même les éléments en jeu, comme les devantures des magasins ou les affiches)
  • des boss qui claquent
  • très belles musiques
  • jouer en mode nomade sur Switch, c’est toujours bien cool

Les –

  • donjons souvent linéaires
  • techniquement encore plus en retard que sur PS4
  • aliasing, flou, frame rate en galère
  • le système de lock qui fait parfois des siennes
  • quelques longueurs dans les dialogues
  • certaines quêtes secondaires anecdotiques
  • la caméra qui part parfois en sucette lors des combats ou des phases de plateforme
  • dommage de ne pas avoir inclus les DLC avec cette version

Lageekroom

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