TEST : Ys X: Nordics, l’épisode du renouveau ? (PS5)

Un poil plus d’un an après sa sortie japonaise, le nouvel épisode de la saga Ys débarque enfin chez nous, accompagné de sous-titres en français ! Une sortie que nous attendions avec impatience, appréciant beaucoup la série, et s’il n’est pas indispensable d’avoir joué aux jeux précédents pour pleinement profiter de ce dernier, les fans de la saga auront droit à de nombreuses références. Disponible sur Nintendo Switch, PS4 et PS5, Ys X: Nordics est donc enfin là, et il est temps, après une bonne vingtaine d’heures de jeu, de vous livrer notre verdict. C’est parti !


Dans Ys X: Nordics, on incarne un duo qu’on pourrait qualifier d’improbable. Notre bon vieux Adol Christin est de retour, cette fois en compagnie de Karja Balta, jeune pirate de 17 ans qui voit son destin lié à notre héros par le mystérieux pouvoir du mana. Ces 2 là vont se retrouver au cœur d’un conflit entre les Normans, guerriers des mers, et les Griegers, créatures mystérieuses qui semblent immortelles. Nous restons volontairement vagues sur le scénario, qui nous propose de découvrir la baie d’Obelia et ses environs, car chapitre après chapitre, l’ensemble se met en place et réserve pas mal de rebondissements. Si les premières heures prennent un peu leur temps, avec de nombreuses cinématiques qui coupent l’action, la suite monte en puissance et l’immersion est totale, qu’on soit dans les villes, les grottes, en exploration sur des îles, ou sur la mer pour participer à des batailles navales.



Vous l’avez compris, le jeu se passe sur terre comme sur mer, et mélange combats et exploration dans des environnements qui parviennent à proposer une certaine variété, en intérieur comme en extérieur. On se balade, on ramasse tout ce qu’on peut, et on fracasse de l’ennemi en pagaille dans des combats ultra dynamiques. Il est possible à tout moment de passer d’un personnage à un autre, chacun ayant ses propres attaques spéciales. Le jeu est souvent nerveux, avec pour particularité d’associer nos 2 héros pour des attaques dévastatrices. Le pouvoir du mana leur permet en effet de bloquer les coups et de contre-attaquer (on peut également sauter ou esquiver, voire même utiliser une sorte d’overboard) mais surtout de balancer des attaques magiques ultra stylées qui remplissent parfois tout l’écran. Le gameplay se prend bien en main, et différentes possibilités s’ajoutent au fur et à mesure de l’avancée, comme la possibilité de geler le temps. On prend plaisir à dégommer nos ennemis et certains boss, à briser leur armure et à trouver leur point faible. Ys X: Nordics propose donc de très chouettes combats, qui montent vraiment en puissance. Nos héros disposent également d’un arbre de croissance dans lequel on insère des perles de mana (rouges pour l’attaque, jaunes pour la vitesse et bleues pour la défense), qu’on découvre en explorant ou qu’on peut raffiner nous-mêmes.



Le jeu propose également pas mal d’exploration. A partir du moment où on récupère notre navire, le monde s’ouvre à nous. Il est possible de suivre la quête principale, de visiter des îles, de participer à des batailles navales ou de reprendre des bases aux ennemis (via un combat naval puis plusieurs salles remplies d’ennemis). C’est varié, et notre équipage s’enrichit au fur et à mesure des quêtes, ajoutant des options d’amélioration pour vos armes, vos recettes, vos potions et bien sûr le navire. Ce dernier est équipé de différentes armes, plus ou moins puissantes, qui serviront à couler vos adversaires ! Côté amélioration, on vous conseille d’augmenter votre attaque et votre défense, la puissance de vos armes, la maniabilité du bateau, mais surtout sa vitesse ! De base, il est vraiment lent et certains voyages s’avèrent du coup un peu fastidieux. Pour l’améliorer, il faudra posséder suffisamment d’argent et de ressources, mais en fouillant un peu partout, on s’en sort sans trop de mal. Faire évoluer ses personnages (en expérience), son équipement ou son navire se fait de manière assez naturelle, et on n’a pas la sensation de se forcer à se coltiner des quêtes secondaires pour y arriver. Le rythme en ressort gagnant, le jeu dépassant largement la vingtaine d’heures pour être bouclé (et bien plus si on veut tout faire).



Ys X: Nordics propose de nombreux dialogues et personnages (le tout est sous-titré en français) et son histoire est rapidement intéressante. Certes, il y a quelques longueurs, mais ça fonctionne vraiment bien, à commencer par la relation entre Adol et Karja. Notre héros va devoir dompter le caractère de cette jeune femme liée à lui par le pouvoir du mana. Ils ne peuvent pas s’éloigner l’un de l’autre, et n’auront pas d’autre choix que de cohabiter. Le scénario réserve pas mal de surprises, et certaines séquences (notamment celle avec la baleine blanche) s’avèrent vraiment excellentes, voire impressionnantes ! Une fois lancé dans Ys X: Nordics, il est bien difficile de poser la manette, et on s’attache vite à nos personnages, même secondaires, avec cette envie de progresser et de découvrir de nouveaux lieux. Mieux encore, Adol vit des sortes de « rêves » plus vrais que la réalité, remplis de mystères… On ne vous en dira pas plus, mais ces séquences, qui permettent notamment de découvrir de nouvelles mécaniques de gameplay, nous font nous poser beaucoup de questions.



Accrocheur, bien rythmé, intéressant en termes de récit et chouette dans son exploration, Ys X: Nordics a tout pour plaire, mais son aspect technique fera grincer des dents celles et ceux qui veulent mettre leur PS5 à genoux. De notre côté, avoir devant nos yeux un titre aux allures de jeu PS3, voire PS2, ne nous pose pas de problème, tant que la direction artistique est maîtrisée et que le jeu est propre et fluide. C’est le cas ici, ça tourne en 60 images par seconde, c’est propre et les couleurs sont souvent éclatantes (le chara design est très réussi également). Néanmoins, il faut être honnête, le jeu souffre de sacrées limites techniques. Il y a pas mal de clipping, les animations sont hyper raides, les textures souvent basiques, et la mise en scène est ultra minimaliste. Clairement, le jeu n’attire pas forcément l’œil au premier abord, mais il faut passer outre, car croyez-nous, après un début un poil longuet, on se met à fond dans l’histoire. S’il n’est pas le meilleur de la saga (nous avons notamment un faible pour le huitième épisode), Ys X: Nordics propose de bien belles choses que les amateurs d’action-RPG devraient apprécier !



Ys X: Nordics est un très bon action-RPG, qui mise sur le dynamisme de ses combats, ses personnages et l’exploration. On s’immerge très vite dans l’univers du jeu, on s’attache à nos héros, et on kiffe la montée en puissance du gameplay avec des combats qui claquent. Le jeu est varié, le gameplay évolue d’heure en heure, et l’envie de découvrir de nouvelles zones est bien présente. Concernant le fond, malgré quelques longueurs au début de l’aventure, il n’y a pas grande chose à reprocher. Dans la forme par contre, il faut avouer qu’on a l’impression d’avoir un jeu PS3, voire même PS2, devant les yeux. C’est propre, coloré et fluide, mais il y a des couacs techniques, des textures basiques, des animations raides et une mise en scène minimaliste. Mais il faut passer outre, clairement, car l’aventure vaut le détour !


Les +

  • un vrai sentiment d’aventure
  • des personnages vite attachants
  • la montée en puissance du gameplay et de nos personnages
  • combats dynamiques, avec des compétences en duo qui claquent
  • l’exploration très agréable, sur terre comme sur mer
  • toutes les fonctionnalités liées au navire (discussions à déclencher, visite des différentes pièces)
  • certains passages sont vraiment jouissifs
  • des sous-titres en français
  • les musiques
  • bonne durée de vie
  • c’est propre, fluide et coloré, et il y a quelques jolis décors…

Les –

  • … mais le jeu semble provenir de l’ère PS2/PS3
  • du clipping, des animations raides
  • mise en scène minimaliste (à quelques séquences près)
  • le bateau est très lent au début
  • les dialogues à choix, qui présentent peu d’intérêt
  • quelques traductions qui ne collent pas à l’univers (voir screen plus haut)

Lageekroom

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This function has been disabled for Lageekroom.

error: Content is protected !!