Avis : Arcadium, un thriller surnaturel à l’ambiance 80’s (Ankama)

Le scénariste et dessinateur Nikopek fait son retour aux éditions Ankama ce 27 octobre 2023 ! Après une première série intitulée Rockabilly Zombie Superstar (réalisée avec Lou), il publie sa trilogie Rockabilly Eombie Apocalypse en 2020 et revient donc cette année avec un one-shot d’un genre un peu différent. On reste dans une certaine forme d’horreur avec « Arcadium », un ouvrage dont on nous dit qu’il est inspiré de l’univers de John Carpenter. Nous avons eu la chance de le découvrir avec un peu d’avance, et il est temps de vous donner notre avis. 


Synopsis : 1989, Rosebud, Montana. Gavin, 20 ans, se rend à la police et passe aux aveux : il aurait tué son beau-père, sa mère et ses demi-frère et sœur. Il dévoile alors les événements des jours qui ont précédé son acte et les raisons qui l’ont poussé à commettre l’irréparable… Et ce qui ne devait être qu’un simple interrogatoire pour l’inspecteur Dumond, va progressivement sombrer dans la noirceur d’un récit fantasmagorique dont personne ne sortira indemne.  Et vous, êtes-vous prêt à connaître la vérité??



Lorsqu’on nous parle de John Carpenter et des années 80, nous sommes forcément hypés. Mieux encore, la sublime couverture d’Arcadium, aussi glauque que mystérieuse, met en scène une borne d’arcade. Oui, le jeu vidéo est abordé dans la bande-dessinée de Nikopek, avec une intrigue qui se déroule sur plusieurs niveaux, mettant en scène un personnage principal dont on ignore s’il rêve ou s’il vit vraiment les événements que l’on découvre. Arcadium mélange thriller, surnaturel ou encore horreur dans une ambiance que l’on aime toujours autant, celle des années 80. L’histoire démarre lorsque Gavin, 20 ans, se rend à la police pour avouer le meurtre de sa famille, et nous allons découvrir son récit et les événements qui ont précédé le massacre. Un massacre qui n’est pas le premier vécu par les habitants de la ville, la famille Bradford ayant subi quelques années auparavant ce qui ressemble à un rituel satanique. Mais rien n’est simple dans Arcadium, et tout est fait pour désorienter lors de la lecture. On est souvent paumés, à se demander si ce que l’on découvre est vrai ou non, le tout dans une ambiance particulièrement sombre.

John Carpenter est cité par l’auteur comme source d’inspiration, mais nous avons également retrouvé beaucoup d’éléments du cinéma de Cronenberg. Les références aux années 80 sont nombreuses, du cinéma à la musique, mais on ne tombe jamais dans le fan service gratuit. Tout est bien écrit et cohérent, même si on se perd parfois dans un récit aussi labyrinthique que l’esprit de son personnage principal. Ce dernier bénéficie d’un développement intéressant, que l’on parle de sa relation avec son amie d’enfance Nancy ou de ses difficultés familiales, avec un beau-père violent qui n’hésite pas à le frapper, lui et sa mère. L’ambiance est lourde, les visuels sont sombres, avec cette sensation que la nuit ne prend jamais fin. Cette violence quotidienne impacte forcément nos personnages, dont on doute parfois de la santé mentale. Et puis il y a la mise en scène, souvent brillante et rappelant le meilleur du cinéma de genre. Arcadium est un ouvrage aussi immersif que sublime visuellement, et même si la folie nous guette parfois lors de la lecture, il est bien difficile de s’arrêter de tourner les pages. Attention toutefois, si vous êtes à la recherche de fraîcheur et de bonne humeur, vous vous êtes trompés d’endroit ! Mais si vous aimez le genre et les films de Cronenberg, Carpenter ou de Dario Argento, c’est du tout bon !



Lageekroom

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This function has been disabled for Lageekroom.

error: Content is protected !!