Avis BD Glénat : Assassin’s Creed Valhalla
Les éditions Glénat et Ubisoft, c’est presque déjà une longue histoire. Les Lapins Crétins, Far Cry ou encore Watch Dogs ont déjà été déclinés en bande-dessinée, souvent pour proposer des récits en parallèle des jeux vidéo. C’est encore le cas aujourd’hui avec « Assassin’s Creed Valhalla », qui vient tout juste de sortir chez l’éditeur, et qui propose un récit indépendant mais néanmoins connecté au dernier opus d’une saga qui a connu des hauts et des bas, mais qui se vend toujours aussi bien ! Nous avons eu la chance de recevoir l’ouvrage, et il est temps de voir si l’immersion a été au rendez-vous !
Synopsis : Angleterre, camp de Ravensthorpe, IXe siècle. Kidnappé par Eivor, une puissante cheffe de guerre viking, Edward, moine copiste, cherche à comprendre les raisons qui ont poussé son frère Ecbert à se suicider… Parmi les documents du défunt, on a retrouvé d’étranges parchemins noircis par un langage hermétique. Personne ne connaît la provenance de ces lettres à l’apparence occulte, mais Edward a déjà vu de tels signes : dans l’atelier d’Hytham, un homme sage qui l’a pris sous son aile. Hytham fait partie d’un ordre secret : Ceux que l’on ne voit pas. Un ordre qui pourrait offrir des réponses à Edward, et garantir ses aspirations de liberté et de savoir. Roman graphique d’aventure historique teintée d’ésotérisme, cet album marque l’arrivée en grande pompe de la plus culte des licences Ubisoft au catalogue Glénat ! Dans un récit indépendant mais connecté au dernier opus Assassin’s Creed Valhalla, Mathieu Gabella et Paolo Traisci jouent avec les meilleurs aspects de l’univers vidéoludique : l’action et la discrétion, la camaraderie et les trahisons, l’Histoire et le mythe… L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
« La liberté, personne n’en veut… Nous voulons des prisons qui nous donnent l’illusion d’être libres ».
Commençons par une petite parenthèse liée à la saga Assassin’s Creed. Si nous sommes très attachés aux deux premiers opus, il faut avouer que la saga n’a pas toujours su nous convaincre. Parmi nos épisodes préférés se trouvent donc les 2 premiers, Unity (qui divise clairement les joueurs) et Origins, qui avait su apporter des nouveautés très appréciables. Depuis, Ubisoft est retombé dans ses travers et nous ressert la même soupe à chaque épisode, avec des points d’intérêt tellement nombreux sur la map que l’ensemble en devient totalement indigeste. Valhalla est un opus que nous avons rapidement mis de côté, mais cela ne nous empêche pas d’apprécier son univers et son contexte historique. Nous plonger dans la bande-dessinée « Assassin’s Creed Valhalla » a donc été un réel plaisir, et il faut avouer que le résultat est convaincant. Contrairement à d’autres ouvrages tirés des jeux d’Ubisoft, « Assassin’s Creed Valhalla » est assez dense avec plus de 80 pages et quelques bonus, dont des croquis. On en a donc pour son argent, et le récit s’est avéré lui aussi plutôt intéressant.
« Les livres rendent le savoir immortel. Ils nous affranchissent de la mort, du temps, des distances. Les livres nous libèrent ».
L’enlèvement du jeune moine Edward par une cheffe de guerre viking ne sera que le début d’un récit qui va rapidement monter en puissance et nous faire voir du pays, abordant des thèmes plutôt accrocheurs liés au savoir ou à la liberté, le tout mis en scène de belle manière. On découvre différents lieux, et les personnages sont globalement bien écrits, même s’il est parfois difficile de bien s’y retrouver, surtout durant les premières pages. Même si l’ensemble est moins « épique » que ce à quoi on pouvait s’attendre, certaines séquences d’action sont très bien fichues, aussi bien visuellement qu’en termes de découpage. Ajoutez à cela une pincée de trahison et de camaraderie et des personnages attachants, et vous obtenez un cocktail qui fonctionne vraiment bien. Histoire de pinailler, on aurait aimé découvrir encore plus de décors, surtout via de grandes illustrations. L’ambiance viking est d’ailleurs quelque peu mise de côté, autant vous prévenir (d’ailleurs, si vous aimez le genre, nous vous conseillons chaudement « Jylland » aux éditions Anspach). Mais cela permet également de sortir de certains clichés habituels et de proposer un récit indépendant et original. Au final, « Assassin’s Creed Valhalla » se découvre avec plaisir, et bénéficie d’une narration réussie et de personnages bien écrits. Moins épique qu’on aurait pu le croire, la bande-dessinée de Mathieu Gabella et Paolo Traisci reste accrocheuse, visuellement réussie (au niveau des décors, des tenues, des animations lors des scènes de combat), avec bien évidemment quelques clins d’œil aux fans des jeux vidéo.
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