Avis BD : Maya, Tomes 1 et 2 – « Poussière d’étoiles » et « Auprès de mon arbre »

Disponible le 24 août prochain, le premier tome de la bande-dessinée « Maya » est signé Adam Devreux, à qui l’on doit « Game Over », qui est ici dessinateur mais également scénariste. « Maya » fait partie de la collection « Tchô ! » de l’éditeur Glénat et regroupe des histoires courtes qui vont sans aucun doute vous faire réfléchir. C’est parti pour notre avis !

– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 2, disponible le 26 février 2025 –


Avis BD Glénat : Maya tome 1Synopsis : Maya est une petite fille qui s’interroge sur le monde qui l’entoure en compagnie de son pote Leonardo, un petit garçon taciturne qui se désole de n’avoir encore rien fait de fondamental à l’âge de 8 ans ! Est-ce que Dieu existe ? Pourquoi les végétaux sont-ils sensibles à la musique ? Pourrait-on arrêter de manger les jolies vaches pour se nourrir ? Autant de questions que Maya se pose avec un regard tendre et malicieux. Les promenades aux côtés de son oncle Eugène, chez qui elle vit, sont aussi de belles occasions pour entamer un délicieux dialogue. Avec un répondant désarmant, Maya aborde ici des thèmes de Société qui donnent à réfléchir non sans une bonne dose d’humour ! L’ouvrage est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.


Avis BD Glénat : Maya tome 1


Sur la fiche descriptive de ce premier tome de « Maya », disponible sur le site des éditions Glénat, on peut découvrir en thème principal « BD tout public » mais surtout « humour ». Certes, l’ouvrage d’Adam Devreux propose une belle fraîcheur et vous fera souvent sourire grâce à ses personnages attachants (notre héroïne bien sûr, mais également son oncle ou son ami Leonardo), mais il est également émouvant et aborde des thèmes importants et d’actualité. Le contexte par exemple peut sembler assez triste, les parents de Maya étant portés disparus suite au crash de leur avion. On ne sait pas s’ils sont encore vivants, mais Maya garde espoir, et s’accrochera à cette idée tant qu’elle ne saura pas ce qu’ils sont devenus. Heureusement, son oncle Eugène veille sur elle, et leurs discussions sont vraiment passionnantes. Maya est une petite fille intelligente, qui se pose énormément de questions sur le monde qui l’entoure, en ayant même ses propres idées et théories. L’ouvrage démarre d’ailleurs sur une explication de l’univers, des galaxies et des planètes, alors que Maya avait simplement demandé à Eugène si Dieu existait.

L’ouvrage aborde les thèmes de la religion donc, mais également de la nature (les végétaux ont-ils une conscience ?), de la compétition (peut-on pratiquer un sport sans vouloir être « plus fort » que l’autre ?), ou encore de notre rapport aux animaux, et bien entendu à leur consommation (le tout proposant même pas mal d’informations intéressantes). Maya pose des questions intelligentes, avec parfois cette naïveté enfantine, mais ses interrogations résonnent clairement avec notre société actuelle. Le tout est abordé avec sérieux mais également beaucoup de légèreté (sans jamais en faire trop ou prendre position), et une bonne dose d’humour, principalement lorsque Maya traine avec son ami Leonardo. Ce petit garçon de 8 ans a lui aussi des idées bien arrêtées, et les débats avec Maya sont souvent très animés. Visuellement, ce premier tome est très réussi, et offre de grandes illustrations souvent originales, souvent métaphoriques et en lien avec les thèmes abordés. Adam Devreux nous propose de chouettes idées visuelles, et les visages en apparences simplistes de ses personnages sont bien plus expressifs qu’on pourrait le croire au premier abord. On ressort donc de ce premier tome avec une belle sensation, mais également une boule au ventre. La fin pourrait en effet vraiment vous surprendre !


A lire également : 


Maya – Tome 2 : La vie est là, devant nous. Pleine d’opportunités, de choses à découvrir, à réaliser. C’est trépidant. Il faut en profiter tant qu’on peut. Connu pour être le dessinateur de Game Over depuis 2004, Adam Devreux endosse pour la première fois la double casquette du dessinateur et du scénariste avec sa petite héroïne qui navigue entre Mafalda et Peanuts. Un second tome drôle et pédagogique, plein de gags et d’histoires courtes qui s’enchaînent avec fluidité pour un vrai moment rafraîchissant.



Notre découverte du premier tome de « Maya » remonte à l’été 2022, déjà ! Que le temps fut long avant de découvrir la suite, que nous avons désormais entre les mains, surtout que le premier volume se terminait sur un événement clairement marquant. Attention, si vous n’avez pas encore lu les débuts de l’histoire de Maya intitulés « Poussière d’étoiles », il est temps de vous y mettre, car nous allons spoiler la révélation finale. À la fin du premier tome, nous apprenions que les parents de Maya, disparus dans un accident d’avion, étaient peut-être encore en vie. Mais le vrai choc se situait à la toute fin de l’ouvrage, lorsque Maya était percutée par une voiture et plongée dans le coma à l’hôpital. Ce tome 2 fait directement suite à ces événements, et Maya est toujours plongée dans le coma, consciente de ce qui passe autour d’elle mais incapable de communiquer. Ses parents viennent la voir, Eugène également, et nous assistons à différents moments de sa vie avant l’accident. Soyons clairs : nous avons adoré ce tome 2, profondément touchant, intelligent et drôle, qui aborde de nombreux thèmes intéressants.

Ce tome 2 nous parle de mort, de deuil, de regrets mais aussi d’espoir. S’accrocher à la vie, profiter de chaque instant et partager ses valeurs sont les thèmes principaux de l’ouvrage. On nous parle également de harcèlement, de tolérance, du respect de la nature et des êtres vivants, mais également d’histoire. À travers des dialogues entre Maya et son arbre, on nous rappelle qu’il ne faut pas oublier certains événements marquants de l’histoire afin qu’ils ne se reproduisent plus. Un thème fort, que nous avons évoqué il y a peu avec la docu-BD des éditions Petit à Petit consacrée à Oradour-Sur-Glane. Maya et son ami Leonardo philosophent sur la vie et sur l’univers en général, avec des idées bien différentes. Si Maya aime rêver, Leonardo est plus rationnel et s’en tient aux faits. Leur relation est complémentaire, et on aime les voir discuter de différents sujets (avec des débats parfois houleux). C’est toujours aussi fort émotionnellement, et Adam Devreux n’est une nouvelle fois pas à court d’idées de mise en scène, brisant même le quatrième mur dans une séquence où Maya parle de réaliser une bande-dessinée sur ses aventures. Ce tome 2 est donc tout aussi fort et intelligent que le premier, fait clairement réfléchir, et nous redonne espoir car tout n’est pas perdu. On en ressort touché en plein cœur.


Lageekroom

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

This function has been disabled for Lageekroom.

error: Content is protected !!