Avis BD Grand Angle : L’île où le roi n’existe pas (récit complet)

En ce mois de janvier, Raphaël Drommelschlager vous propose de partir à l’aventure. Une aventure improbable, tant le héros de notre récit mène une vie bien rangée et ne comptait absolument pas changer sa routine. Et pourtant, tout va basculer pour Max, dont le quotidien va radicalement changer suite à l’incendie de sa librairie. L’auteur nous invite à découvrir l’évolution de ce jeune homme, entre rêve et réalité, passé et présent. « L’île où le roi n’existe pas » est disponible depuis le 10 janvier chez Grand Angle, et voici notre avis. 


Synopsis : Max tient une librairie sur le tourisme alors qu’il n’est jamais parti nulle part. Ce garçon qui a peur de l’avion, mène une vie rangée qui semble tout à fait lui convenir. Mais un soir d’hiver, tout bascule. Le mystérieux incendie de sa librairie l’incite à prendre une décision inattendue et radicale : simuler sa mort et partir loin de tout ! Max dont le quotidien était fait d’habitudes, s’envole désormais vers une île lointaine où un royaume oublié attend son retour. Un lieu perdu où le temps qui passe semble en suspens. Un lagon paradisiaque où ses souvenirs d’enfance sont restés figés. Une île intemporelle où le Roi n’existe plus…



« Il est tard… Il est déjà 30 ans »

Vous l’avez compris, Max mène une petite vie tranquille qui semble parfaitement lui convenir. Il gère une librairie dans laquelle les clients se font rare, et s’évade à sa façon, à travers ses nombreux ouvrages. Il n’est pas question pour lui de quitter cette routine, de voyager ou pire de prendre l’avion, au grand désespoir de ses amis. Pourtant, tout va basculer pour le jeune homme, suite à l’incendie de sa libraire, et il va prendre une décisions aussi radicale que surprenante : simuler sa mort pour s’envoler vers une île lointaine, et régler quelques comptes avec son passé. Si le récit démarre de manière assez classique, on sent que quelque chose ne tourne pas rond. Max fait des rêves étranges qui se mêlent à la réalité, et semble rencontrer son lui du passé. Des moments mystérieux, qui nous font tout doucement comprendre que le jeune homme va devoir grandir, avancer… Puis le récit va changer de ton à l’arrivée de Max sur l’île, perdant parfois le lecteur, coincé entre rêve et réalité. On se laisse porter par le récit, par sa narration fluide et par ses rebondissements, jusqu’à un final pas forcément surprenant mais globalement touchant.

Nous nous sommes facilement laissés transporter par l’ambiance de l’ouvrage, aux côtés de Max, de ses angoisses mais aussi de ses rêves. Raphaël Drommelschlager sait jouer avec les mots et brouille parfois les pistes. L’auteur aborde des sujets forts sur la vie, l’enfance, le passage à l’âge adulte, la famille, les relations amoureuses, à base de métaphores qui parleront à beaucoup d’entre nous. Rassurez-vous, c’est parfaitement digeste et l’ensemble est porté par de très beaux visuels aux couleurs parfois éclatantes. Le voyage est total, avec un vrai changement d’ambiance entre une première partie qui pointe du doigt certaines dérives de notre société, coincée dans les réseaux sociaux et dans une certaine colère (« ce n’est pas vivre, c’est l’impression d’une vie, le partage du rien »), et la seconde nettement plus éclatante. Si tout n’y est pas rose non plus, Max va prendre conscience de certaines choses importantes qui le feront avancer dans la vie. « L’île où le roi n’existe pas » laisse au final une bonne sensation et réussit son pari : nous embarquer aux côtés de Max dans une aventure qu’il n’oubliera jamais.


Lageekroom

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