Avis manga : Moto Hagio – Anthologie de l’humain / Anthologie de la rêverie

Depuis le 17 janvier 2024, Moto Hagio est à l’honneur aux éditions Glénat. La mangaka, qui a marqué l’histoire du manga dans les années 70, a notamment contribué à bouleverser les codes d’un genre qui avait bien du mal à être considéré : le shojo. On l’a vu récemment, et notamment chez l’éditeur Glénat : le shojo est un genre bien plus complexe qu’il n’en a l’air, et de nombreuses œuvres (« Gene Bride« , « Une touche de bleu« , « L’oiseau d’or de Kainis » pour ne citer que les plus récentes) s’avèrent vraiment accrocheuses et surprenantes. Aujourd’hui, ce sont 2 anthologies que nous allons découvrir, et il faut dire que l’éditeur a mis les petits plats dans les grands. C’est parti pour notre avis. 


Descriptif de l’éditeur : Figurant parmi les premières artistes féminines à avoir bouleversé les codes du shojo qui leur imposaient des histoires simplettes à l’eau de rose, Moto Hagio a exploré divers horizons, allant de la saga vampirique aux récits de SF à la Ray Bradbury, en passant par les critiques sociales ou les fables amères.

Les éditions Glénat ont sélectionné, dans « Moto Hagio – Anthologie – De la rêverie », et spécialement pour le lectorat français, quatre récits pour découvrir toute l’étendue du talent de cette artiste. Dans De la rêverie, vous pourrez apprécier ses œuvres fantastiques et de science-fiction : Un rêve ivre, les deux parties de Nous sommes onze ! et Le Petit Flûtiste de la forêt blanche.

Dans « Moto Hagio – Anthologie – De l’humain, ce sont cinq récits qui vous attendent, pour découvrir toute l’étendue du talent de cette artiste. De l’humain réunit ici des récits proches du réel : Princesse iguane, Mon côté ange, Le Pensionnat de novembre, Pauvre maman et Le Coquetier.



Moto Hagio est une grande dame du manga (quelques recherches à son sujet sur internet suffisent pour s’en rendre compte), et les éditions Glénat regroupent, en ce mois de janvier, plusieurs de ses récits dans 2 anthologies. « Moto Hagio – Anthologie – De la rêverie » regroupe 4 récits, des œuvres orientées fantastique et science-fiction. « De l’humain » réunit de son côté des récits plus proches du réel, et ils sont au nombre de 5 exactement. Nous avons une préférence pour ce dernier et ses différentes histoires, et notamment la première de l’ouvrage : « La Princesse Iguane« , qui aborde la relation mère-enfant avec une certaine émotion. Un récit clairement surprenant, qui a su nous toucher et qui dégage quelque chose de véritablement unique. On commence donc fort, et cela continue avec les histoires suivantes, « Le Coquetier » en tête, et son contexte historique très particulier. Moto Hagio aborde de nombreux thèmes liés à la famille, à la mort ou encore à l’être humain en général. Cela fait bien souvent réfléchir et ne laisse pas indifférent, et on ressort de la lecture clairement touché. L’ouvrage est très beau (à commencer par sa couverture), et le coup de crayon de la mangaka fait mouche, d’autant qu’il a évolué à travers les années, les récits ayant été publiés au Japon entre les années 1970 et 1990. On adore ce côté « retro », à commencer par le travail sur les yeux et les regards des personnages. Des personnages bien écrits et plus complexes qu’ils n’en ont l’air.

Comme nous le disions précédemment, « Moto Hagio – Anthologie – De la rêverie » propose des récits orientés science-fiction et fantastique. On découvre ici de nouvelles facettes de la mangaka, dont les idées et les prises de risque étonnent bien souvent. C’est tout aussi beau et qualitatif (on ne peut que souligner, une nouvelle fois, la beauté de la couverture), et certains récits laissent des traces à la fin de la lecture. C’est par exemple le cas de « Nous sommes 11! », totalement orienté science-fiction, et qui aurait très bien pu sortir de nos jours, faisant totalement écho à notre société. On se rend souvent compte à quel point l’autrice savait anticiper les choses, et notamment les dérives de l’être humain. C’est passionnant, immersif, et il est bien difficile de décrocher une fois lancé. On ne peut que remercier les éditions Glénat de nous proposer, en ce début d’année, ces 2 ouvrages, qui sont agrémentés de préfaces et de commentaires permettant de mieux comprendre, si ce n’était pas encore le cas, à quel point Moto Hagio a participé au monde du manga et à son essor. Chapeau.


Lageekroom

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