Avis Manga Doki-Doki : La Ballade de Ran – Tomes 1 et 2 (série terminée)
Si vous êtes à la recherche d’une série courte mais intense de Dark Fantasy, vous êtes au bon endroit ! Les éditions Doki-Doki vont en effet proposer « La Ballade de Ran », qui sera disponible dès le 7 avril prochain, avec une sortie simultanée pour les tomes 1 et 2 ! Les premiers visuels diffusés par l’éditeur nous avaient complètement hypés, et il est temps de voir ce que le manga de Yûsûke Osawa a dans le ventre. C’est parti pour notre avis !
Synopsis : True, une ménestrelle, voyage à la recherche de sujets pour ses chansons. Elle arrive dans un village où elle fait la connaissance de Ran. Celui-ci fait partie des exterminateurs, des guerriers qui absorbent le mauvais karma des créatures monstrueuses qu’ils terrassent. Pour cette raison, les chasseurs de son ordre sont considérés comme impurs et traités en parias. En voyant de près Ran côtoyer la mort au combat, True prend une décision. Elle va écrire une ballade sur le guerrier… Ce seinen est à découvrir sur le site de l’éditeur, à cette adresse.
Lorsqu’une nouvelle série courte s’annonce, on ne peut qu’être intrigué ! Surtout lorsque l’on découvre l’univers de « La Ballade de Ran », qui rappelle à bien des égards nos pérégrinations dans The Witcher ou encore Monster Hunter. Un mélange pas si curieux que ça, tant les références à ces jeux cultes sont nombreuses ! True est une jeune et jolie ménestrelle, mais plus personne n’écoute ses chansons… mis à un part un homme mystérieux au sourire aussi étrange qu’inquiétant, qui s’approche d’elle et lui demande de lui chanter une autre chanson. Ce mystérieux héros n’est autre qu’un exterminateur, que le chef du village a appelé pour leur venir en aide. En effet, un Karma, sorte d’énorme monstre abominable produit de l’accumulation des souillures de tous les gens qu’il a dévorés, menace le village et ses habitants. L’exterminateur n’est autre que Ran, un tueur de Karma donc, qui absorbe une partie de la souillure de ses ennemis lorsqu’il en vient à bout. Le soucis étant que Ran devient un être impur, complètement rejeté de la société. Une quête périlleuse donc, et la plupart de ces tueurs ne vivent que peu de temps. True va profiter de la venue de Ran et de son histoire atypique pour lui demander si elle peut le suivre et chanter son histoire. C’est donc le début d’une aventure épique et de combats dantesques, qui va plonger les lectrices et les lecteurs dans un univers sombre mais dans lequel il reste encore un peu d’espoir. Ce premier tome démarre de façon très dynamique et les combats arrivent dès les premières pages, après une courte présentation des personnages. Nous allons rapidement en découvrir d’autres, comme l’elfe Mina, qui va prévenir Ran d’une menace qui plane sur la capitale Narvana. Un exterminateur a en effet été tué par un Karma, qui serait soudainement apparu dans la ville. Une mission périlleuse, qui va réserver des surprises à notre nouvelle équipe.
Ce premier tome ne lésine pas sur l’action, et on y découvre un héros puissant et fragile à la fois. La quête de Ran est plus complexe qu’elle n’y parait, lui qui affirme se battre parce qu’il n’est « pas doué pour sourire ». L’un compense l’autre en quelque sorte ». Un sourire forcé qui pourra justement nous faire sourire nous-même, mais qui traduit un certain mal être chez ce personnage. Ran semble avoir perdu son humanité, peut-être suite à ses nombreux combats et à la souillure qui le consume, mais il s’accroche néanmoins à la vie, et sa rencontre avec True pourrait bien changer les choses. Visuellement, Yûsûke Osawa (qui a signé la série Green Worlds chez Pika) se fait plaisir et se lâche complètement lors de certaines séquences bourrées de détails. Le bestiaire est excellent, digne d’un jeu vidéo, et les Karmas en imposent de par leur taille et leur puissance. C’est nerveux, souvent spectaculaire et dynamique, et on apprécie également le travail réalisé sur les personnages. Seules quelques cases sont un peu chargées et manquent de lisibilité, mais rien de grave. L’histoire démarre néanmoins tout doucement, mais un antagoniste fait rapidement son apparition, et réserve même une petite surprise à la fin de ce tome. Reste à voir si le tome 2 continue sur cette lancée, chose que nous allons découvrir sans plus attendre !
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La Ballade de Ran – Tome 2 : alors que le premier tome du manga de Yûsûke Osawa comprend 164 pages, ce second (et dernier) volume en compte 228 ! Un plus gros morceau vous attend donc, et la quête de Ran et True repart de plus belle ! Ce tome 2 est encore plus généreux, aussi bien en termes d’action que de révélations. Forcément, qui dit série en 2 tomes dit rythme intense, et cette suite ne tourne pas autour du pot. Nous ne vous en dirons pas plus pour vous laisser découvrir l’intégralité des surprises et des rebondissements, mais sachez que vous allez en découvrir davantage sur le passé de Ran (son enfance plus précisément), sur son maître, et bien entendu sur le personnage de Sagaris, le grand méchant de notre histoire aux motivations clairement expliquées. L’ensemble est très intéressant à suivre et nous fait une nouvelle fois voyager dans des environnements détaillés voire même atypiques, comme la carcasse de Jörmungand ! De nouveaux personnages importants font leur apparition (dont maître Hepa, le forgeron des dragons) tandis que d’autres font leur retour pour prêter main forte à notre héros pour accomplir sa quête principale : sauver Narvana. Ran a toujours eu pour objectif de protéger autrui, et seul son maître avait un but similaire. Les personnages sont toujours aussi réussis, et Jill et Mina vont venir épauler Ran, tandis que True va nous chanter leur histoire. Le groupe est attachant, et les enjeux bien réels nous font craindre pour leur destin. La puissance du grand méchant de l’histoire, et de son bras droit, donne lieu à des affrontements explosifs qui en mettent plein la vue et flattent clairement la rétine. Le découpage est dynamique et certaines illustrations en double page en jettent visuellement ! On découvre ce tome 2 comme on découvre la suite d’un film d’action, qui reprend les bases solides des débuts pour les approfondir et les sublimer. Certains thèmes forts sont même de la partie, comme la trahison, la vengeance ou encore l’entraide, notamment lorsque les habitants de la ville interviennent pour aider Ran dans son combat, comme l’auraient fait les humains pour aider Goku à faire son Genkidama. Bref, on ne s’ennuie pas une seconde dans ce tome 2, qui alterne entre révélations et combats dans un rythme effréné mais jamais usant. Seul bémol, déjà entrevu dans le premier tome : certaines séquences sont un peu brouillonnes. Mais au global, l’aventure est épique, et c’est tout ce qu’on lui demandait ! Maintenant que l’univers est là, il serait intéressant de voir si le mangaka continuera à l’exploiter dans de futurs récits !
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