Avis Manga Glénat : Choujin X – Tomes 8 et 9
Nous avons eu la chance de recevoir, en ce mois d’octobre, le nouveau tome de « Choujin X », dernière série de Sui Ishida. Avec déjà 8 tomes disponibles, le manga a trouvé son rythme de croisière après des débuts un peu mitigés, et chaque tome nous réserve son lot de surprises, d’action et de séquences bien stylées. Disponible depuis le 16 octobre 2024, ce nouveau volume est donc entre nos mains et il est temps de voir s’il est aussi bon que les précédents.
– Mise à jour de l’article avec notre avis sur le tome 9, disponible le 5 mars 2025 –
Synopsis du tome 8 de Choujin X : Alors que l’opération “Old Market” s’enlise, Tokio perçoit un signal anormalement intense. Dès lors, quelle est la priorité ? Poursuivre le plan initial ou comprendre l’origine de ce “call” ? Si Tokio ne parvient pas à retrouver les trafiquants, la défaite contre Zora est courue d’avance…
« Tous les chemins, même les plus joliment pavés, peuvent mener en enfer »
Avec ce tome 8 de « Choujin X », on retrouve la formule des précédents, avec une première partie orientée action, puis une accalmie pour développer le récit et les personnages, et un retour à la baston. Une nouvelle fois, c’est très réussi et rythmé, en particulier le premier combat ! Tokio s’est détourné de sa mission principale pour suivre un signal, et tombe sur une ennemie ultra coriace, qui contrôle une horde de zombies. Ces derniers se régénèrent quand la Choujin les asperge de sang, empêchant Tokio de la sauver. Notre héros veut en effet la faire revenir à la raison, en la sortant de son chaos. Tokio doit-il effectuer une transformation complète pour régler ça au plus vite, au risque d’épuiser toutes ses forces et de ne pas pouvoir gérer l’élimination des zombies ? Bien mal en point, Tokio peut compter sur l’arrivée d’Ely et Azuma, venus prêter main forte dans une séquence très classe en termes de mise en scène. Leur ennemie, une choujin zoomorphe qui semble s’être éveillée avec le xember, est neutralisée. Nos héros apprennent qu’elle aurait un lien avec le Pharmacien.
Ce tome réserve une nouvelle fois quelques révélations, mais nous devons avouer avoir parfois du mal à bien tout remettre en ordre. Maintenant que les véritables enjeux sont en place, de nombreux personnages s’intègrent au récit, qui prend davantage d’ampleur. On retrouve également des passages plus posés, qui permettent de développer les relations entre nos personnages. Tokio et Azuma bénéficient d’une séquence importante à la fin du tome. Visuellement, c’est toujours aussi jouissif, avec des bastons qui gagnent encore en lisibilité tout en restant très fournies. C’est bourré de détails, bien animé et super dynamique, avec un découpage qui fait des merveilles et qui donne parfois le tournis. De ce côté, aucune déception, et les visuels gagnent en puissance tome après tome. On sent que Sui Ishida connaît (et apprécie) de mieux en mieux ses personnages, et il nous le fait ressentir. Si l’histoire progresse peu dans ce tome 8, on ne s’est pas ennuyés une seconde, comme c’est le cas depuis plusieurs volumes. Pour la suite, il faudra patienter jusqu’à l’année prochaine !
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Synopsis du tome 9 de Choujin X : Tokio Kurohara réussit à sauver Palma Shishinegura. Grâce à elle, il débusque Nude, un dealer qui vend la même souche d’opium que celle avec laquelle Zora se drogue. Malheureusement, au moment où Tokio s’apprête à la capturer, Nude se fait assassiner devant ses yeux, coupé en morceaux. Mais Palma emploie son pouvoir spécial, “le zombie maker”, pour ressusciter le mort…
« Nous sommes des Choujin. Nous avons le devoir et l’obligation de juger les faits selon une éthique supérieure qui transcende les lois »
Et de 9, déjà, pour « Choujin X » ! Tome après tome, le manga de Sui Ishida a développé son lore et ses personnages, et même si on s’y perd un peu, le plaisir de découvrir la suite est toujours là ! Notre héros Tokio collabore avec Palma Shishinegura pour localiser Nude, un trafiquant d’opium lié à Zora. Mais avant qu’ils ne puissent l’appréhender, Nude est brutalement assassiné sous leurs yeux. Face à cette impasse, Palma utilise son pouvoir de « Zombie Maker » pour tenter de le ramener à la vie et obtenir des informations capitales. Une action qui soulève des questions éthiques sur l’utilisation de certains pouvoirs, questions qui passent au second plan pour les besoins de l’enquête. « Nous n’avons pas le temps de nous coltiner les leçons morales de la hiérarchie ». Ce tome 9 démarre fort, et va continuer sur cette lancée. C’est riche, encore une fois, et on en ressort avec la tête bien remplie.
Ce tome 9 s’attarde également sur la relation entre Tokio et son meilleur ami Azuma. Sui Ishida est toujours aussi bon dans la représentation des dilemmes moraux, s’enfonçant dans la psychologie des personnages et développant les notions, parfois floues, du bien et du mal. Visuellement, c’est une nouvelle petite claque. Sui Ishida se régale avec des illustrations détaillées et une mise en page dynamique voire même nerveuse. Les moments contemplatifs contrastent avec l’explosivité d’autres séquences, mettant bien en valeur les personnages et certaines expressions faciales. Des choix et une esthétique globale qui font bien souvent penser à son œuvre précédente, « Tokyo Ghoul » ! Avec ce tome 9, on en a une nouvelle fois pour notre argent, qu’on parle des visuels, du rythme ou du lore qui se développe encore. Action, drame, thèmes liés au bien et au mal et aux conséquences du pouvoir : le cocktail est toujours aussi réussi !
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