Avis manga Kana : Toah’s Ark – Le livre des Anima

« Toah’s Ark – Le livre des Anima » est une nouveauté signée Kenshirô Sakamoto dont les 2 premiers tomes sont d’ores et déjà disponibles aux éditions Kana ! Nous avons eu la chance de recevoir, il y a quelques jours, un très joli kit presse de la nouvelle série de l’auteur de « Buster Keel » qui est dans un coin de sa tête depuis 2012. Sa maison d’édition japonaise n’étant pas intéressée, Kenshirô Sakamoto a tenté sa chance en France et en Belgique et ce sont les éditions Kana qui ont pris les choses en main ! Pour le meilleur ou pour le pire ?

« Que les Humains soient détruits ! » C’est pour éviter cela que Toah part en quête, car l’arche de Noé de son aïeul ne renfermait pas des animaux, mais des Anima. Ces âmes perdues qui répandent le Mal sur Terre ont été libérées. Pour sauver sa sœur, il va devoir capturer et enfermer à nouveau toutes ces créatures maléfiques dans le grimoire de son ancêtre.

« Les hommes doivent apprendre à penser et à vivre par eux-mêmes »

Dès ses premières pages, « Toah’s Ark » utilise tous les codes du genre shonen ! On découvre notre héros, un jeune homme au passé qui sera développé par la suite, accompagné de Joker, une sorte de petit oiseau qui l’aide dans sa quête (dont l’origine pourrait bien vous surprendre). Toah est un chasseur d’Anima, des créatures maléfiques qui ont été libérées sur Terre et qui se nourrissent des sentiments négatifs et des souffrances des humains. Il se balade donc de village en village, et le premier tome nous embarque dans quelques-unes de ses aventures avant de basculer, dans sa deuxième partie, dans un flashback riche en informations. Toah est en possession du grimoire de son ancêtre, qui n’est autre que Noé. Ce dernier affronta il y a 1000 ans les Anima qui tentaient d’inonder la Terre par le déluge, puis parvint à les emprisonner dans un livre, le fameux grimoire également appelé livre d’arche. Une réinterprétation plutôt intéressante des légendes bibliques, qui pose le contexte et les enjeux. Toha continue donc la traque de ces créatures, avec pour objectif principal de mettre la main sur les Royal Elements, autrement dit les rois des Anima (des créatures tirées de différentes mythologies), et ainsi sauver sa sœur.

On en apprend donc déjà pas mal sur certains personnages importants, à commencer par Pandore, qui porte bien son nom (nous vous laissons découvrir quel est son lien avec notre héros), car elle est à l’origine de la libération des monstres sur Terre, étant elle-même possédée par l’un d’eux. Il existe en effet 2 types d’interaction pour les Anima : l’envoûtement, qui leur permet d’habiter le corps d’un vivant, et le dévouement, qui permet de fusionner avec l’âme de l’hôte pour lui offrir sa force (on en aura un exemple concret durant une des missions de Toah). Le lore se développe plutôt bien, même si ça part parfois dans tous les sens, le premier tome étant plutôt dense. « Toah’s Ark » ne fait pas partie du label Dark Kana et propose donc une fantasy tout public. C’est parfois enfantin (notamment dans le design des ennemis), et quelques touches d’humour s’invitent à la fête. Les enjeux restent importants, et Toah est déjà bien développé, tout comme les Anima, qui ne sont au final pas foncièrement mauvais. On en apprend beaucoup sur le passé de Toah et sur ses nouveaux pouvoirs, lui qui suit à la lettre un code d’honneur tiré de son grimoire. Si certains clichés sont au rendez-vous, avec parfois même un petit air de déjà-vu, nous avons apprécié la découverte de « Toah’s Ark », qui s’avère pout le moment dynamique, généreux et plutôt chouette visuellement (notamment au niveau des combats et de son bestiaire). Un divertissement de bonne facture donc, qui mérite d’être découvert.

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