Avis Netflix : DARK, la série allemande remplie de mystères
Ça vient d’arriver : la série Dark est diffusée depuis le 1er décembre sur Netflix et comporte 10 épisodes pour sa première saison. Après avoir visionné la bande annonce, nous nous sommes lancés dans cette histoire pleine de mystères, relatant la disparition d’enfants dans la petite ville allemande de Winden. Verdict ?
Dark ressemble à première vue à une enquête policière tout ce qu’il y a de plus banale, mais est bien plus que cela. Mélange improbable de Twin Peaks, Stranger Things, ou encore Lost, la série allemande nous a agréablement surpris et nous a tenu en haleine tout au long de cette première saison. Et pourtant, les séries allemandes n’ont pas toujours été les plus accrocheuses… et on les catégorise souvent à des clichés policiers type Derrick ou d’action du genre Alerte Cobra. Mais Dark propose une esthétique travaillée, sombre, et propose une ambiance excellente qui n’a rien à envier aux meilleures séries anglaises ou américaines. Si quelques acteurs germaniques trahissent forcément l’origine de la série par leur physique particulier, et que le doublage français a quelques ratés, le tout est assez passionnant à suivre et très accrocheur… pour peu que l’on aime le genre. Dites vous bien en vous lançant dans Dark que les mystères ne vont pas se résoudre en un claquement de doigt. Sans tomber dans le syndrome Lost (les mystères s’accumulent par dizaines et ne trouvent jamais de réponse), la série prend son temps, maintient le suspense, et ne délivre ses secrets qu’au compte goutte. Il est certain que de nombreux spectateurs habitués à des séries davantage pop-corn vont décrocher rapidement.
Ce qui frappe dans Dark, c’est cette ambiance froide, parfois glaciale, que l’on ressent chaque minute, face à des décors plongés dans la nuit ou sous la pluie et des personnages au passé lourd et triste bien souvent silencieux. On ne s’ennuie néanmoins pas et le rythme reste bon, les indices arrivant à des moments stratégiques. Les personnages arrivent à nous toucher par leurs histoires, certains n’étant bien évidemment pas blancs comme neige (tromperies, mensonges, trahisons). La série commence d’ailleurs très fort dans le mystère avec un suicide accompagné d’une lettre à ne pas ouvrir avant une date et une heure précise… les premières questions se posent. Et quand des enfants se mettent à disparaître, comme il y a 33 ans, les habitants commencent à faire le lien entre les différentes affaires. Mais au delà d’une simple enquête policière, la série va bien plus loin et aborde des thèmes chers au cinéma de science fiction, comme le voyage dans le temps ou encore les trous noirs. Nous n’en dirons pas plus sur l’histoire pour ne pas vous gâcher les surprises !
Du côté des acteurs, c’est vraiment du tout bon, et après quelques minutes seulement, on s’attache à eux. Mis à part une ou deux exceptions (certains personnages forcent un peu le jeu), le tout reste très cohérent et les réactions de chacun restent plausibles. Le suspense est là, on s’interroge, et les épisodes s’enchaînent ! Visuellement réussie, avec des plans superbes et un travail sur la lumière au top, la série marque également par ses compositions sonores. Même si certains sons sont parfois un peu trop « appuyés » pour faire monter la tension, le tout est parfaitement maîtrisé. En résulte une ambiance sonore qui rappellera par exemple Broadchurch ou le remake de La Colline a des Yeux du côté du cinéma. On retrouvera également des morceaux rappelant la B.O de Life is Strange. Certains personnages sont réellement sombres et inquiétants, et on désire à chaque instant en apprendre plus sur eux. Non vraiment, Dark accroche le spectateur avec un certain talent !
Dark est pour nous une grande surprise. Nous avons dévoré la série en quelques jours, et l’histoire est réellement accrocheuse. Passées les premières minutes d’adaptation (le côté germanique se fait parfois sentir), nous étions plongés dans cette histoire policière qui prend rapidement des proportions scientifiques. Mélanger de la physique quantique et une histoire de tueur en série est bel et bien possible : Dark en est la preuve !
Lageekroom