TEST : Ambulance Life: A Paramedic Simulator, plutôt bon dans son genre (PS5)

Et si on démarrait ce mois de février avec un nouveau « simulator » ? L’éditeur Nacon, qui en a fait sa spécialité avec sa collection « Life », comprenant notamment Chef Life, Garden Life ou le sympathique Taxi Life: A City Driving Simulator (notre test est disponible juste ici), nous propose cette fois-ci d’incarner des ambulanciers ! Notre objectif : nous rendre sur les lieux d’accidents, prendre en charge des personnes en détresse, ou encore vivre des scènes « catastrophe » dignes d’un film de Michael Bay ! Nous avons eu la chance de recevoir le jeu dans sa version PS5, et il est temps de voir si nous avons été convaincus. C’est parti !


Les jeux de simulation, on aime bien ça, et ce sont souvent des petits plaisirs coupables. Derrière Ambulance Life se trouvent les développeurs d’Aesir Interactive, auteurs de Police Simulator: Patrol Officers, un titre qui s’est enrichi avec le temps et de nombreuses mises à jour et dont on vous parle à cette adresse. Clairement pas un chef-d’œuvre, mais un jeu au capital sympathie indéniable qu’on ressort régulièrement le temps d’une petite partie. Et ce sera le cas avec notre jeu du jour, qu’on vous conseille de jouer par sessions d’une à 2 heures maximum pour ne pas trop souffrir de la répétitivité inhérente au genre. Néanmoins, et si on se retrouve à faire et à refaire les mêmes interventions à la longue, Ambulance Life: A Paramedic Simulator propose des éléments intéressants et un aspect simulation assez poussé. Notez à ce propos que le jeu propose 2 modes : le mode « classique » offre des aides pour décider du bon diagnostic et quels soins pratiquer, tandis que le mode « simulation » vous oblige à prendre vous-mêmes les décisions importantes.



Concrètement, on fait quoi dans Ambulance Life: A Paramedic Simulator ? Vous l’avez compris, vous êtes ambulancier. Après quelques petites missions tutos, qui vous apprennent les bases, vous vous lancez dans la découverte de votre premier quartier. Il y en a 3, et ils se développent au fur et à mesure de votre progression. Chaque intervention vous rapporte plus ou moins d’XP en fonction de vos actions, et gagner des niveaux permet de débloquer de nouvelles fonctionnalités, de nouvelles missions, et donc de nouveaux quartiers. La progression est très classique, mais donne envie de continuer pour découvrir de nouveaux coins de la ville. La durée de votre service va de 15 à 45 minutes, et pour rester dans les chiffres, le titre propose 36 blessures différentes et 17 instruments médicaux. Accidents de voiture, arrêts cardiaques, SDF à prendre en charge, tentatives de suicide, allergies, asthme, personnes disparues, douleurs thoraciques, fractures : on en a pour tous les goûts.



Clairement, il y a des missions qui foutent la pression, et notamment les événements « catastrophe ». Ces derniers sont chronométrés, avec de nombreuses personnes piégées et blessées, voire décédées. Il faut effectuer les premiers soins, décider qui sera prioritaire, et empêcher d’autres décès. Ensuite, une fois qu’un hôpital de fortune a été mis en place, il faut effectuer des soins plus précis et embarquer la victime la plus critique à l’hôpital. C’est vraiment excellent, intense même, et on se croirait presque dans un blockbuster américain. Concernant les soins, ce sera à vous d’observer, d’interroger les victimes et les passants (même si ces derniers sont peu bavards et assez inutiles), et de prendre les bonnes décisions. Il faut écouter la victime, voir où elle a mal, et se lancer dans les bonnes procédures médicales. Le protocole des victimes est très important, et permet d’enregistrer sur sa tablette les interactions et les découvertes liées à la victime (signes vitaux, pathologies, symptômes découverts, traitements administrés) pour ensuite lancer les bonnes directives. Votre note finale dépendra de vos décisions.



Une fois le brancard sorti et la victime emmenée dans l’ambulance, on commence les soins importants avant de la conduire à l’hôpital le plus proche. On utilise des bandages (pour les brûlures de différents degrés), un masque à oxygène, une minerve, de la morphine ou du lorazépam après avoir mis en place un accès vasculaire, on applique un garrot s’il y a saignement ou on utilise le tensiomètre et le stéthoscope : les possibilités sont nombreuses et sont toutes répertoriées dans un menu très complet qui vous explique quoi faire suivant les cas. C’est un peu complexe au début, puis on s’y fait et on se prend au jeu. Les réflexes s’installent, et on finit par se lancer dans les soins sans regarder les menus ! C’est assez grisant quand on commence à maîtriser tout ça, même s’il arrive de se tromper dans ses manipulations ! Quelques mini-jeux sont présents, notamment pour faire une piqûre ou mettre un bandage, mais on peut heureusement les désactiver, car les refaire encore et encore devient vite pénible. Parfois, il y a plusieurs personnes blessées sur les lieux d’un accident, mais on ne pourra en embarquer qu’une seule, ce qui est assez frustrant. On a clairement l’impression d’abandonner des gens en détresse. La conduite est quant à elle correcte, il n’y a pas grand chose à signaler de ce côté là.



Si le jeu a pas mal de qualités et s’avère complet sur bien des points, il souffre aussi de gros défauts. Outre la répétitivité dont nous parlions plus haut, le manque de budget se fait souvent sentir. Il y a quelques ralentissements, des bugs visuels, mais surtout des problèmes d’IA. Comme dans Taxi Life, les piétons seront votre bête noire. Si vous en percutez un, la mission est un échec ! Et comme ils font souvent n’importe quoi, faisant subitement demi-tour sur un passage piéton, on transpire et on souffle fort. Heureusement, une option permet de désactiver les collisions avec les piétons, ouf. L’IA des automobilistes est également très perfectible. Si l’activation de votre sirène fait s’écarter les véhicules sur la route (il en est de même pour les piétons), ils font parfois n’importe quoi, vous bloquent la route, vous font des queues de poisson. La physique est également très limitée, avec des collisions parfois lunaires et des véhicules qui sautillent sur eux-mêmes sans explication. Ces problèmes sont clairement handicapants, surtout quand vous trimballez un patient au bord de la crise cardiaque. Il faut donc être encore plus prudent que prévu, mais la frustration est présente. Heureusement, des checkpoints sont au rendez-vous, ce qui sauve les meubles.



Visuellement, le jeu s’avère tout à fait correct. Il y a pas mal de voitures sur les routes, le jeu est coloré et la ville est bien modélisée, fortement inspirée par San Francisco. Les 3 quartiers sont variés (quartier historique, centre des affaires et zone industrielle) avec certains incidents spécifiques à chaque lieu. L’ensemble manque néanmoins de vie, notamment lors des événements catastrophe, où on se retrouve tout seul à tout gérer. Ce manque de vie se fait également ressentir en termes d’ambiance sonore. C’est très timide, voire vide, et on se demande parfois si on évolue réellement dans une grande ville. Quelques musiques sont présentes lors des moments importants, mais le sound design est bien souvent minimaliste. On note également pas mal de bugs de collision, des animations raides, et des visages bien figés. Pire, le générateur de PNJ fait parfois n’importe quoi, et nous colle un homme avec une coupe de femme et des cheveux bleus. Ceci-dit, on est en 2025, donc tout est possible !



Ambulance Life: A Paramedic Simulator est, à l’image des autres jeux de la collection Life de son éditeur Nacon, un jeu au capital sympathie indéniable. Assez complet au premier abord, le jeu souffre de répétitivité et on vous conseille de n’y jouer que par sessions d’une à 2 heures. Dans ce cas là, on prend plaisir à effectuer les différentes missions et à s’approprier tous les gestes des ambulanciers. On a clairement envie de progresser dans le jeu, de débloquer de nouveaux éléments et surtout de nouveaux quartiers. C’est franchement sympathique, et très correct visuellement, même si de nombreux bugs sont de la partie. Et puis il y a l’IA, à 2 doigts de tout faire capoter. Mais heureusement, il est possible de désactiver l’annulation d’une mission en cas de collision avec un passant qui fait n’importe quoi. Les automobilistes sont également assez énervants, mais on s’y fait, et le jeu reste parfaitement jouable. Ambulance Life: A Paramedic Simulator reste au final une bonne proposition, et fait partie des plus intéressants du genre. 


Les +

  • l’aspect médical assez poussé
  • 2 modes de jeu : classique et simulation
  • 3 quartiers à découvrir
  • les missions catastrophe
  • une fois qu’on maîtrise le truc, c’est assez grisant
  • la DualSense, bien exploitée (son de la sirène, lumières)
  • visuellement très correct et coloré

Les –

  • une ville qui manque de vie (et notamment en termes de sound design)
  • pas mal de bugs, et notamment de collision
  • l’IA et la physique, à revoir
  • répétitif à la longue

Lageekroom

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