TEST : Beyond a Steel Sky, Robert Foster est de retour à Union City
En attendant de nous lancer dans la campagne du mastodonte Halo Infinite, on enchaîne les belles surprises sur le blog ! Après le très immersif et superbe Chorus, testé à cette adresse, nous avons eu la chance de découvrir Beyond a Steel Sky en provenance de l’éditeur Microids. Notre jeu du jour est la suite de Beneath a Steel Sky, un point’n click sorti en 1994 ! Dix ans après les événements du premier jeu, il est temps de retourner à Union City et de découvrir comment cette nouvelle aventure est parvenue à nous convaincre. C’est parti !
Déjà disponible sur Steam et Apple Arcade, Beyond a Steel Sky arrive donc sur consoles, et c’est sur PlayStation 5 que nous avons découvert le jeu. Nous allons être francs avec vous : nous n’avons pas connu l’opus précédent, et nous avons eu un peu de mal avec les premières minutes du jeu de Revolution Software. Heureusement, quelques explications sont de la partie et nous sommes parvenus à nous immerger dans cet univers si particulier. Si le jeu est cette fois-ci en vue à la troisième personne, on conserve l’esprit de l’époque et le côté point’n click. Les énigmes sont nombreuses, et il s’agira de parler aux différents personnages et d’utiliser les bons items pour progresser.
Parler à tous les PNJ est très important, certains dialogues en débloquant d’autres, menant au final à de précieux indices ou au déclenchement de scripts. Intégralement en français, le jeu bénéficie d’excellents doublages et de dialogues réussis. L’écriture comme la narration sont excellentes, et on découvre tout un tas de personnages plus ou moins loufoques, certains étant rapidement attachants. Votre héros Robert Foster revient donc à Union City dans le but de retrouver un enfant kidnappé. Mais l’histoire va rapidement monter en puissance, l’ensemble proposant une bonne durée de vie (environ 12h de notre côté) et des énigmes accrocheuses mais parfois un peu tordues. Oui, il nous est arrivé de bloquer à plusieurs reprises, à cause d’un dialogue pas encore débloqué (nous n’avons pas suffisamment parlé avec le PNJ en question) ou parce que nous sommes totalement passés à côté d’un objet pourtant capital. L’ensemble reste malgré tout assez bien équilibré, et conviendra aux amateurs du genre. En plus des énigmes « classiques » (apporter tel objet à tel personnage, débloquer un accès…), le jeu vous demandera d’utiliser un scanner. Concrètement, cet objet permet de pirater divers appareils, allant d’un simple lavabo aux robots que vous allez croiser. Le hacking est vraiment sympa, et permet de détourner la fonction de bases de ces objets, en intervertissant (via une interface) leurs fonctions. Exemple concret visible dès le début du jeu : il sera possible d’accélérer la vitesse d’un tapis déplaçant des caisses, ce qui en fera valdinguer une, forçant le robot travaillant dans le coin à sortir de sa routine. On vous laisse découvrir la suite.
Les énigmes typiques du genre en plus du scanner de votre personnage donnent au titre une réelle consistance, et on se prend très vite au jeu, avec toujours cette chouette sensation d’accomplissement lorsque l’on réussit son coup. L’univers du jeu est vraiment travaillé, et bénéficie d’une très belle direction artistique. Si certains visages sont moins réussis, l’ensemble est très satisfaisant et les graphismes sont globalement très chouettes. La découverte de la ville est un moment franchement classe, avec des immeubles imposants ou encore un système de déplacement via des capsules. Attention toutefois, le jeu propose 2 modes graphiques, dont un mode performance en 60fps qui dégrade énormément les visuels. En 2 mots, le jeu passe de très beau à vraiment moche. Les textures deviennent basiques, tout comme de nombreux éléments du décor (les arbres par exemple), et de nombreux effets de lumière disparaissent. Certes, le frame rate n’est pas parfait en 4K, mais le rendu est mille fois plus réussi. L’ensemble reste globalement cloisonné (on rêverait d’un monde ouvert dans Union City), mais les décors s’avèrent suffisamment variés pour ne pas faire tomber l’intérêt de la découverte. L’univers de Beyond a Steel Sky est donc excellent, et les nombreuses références au jeu précédent n’empêchent pas de pleinement profiter de l’aventure. De nombreux thèmes forts sont abordés, notamment liés à la société mise en place dans la ville ou encore à la robotique, et le tout est traité avec justesse. L’humour est également au rendez-vous, malgré ce contexte sérieux. Certaines blagues font mouches (le tout, comme nous le disions, mis en valeur par le doublage français) et le travail réalisé sur certains personnages est vraiment réussi.
Au final, il n’y a pas grand chose à reprocher à Beyond a Steel Sky, surtout si l’on aime le genre. Oui, Beyond a Steel Sky a quelques défauts techniques (frame rate, mode performance bien vilain, bugs de collision, caméras pas toujours bien placées durant les dialogues) et souffre d’un gameplay un poil lourd, mais il fait clairement le taf. L’immersion est au rendez-vous, c’est souvent très joli, les énigmes proposent un bon challenge, et le jeu est vendu à moins de 40 euros. Le retour de Foster et Joey est donc une réussite, et une belle surprise de notre côté !
Les +
- très belle direction artistique
- la ville d’Union City, vraiment réussie
- des énigmes qui proposent un bon challenge
- une belle qualité d’écriture
- thèmes sérieux abordés
- sans oublier l’humour
- la bande-son
- intégralement en français, avec un très bon doublage
- certains personnages sortent vraiment du lot
- le piratage, franchement sympa
- vendu à prix réduit
Les –
- quelques bugs de collision
- frame rate instable en mode graphismes
- mode performance bien vilain
- la caméra, un peu proche du personnage et parfois mal placée durant les dialogues
- quelques visages pas terribles
- certaines énigmes un peu tarabiscotées
Lageekroom
Ce jeu m’intéresse, c’est mon style je l’attends avec impatience. Il n’y a pas beaucoup de jeux de ce genre même si comme vous dîtes « quelques défauts », merci Microid, merci Benoît Socal pour syberia, j’espère pouvoir découvrir d’autres jeux de ce style, il en faut pour tout le monde.