TEST : ETRIAN ODYSSEY V : un Dungeon Crawler complet et exigeant sur Nintendo 3DS
Il arrive plus d’un an après sa sortie au Japon, mais qu’importe : Etrian Odyssey V est entre nos mains et ce Dungeon Crawler a beaucoup à offrir. Mélangeant exploration, customisation des personnages, stratégie et combat, le soft d’Atlus nous a donné du fil à retordre, proposant un challenge à la hauteur de nos attentes. Voici sans plus attendre notre verdict !
Etrian Odyssey V est un jeu exigeant. Un jeu dans lequel on ne peut pas foncer tête baissée sous peine de voir débouler le Game Over plus vite que prévu. Avant de partir en vadrouille à la chasse aux monstres, le joueur devra composer sa dream-team. Il est possible de créer jusqu’à 30 personnages, que l’on pourra associer pour créer les meilleures équipes. Différentes races sont de la partie, et chacune possédera ses propres classes et caractéristiques. Des centaines de possibilités sont donc de la partie, et il faudra monter des escouades équilibrées pour optimiser ses chances, et ne pas tout miser sur l’attaque sous peine de morfler en défense. Les races et classes sont toutes bien différentes et on pourra aussi bien se créer un guerrier humain qu’un mage ou un nécromancien. On pourra saluer l’équilibrage de toutes ces classes, qui permet de pouvoir bien appréhender ses premiers combats, sachant que vos personnages évolueront encore une fois un certain niveau atteint, débloquant des sous-classes. Notez que la customisation des persos est vraiment poussée et qu’on pourra aller jusqu’à choisir la couleur de leurs cheveux ou de leurs vêtements. Une fois son équipe prête, il ne restera plus qu’à se lancer dans l’aventure après quelques dialogues pour vous annoncer le topo.
Après avoir fait un tour en ville et découvert l’endroit qui nous sert de Hub pour sauvegarder, reprendre sa vie, et lancer ses missions, on se lance dans le premier donjon. L’Yggdrasil, l’univers du jeu, se découpe en plusieurs zones, labyrinthiques, elles-mêmes segmentées en plusieurs étages. Les premiers pas dans la verdure laissent perplexe, et on se perd vite, tant les indications sont peu nombreuses. Normal : ce sera au joueur, via le stylet et l’écran tactile, de gérer sa propre carte en y ajoutant des tracés et des indications sur ses découvertes. On pourra par exemple looter certaines ressources qui ne réapparaîtront que le jour suivant, et placer un point de repère sur la carte permettra de retrouver la zone plus facilement. Les niveaux étant vraiment labyrinthiques (et surtout très grands), bien gérer sa carte sera primordial. Les possibilités de customisation sont nombreuses et parfois difficiles à comprendre, ne vous inquiétez donc pas si vous êtes un peu perdus au début, d’autant plus que (dommage) le jeu est intégralement en anglais. Les débutants risquent donc de morfler quelque peu face à cette difficulté. La carte regorge également de bonus ou événements en tout genre, qui se déclencheront lorsque l’on s’en approche. On pourra récupérer du matos mais également des points d’expérience (pour faire évoluer ses personnages) en réussissant des événements se basant parfois sur des dialogues à choisir. De nombreuses quêtes annexes sont disponibles et on prendra plaisir à grimper en XP tout en équipant ses personnages, en vue de futurs combats plus compliqués. On passera également chez le marchand pour acheter et vendre les objets trouvés durant le périple.
Du côté des combats justement, précisons que ceux-ci se jouent en tour par tour, et que le joueur devra préparer ses attaques ou autres options avant que la team ne lance les hostilités. En plus des attaques standards, on pourra également effectuer des actions combinées, incluant plusieurs personnages. On pourra par exemple lancer une attaque puissante à 2, ressusciter un allié ou bien battre en retraite tous ensemble, à condition d’avoir sa jauge remplie. Les combats s’avèrent stratégiques, et parfois punitifs : on prend des dégâts parfois mortels, et les affrontements en deviennent difficiles. On prendra donc soin d’emporter avec soi ce qu’il faut pour se nourrir ou se soigner. Les boss sont également de la partie, tout comme les FOEs, ennemis redoutables qu’il faudra dans un premier éviter soigneusement. Ils se déplacent d’une ou plusieurs cases sur la map, et l’affrontement direct sera souvent mortel : on ira donc farmer du petit monstre pour gagner en level, et ainsi revenir tataner ces gros balourds, histoire de récupérer du meilleur matos. La fuite sera donc parfois nécessaire, tout comme le retour à la ville pour se soigner. Interdit de foncer tête baissée sous peine d’en prendre plein la poire.
Etrian Odyssey V : Beyond the Myth ne mise pas tout sur son scénario ou ses graphismes (souvent simplistes, et à la mise en scène basique), mais se concentre sur les combats, l’exploration, et l’amélioration de sa team. Et si vous aimez tout ça, vous allez être servis, tant le jeu se veut généreux en quêtes, customisations, et affrontements plus ou moins costauds. Globalement, le jeu est difficile, mais accrochez-vous : cela en vaut la chandelle, et vaincre les boss et avancer dans le labyrinthe est clairement gratifiant. Un jeu difficile, de niche, mais vraiment addictif !
Les +
- 4 races et de nombreuses classes
- arbres de compétences riches et complets
- créer et modifier ses propres cartes
- la customisation des personnages
- un concept difficile et addictif
- pas mal de quêtes et événements annexes
- excellente durée de vie
- musiques de qualité
Les –
- en anglais uniquement
- scénario anecdotique
- graphiquement simpliste
- une difficulté qui peut refroidir
Lageekroom