TEST : Golden Force, l’action/platformer aussi mignon qu’exigeant
Disponible en dématérialisé depuis le 28 janvier dernier au prix de 19,99€, Golden Force va refaire parler de lui dans quelques semaines à l’occasion de sa sortie en édition physique chez l’éditeur PixelHeart. La version Nintendo Switch qui nous intéresse aujourd’hui sera disponible en série limitée pour 34,90€ (les précommandes sont déjà ouvertes à cette adresse), et c’est l’occasion pour nous de vous parler de ce titre au challenge plus que relevé. Sous ses airs de jeu tout mignon, Golden Force va vous en faire baver, mais cela en vaut-il vraiment la peine ? C’est ce que nous allons voir !
C’est sur Nintendo Switch que nous nous sommes lancés dans l’aventure Golden Force, et le moins que l’on puisse dire est que dès le début, nous avons souffert. Sous ses airs de petit jeu de plateforme tout mignon basé sur l’univers de la piraterie, le jeu des français de Storybird Games réserve un sacré challenge ! L’île paradisiaque que vous allez découvrir ne vous fera aucun cadeau ! On commence par un très rapide didacticiel, qui nous explique comment appréhender les différentes actions de notre personnage. On notera que 4 protagonistes seront sélectionnables et qu’il se contrôlent tous de la même manière. On pourra donc attaquer, glisser, utiliser un dash ou encore charger un coup pour faire davantage de dégâts ou renvoyer un projectile (dans la tronche d’un ennemi ou sur un interrupteur pour débloquer un accès). L’habituelle attaque spéciale est également de la partie ! Votre personnage dispose au départ de 5 points de vie, matérialisés sous la forme d’un cœur au dessus de sa tête, et un coup équivaut à perdre un cœur. On vous laisse faire le compte : si vous vous faites toucher ou si vous tombez dans le vide ou dans un piège 5 fois, vous mourrez et recommencez le niveau au début ou au dernier checkpoint.
Et comme le jeu débute par un combat de boss, vous allez rapidement comprendre votre douleur. Nous avons mis une bonne quinzaine de minutes pour en venir à bout, à savoir comprendre tous ses patterns et le terrasser. Ça commence donc fort, et la découverte du premier monde permet presque de souffler un peu. Mais c’est vite dit, et compléter chaque niveau des 4 mondes sera un sacré challenge, surtout si l’on souhaite tout découvrir. Chaque environnement cache en effet différents items à trouver (3 pièces d’or plus un coquillage) ainsi que de l’argent à amasser. Il ne faudra pas négliger de mettre un peu de sous de côté, votre bateau vous servant de shop pour récupérer quelques améliorations. On pourra par exemple acheter quelques bonus provisoires, comme une invincibilité d’une durée limitée, mais également des améliorations permanentes comme des points de vie supplémentaires. Il ne faudra donc pas passer à côté de cet aspect, qui pourra souvent vous sortir de situations délicates. Chaque monde a son propre bestiaire, et les niveaux bénéficient d’un level design bien fichu qui réserve pas mal de passages secrets et de trésors. L’envie de tout fouiner est donc bien présente, même si la peur de mourir incite souvent à foncer jusqu’à la fin du niveau, et atteindre un nouveau boss et la dose de stress qui va avec.
Oui, le jeu est difficile, car certains boss demandent d’utiliser le saut ou le dash au dixième de seconde près. Chaque nouveau pattern utilisé par un boss est souvent synonyme de dégât reçu, à moins d’avoir de très bons réflexes. Du coup, on meurt et on recommence, avec l’agacement qui peut aller avec. Mais c’est le propre de ce genre de jeu exigeant ! On prend son mal en patience et on recommence, on progresse et on apprend de ses erreurs, jusqu’à botter les miches du boss en question. Et quand c’est le cas, c’est clairement satisfaisant ! En ligne droite, le jeu pourra être terminé en maximum 6h, mais le 100% sera plus difficile à atteindre. Le challenge est clairement au rendez-vous, et seuls quelques petits couacs de précision dans le gameplay pourront vous faire râler. On notera par exemple que le saut est un peu capricieux lorsque l’on se trouve en bout de plateforme. On appuie parfois sur le bouton (en apparence au bon moment) et il ne se passe rien. Du coup, c’est la chute assurée. Notez que le jeu peut être jouable en coop locale, et l’arrivée d’un ami pourra parfois vous être d’un grand secours même si c’est parfois un peu le bazar à l’écran.
Visuellement, Golden Force est vraiment très joli. On est dans un style retro/pixel-art qui, forcément, ne plaira pas à tous, mais les animations sont réussies et les couleurs chatoyantes. Quelques ralentissements sont malgré tout à signaler lorsque les ennemis sont nombreux à l’écran (surtout en mode portable), mais rien de trop handicapant pour le gameplay. Les différents niveaux offrent de belles identités visuelles, c’est parfois simple mais vraiment efficace, et le tout est agrémenté de jolis effets, comme les vagues qui s’écrasent contre le bateau, les explosions de certains ennemis dans une grosse gerbe de sang ou encore quelques animations en arrière-plan. On retrouve l’esprit Shantae, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Petit bémol malgré tout : le jeu ne propose que des textes en anglais. Ils sont certes peu nombreux mais c’est un peu dommage, surtout pour un jeu français.
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Golden Force n’est pas aussi mignon qu’il n’en a l’air, et propose un challenge relevé pour les amateurs de plateforme. On meurt souvent, on progresse et on se lance à nouveau à l’assaut de boss aux patterns de plus en plus meurtriers, dans des environnements franchement jolis et une direction artistique retro du plus bel effet. Ce n’est pas le plus beau jeu 2D du monde, mais le job est fait et le tout est un plaisir à découvrir. Bien que le titre soit court en ligne droite (comptez 6h max), atteindre le 100% vous occupera facilement le double. Si vous aimez le genre et l’univers de la piraterie, qui vous rappellera sans aucun doute la série Shantae, le jeu de Storybird Games édité par PixelHeart vaut le coup d’œil. Seuls les sauts parfois capricieux en bout de plateforme pourront vous crisper, mais l’ensemble reste de très bonne facture.
Les +
- graphismes en 2D vraiment mignons
- 4 mondes aux identités visuelles réussies
- challenge relevé
- des boss plutôt classes
- mode coopératif à 2 joueurs
- les améliorations et bonus à débloquer
- 4 personnages jouables…
Les –
- … mais tous se contrôlent de la même façon
- quelques ralentissements
- textes en anglais
- l’entrée en matière via un combat de boss va en calmer plus d’un
Lageekroom