TEST : Greyhill Incident, un des pires jeux du genre ? (PS5)
Le 14 septembre 2023 verra l’arrivée d’Ad Infinitum, un titre horrifique que nous attendions avec une grande impatience. Nous avons d’ailleurs eu la chance de recevoir le jeu dans sa version PS5, et notre test est disponible à cette adresse. Si nous vous parlons du jeu édité par Nacon, c’est tout simplement parce que nous avons adoré son ambiance, son sound design et ses visuels, et qu’il fait à nos yeux partie des références du genre. Juste après avoir terminé Ad Infinitum, nous nous sommes lancés dans un autre titre horrifique, sorti il y a quelques mois déjà : Greyhill Incident. Et si Ad Infinitum a su nous surprendre et nous embarquer dans son récit, Greyhill Incident a malheureusement eu l’effet inverse. Nous allons revenir sur ce titre qui, en 2h seulement, accumule trop de mauvaises décisions pour pleinement convaincre. C’est parti !
Pour la petite histoire, Greyhill Incident est un jeu que nous avons acheté en version physique sur PS5 pour une trentaine d’euros. Après la courte installation du jeu sur notre console, nous nous sommes lancés à la découverte de ce récit horrifique qui nous parle d’une invasion alien. Des petits aliens tout gris semblant tout droit sortis de Roswell, avec leurs jambes fines et leurs grands yeux noirs, dans un jeu dont l’ambiance lorgne fortement du côté du film « Signes » de M. Night Shyamalan. A vous l’exploration des champs de maïs et des granges de la ville fictive de Greyhill, dans un titre que nous avons trouvé aussi ennuyeux que pénible.
Pourtant, on est plutôt bon public quand il s’agit de titres horrifiques, mais Greyhill Incident peine à proposer des moments forts ou même une certaine angoisse. Il y a bien quelques petits sympathiques jumpscares, mais la tension provoquée par les aliens qui vous poursuivent et vous collent aux miches vire à l’énervement quand on se rend compte qu’on ne peut quasi jamais s’en défaire. C’est bien simple, si un alien vous suit, passe encore, mais à partir de 2, c’est la misère. Votre personnage semble asthmatique, et même quand on est planqué dans un placard, une voiture ou une poubelle, vos ennemis peuvent vous trouver. C’est dommage, car s’infiltrer de maison en maison, et se planquer dans les champs de maïs reste vraiment sympathique sur le papier. Il est néanmoins possible de se défaire d’un alien en martelant la gâchette droite, en lui collant un coup de batte de baseball dans le crâne, ou encore en utilisant une arme à feu récupérée dans un véhicule de police.
On tourne parfois en rond, les indications étant minimes. Néanmoins, on se laisse prendre par l’histoire, ave un personnage principal qui voit son fils se faire enlever sous ses yeux. Quelques personnages sortent du lot, comme le dingo de service qui se colle un chapeau en papier alu sur la tête pour que les aliens ne sondent pas son esprits. Ces derniers sont d’ailleurs, comme dans South Park, des adeptes des sondes à coller dans l’arrière train. L’ambiance reste par moments réussie, grâce notamment au sound design et à des visuels qui tiennent la route. C’est un peu sombre et granuleux, mais les effets de lumière sont plutôt réussis. Ce qui gâche clairement le jeu, outre le manque d’indications et les aliens trop collants, c’est la pénibilité de certains passages, rendus encore plus difficiles par des checkpoints trop espacés. Paradoxalement, on trouve le jeu trop long alors qu’il ne dure que 2 heures… une durée de vie bien juste pour un titre vendu 25 euros en démat et 35 en boîte (les amateurs de trophée platine seront en revanche contents, c’est déjà ça). Il n’y a malheureusement pas grand chose de plus à dire sur le jeu, qui ne restera pas dans les mémoires, et qui ne propose rien de bien original dans ses objectifs (ramasse tel objet, va à tel endroit).
Greyhill Incident aurait pu (du) faire mieux, développer les thèmes qu’il aborde (sur le complotisme, le rôle du gouvernement dans cette invasion), et maîtriser davantage sa mise en scène (certains scripts sont ratés ou se déclenchent au mauvais moment). On a clairement un sentiment de gâchis, car les jeux avec les petits hommes vers/gris ne courent pas rues, et que l’ambiance aurait pu être au rendez-vous (le trailer d’annonce faisait bien envie). Le budget est minime, c’est certain (et on aimerait être indulgent), mais le jeu est vendu à un prix bien trop élevé. Quoi qu’il en soit, et bien que nous n’en attendions pas grand chose, nous sommes déçus par le jeu, qui avait pourtant quelques bonnes idées et des personnages à développer davantage. C’est vraiment dommage, et on espère sincèrement que Refugium Games fera mieux la prochaine fois.
Les +
- un début d’ambiance réussie (qui rappelle le film « Signes »)
- visuellement, c’est très correct
- le sound design fait le taf
- quelques sursauts
- un jeu avec des petits aliens, c’est cool
Les –
- les thèmes abordés trop peu développés
- mise en scène minimaliste
- les aliens, ultra relou quand ils vous choppent
- très court (2h), et vendu trop cher
- l’endurance du personnage
- on se repère difficilement et on tourne en rond
Lageekroom