TEST : Ad Infinitum, la claque horrifique de la rentrée (PS5)

Sur le papier, Ad Infinitum avait tout pour nous plaire. Dans ce jeu d’horreur se déroulant durant la Première Guerre mondiale, le joueur incarne un soldat allemand traumatisé mais surtout hanté par les horreurs qu’il a vécues. Réalité et cauchemar s’entremêlent dans ce jeu narratif que nous attendions avec une grande impatience, avec la ferme envie de frissonner un maximum. Nous avons eu la chance de recevoir le jeu avec de l’avance dans sa version PS5 (un grand merci à son éditeur Nacon au passage), et il est temps de voir si nous avons été marqués par l’expérience. C’est parti !


TEST : Ad Infinitum, la claque horrifique de cette rentrée (PS5)

Après Amnesia : The Bunker, que nous avons découvert grâce au Xbox Game Pass, Ad Infinitum nous embarque lui aussi en pleine Première Guerre mondiale. Mais attention, car les 2 titre sont très différents et ne se font absolument pas concurrence. Là où Amnesia : The Bunker optait pour une approche très semblable à Alien Isolation (une sorte de jeu du chat et la souris avec une créature), Ad Infinitum se rapproche davantage des jeux narratifs plus « classiques », comme Layers of Fear, In Sound Mind ou encore Fobia – St. Dinfna Hotel. En vue à la première personne, vous allez explorer un mystérieux manoir et y résoudre des énigmes avant de vous retrouver projeté dans une autre « réalité », bien plus sombre cette fois-ci. Dès ses premières minutes, Ad Infinitum pose l’ambiance et nous embarque dans sa noirceur, grâce à ses visuels, sa mise en scène, mais également son sound design.


TEST : Ad Infinitum, la claque horrifique de cette rentrée (PS5)


Nous avions trouvé Amnesia : The Bunker immersif, et bien Ad Infinitum l’est tout autant. Votre personnage, Paul Von Schmitt, a été envoyé sur le champ de bataille en tant que lieutenant dès ses 18 ans, et a vécu des choses atroces. L’histoire, qui se déroule sur 4 chapitres, se dévoile petit à petit via des notes à dénicher et lire ou encore des appels téléphoniques mystérieux. Le jeu n’en dévoile pas trop dans sa narration, et pour bien tout comprendre, il faudra tout lire, l’histoire de cette famille étant au final passionnante. Certaines notes seront lues oralement, et le jeu bénéficie d’une traduction française intégrale. C’est vraiment un bon point (surprenant même pour un jeu du genre), d’autant que les acteurs sont clairement impliqués, et ça se sent. Rapidement, vous allez découvrir qu’Ad Infinitum n’est pas qu’un « simple » walking simulator comme on en voit beaucoup, et qu’en plus de quelques passages linéaires (dans les tranchées notamment), certaines zones plus ouvertes s’offrent à vous, comme par exemple dans le mystérieux manoir dans lequel vous vous réveillez. Ce dernier est assez grand, propose des salles ouvertes, d’autres fermées, et il faudra résoudre des énigmes bien fichues pour progresser.


TEST : Ad Infinitum, la claque horrifique de cette rentrée (PS5)


Si la tension dans le manoir est palpable, avec des téléphones qui tentent de nous passer d’étranges messages, le traumatisme sera bien plus important quand vous vous retrouverez en pleine Première Guerre. L’ambiance est incroyable (façon de parler), l’horreur est au rendez-vous à chaque instant, et il y a des sons flippants et menaçants en permanence. L’horreur de la guerre nous explose en plein visage, et on souffre en compagnie de notre personnage, qui tente de survivre au milieu de la boue, des rats, des barbelés, des explosions, des tas de cadavres et des monstruosités diverses, semblant sorties d’un épisode de Silent Hill ou de The Suffering. Des tranchées au no man’s land en passant par l’hôpital ou la morgue, Ad Infinitum nous embarque dans un récit prenant, oppressant, et parfois touchant. La mise en scène réserve des moments d’angoisse pure, avec des apparitions vraiment marquantes. Côté durée de vie, nous avons mis environ 8h pour terminer le jeu une première fois, en trouvant la moitié des médailles de soldat. Nous avons un peu tourné en rond dans le manoir, souvent à cause d’un détail qui nous échappait pour la résolution d’une énigme. Rien de bien méchant, mais il faut tout de même resté bien concentré.



Ad Infinitum est un jeu marquant. S’il reprend quelques éléments déjà vus dans d’autres titres et qui l’empêchent d’être LA référence du genre, le jeu du studio Hekate pourrait marquer les esprits. Grâce à son immersion, c’est certain, mais également grâce à son soucis de finition. En plus de proposer un sound design de folie, le jeu est vraiment très beau, et propose de très chouettes reflets, des effets de lumière réussis, et des textures détaillées. Et comme nous le disions précédemment, l’immersion est assez folle. Durant les séquences dans les tranchées ou les bunkers, vous allez mettre la main sur du matériel vous permettant d’accéder à de nouvelles zones. On retrouve la lampe dynamo, comme dans The Bunker, qu’il faut constamment recharger (certains couloirs sont plongés dans une obscurité presque tétanisante), une pioche qui permet de briser des planches, une pince coupante pour les barbelés ou encore un masque à gaz. Lorsqu’on met ce dernier pour ne pas mourir sous l’effet du gaz moutarde, on perd en visibilité à cause de la buée et on entend la respiration de notre personnage. A couper le souffle… On notera également une très bonne maîtrise des musiques, avec quelques thèmes très intéressants, et un confort de jeu non négligeable, l’ensemble tournant en 60 images par seconde.



Ad Infinitum nous a mis une petite claque. Alors qu’on pensait avoir affaire à un walking simulator horrifique de plus (ce qui n’est pas péjoratif, car c’est un genre qu’on adore), le jeu s’est révélé plus varié et plus complet que prévu. Le manoir propose des énigmes intéressantes et de nombreuses pièces, et les retours dans les tranchées, les bunkers ou encore le no man’s land sont vraiment marquants. Le jeu parvient à créer le malaise, l’angoisse, avec quelques scènes qui restent en mémoire, et la tension ne retombe que rarement. L’histoire est de son côté très intéressante, à condition de lire toutes les notes. Cerise sur le gâteau, le jeu est très beau, fluide, immersif, et le sound design fait des merveilles (à l’exception d’une séquence face à un boss, où il semblait manquer les bruitages). Les monstres qui vous poursuivent font froid dans le dos, et le jeu parvient également à faire sursauter. Il n’y a pas grand chose à reprocher au jeu édité par Nacon, si ce n’est que le dernier chapitre est un peu court. Le jeu fera désormais partie de nos préférés du genre !


Les +

  • l’ambiance Première Guerre mondiale, glaçante
  • les séquences dans le manoir, avec des énigmes bien fichues
  • un sound design de fou
  • les voix françaises, avec des actrices et acteurs impliqués
  • des séquences vraiment marquantes
  • la tension est permanente
  • le masque à gaz
  • le design des monstres et des boss
  • décors variés (intérieurs, extérieurs, bunkers, hôpital, tranchées)
  • une histoire intéressante
  • très beau et toujours fluide

Les –

  • mais parfois un peu sombre
  • on tourne parfois en rond, principalement dans le manoir
  • quelques QTE très basiques
  • pas mal de lecture si on veut tout saisir de l’histoire
  • une ou deux petites longueurs (notamment dans le chapitre 3)

TEST : Ad Infinitum, la claque horrifique de cette rentrée (PS5)


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