TEST : Kao the Kangaroo, un reboot au poil (testé sur PS5)
C’est en 2001 que nous avons découvert la licence Kao the Kangaroo avec son opus Dreamcast, et plus précisément la démo du jeu fournie avec le magazine officiel de l’époque. Une démo qui ne nous avait pas forcément laissé un grand souvenir, et le jeu avait clairement du mal à rivaliser avec les autres jeux du genre, Rayman 2 en tête, la faute à des contrôles imprécis et des sauts pénibles. Si la licence a fait son retour en 2004 sur Xbox, GameCube et PS2, c’est d’un reboot dont il sera question aujourd’hui avec un tout nouvel épisode, disponible sur Xbox Series, PS4, PS5 ou encore Nintendo Switch. C’est la version PlayStation 5 qui nous intéresse dans cet article, que nous avons eu la chance de recevoir avec un peu d’avance. Kao mérite-t-il que l’on jette un œil à sa nouvelle aventure ? C’est ce que nous allons voir !
Disons le tout de suite : ce Kao the Kangaroo n’entend pas rivaliser avec les ténors du genre (on pensera par exemple au tout dernier épisode de Crash Bandicoot ou encore à Ratchet and Clank), mais souhaite proposer une aventure rafraichissante et accessible pour les petits et les grands. Et on peut dire que de ce côté là, c’est réussi, et nous avons passé un bon moment en compagnie du kangourou boxeur, parti à la recherche de sa sœur et de son père. Dans Kao the Kangaroo, ce sont 4 mondes qui vous attendent : l’île Hopalloo, la forêt affamée, les montagnes gelées et l’île de l’éternité, pour un total de 19 niveaux. Il est temps pour Kao d’enfiler ses gants de boxe magiques et d’aller distribuer quelques patates pour sauver sa famille !
Les débuts dans Kao the Kangaroo sont agréables. Il se dégage du jeu une ambiance résolument retro, qui nous rappelle les jeux de plateforme des années 2000. Le titre est très agréable visuellement, s’avère stable et parfaitement fluide. Les niveaux et environnements sont diversifiés (montagnes enneigées, plages, forêts), et on a droit à de jolis effets et reflets, notamment dans le monde de glace. Le titre rappelle Jak and Daxter ou encore les films d’animation Kung Fu Panda, et parvient à rendre une copie de qualité malgré un budget loin d’un AAA. Chaque monde est composé d’une zone ouverte qui mène aux différents niveaux, et ces petits hubs permettent de rencontrer quelques PNJ et de collecter tout un tas d’objets. Pas mal de collectibles sont à découvrir dans chaque niveau (lettre K, A et O, parchemins, diamants, runes), et toutes les pièces accumulées seront à dépenser chez le marchand du coin, pour acheter des quarts de cœur, des vies, des vêtements et accessoires, et même l’ancien design de Kao pour parader en mode années 2000. Le récit reste basique mais on avance avec plaisir dans le jeu, et la découverte des nouveaux niveaux s’accompagne toujours de petites mécaniques de gameplay inédites.
Parlons-en du gameplay justement ! Si le tout premier opus de la licence, sur Dreamcast, était bien pénible à prendre en main, ce n’est absolument pas le cas ici. Le gameplay de ce Kao est au poil, et la prise en main est agréable et immédiate. Ça bastonne plutôt bien malgré une certaine répétitivité, et les coups sortent facilement pour se défaire des ennemis, sachant qu’ils attaquent parfois en nombre. Les mouvement sont fluides, et Kao peut sauter, faire des doubles sauts, frapper, lancer des boomerangs ou encore faire des roulades. Les sauts se gèrent facilement, et on enchaîne les plateformes avec précision. Néanmoins, quelques petits défauts sont au rendez-vous, comme des problèmes de caméra dans les lieux un peu plus cloisonnés (en intérieur par exemple) ou encore des imprécisions de gameplay, notamment lors de l’accroche durant les phases de grimpette. Rien de bien méchant, et le jeu n’est pas bien difficile en règle générale, malgré quelques défis un peu plus corsés. Il y a en effet des puits éternels à découvrir, qui sont en quelque sorte des niveaux bonus. Kao the Kangaroo reste un jeu accessible, et vous pourrez vous passer la manette pour jouer avec votre famille.
Les mécaniques de gameplay sont classiques, à l’ancienne, mais Kao dispose néanmoins de capacités spéciales (feu, glace, vent) pour atteindre de nouvelles zones et activer ou ramener vers soi des plateformes. C’est assez efficace, tout en donnant envie d’explorer pour dénicher tous les objets cachés. Nous avons mis 6h20 pour terminer le jeu, en récoltant 49 runes, 31 parchemins sur 38, 36 coffres sur 64 ou encore 9 puits éternels sur 14. Une durée de vie correcte, le jeu étant vendu moins de 35€ en version physique, à laquelle vous pouvez ajouter environ 2h pour terminer le tout à 100%. Les boss sont peu nombreux mais restent sympathiques, et on retrouve quelques passages à la Crash Bandicoot, en mode glissade ou encore poursuivi par un ennemi. On terminera avec quelques mots sur la partie sonore, de bonne facture elle aussi. Les musiques mettent dans l’ambiance, mais attention, le jeu ne propose pas de voix françaises (uniquement des voix anglaises et des sous-titres français). Quelques bugs sonores étaient également présents (musique qui s’arrête subitement), mais rien de bien méchant une nouvelle fois.
Kao the Kangaroo est une petite surprise de notre côté. Certes, le jeu de Tate Multimedia ne rivalise pas avec les ténors du genre, mais les développeurs ont fait le job, et proposent une aventure rafraichissante. Le jeu est joli et fluide, et son gameplay est très agréable à prendre en main. Quelques séquences apportent un peu de diversité, et même si l’ensemble ne dure que 6h environ en ligne droite, il faut garder en tête que le titre est vendu moins de 35 euros. Kao the Kangaroo est un jeu pour toute la famille (qui ne se moque pas des plus jeunes en leur refourguant un énième titre développé à l’arrache), et rappellera même aux plus anciens les sensations des jeux de plateforme des années 2000. Un brin de nostalgie se dégage du jeu, ce qui n’est clairement pas pour nous déplaire.
Les +
- graphismes propres et fluides
- un gameplay impeccable
- une certaine variété dans les niveaux
- les éléments à utiliser (feu, glace, vent)
- pas mal de collectibles à dénicher
- un jeu pour toute la famille
- vendu à prix doux
Les –
- la caméra, qui a du mal dans les environnements plus restreints
- pas de VF
- on chute parfois bêtement lors des phases de grimpette
- les combats, finalement assez répétitifs
- on aurait pas craché sur un monde supplémentaire
Lageekroom
Comment évaluez vous a 2h de plus, le 100% alors qu’il vous manque presque la moitié des coffres, 7 parchemins et 5 puits. Sachant qu’il faut refaire les niveaux pour les trouver. C’est un court non 😉
Nous avons mis très exactement 2h15 pour tout terminer. Une fois que tu connais les niveaux, tu y passes forcément beaucoup moins de temps et tu vas à l’essentiel.
Plus de boss à gérer, passage éclair dans les petites zones ouvertes, tout va forcément plus vite 🙂