TEST : Kingdom Come: Deliverance, que vaut la version Nintendo Switch ?
On le sait, la Switch entame sa dernière ligne droite, et si Nintendo continue à sortir quelques exclusivités sur sa console, on sent que le plus gros à venir reste bien gentiment au chaud pour la prochaine machine ! Remakes et portages rythment les sorties récentes de la console, et c’est un gros morceau qui nous attend aujourd’hui. En effet, c’est l’excellent Kingdom Come: Deliverance qui vient tout juste de poser ses valises sur la Switch, dans une « Royal Edition » riche en contenu chapeautée par Saber Interactive, en collaboration avec Warhorse Studios. Disponible en version physique et sur le Nintendo eShop, le jeu est entre nos mains, et il est temps de voir si ce portage est une réussite. C’est parti !
Kingdom Come: Deliverance, sorti en 2018 sur PC, Xbox One et PS4 (testé sur le blog à cette adresse), a connu un chouette succès, en termes de ventes mais également de réception par les joueurs (étonnant que le jeu n’ait pas été porté sur la nouvelle génération d’ailleurs). Pourtant, à sa sortie, le jeu manquait de finition et souffrait de nombreux bugs, mais a su se peaufiner jusqu’à faire son retour accompagné de tous ses DLC. Cette « Royal Edition » est désormais disponible sur Switch, et nous étions impatients mais également craintifs de découvrir le rendu final. Il faut avouer que malgré tout l’amour que nous portons à la Switch et à certains de ses jeux, la console accueille souvent des portages bien downgradés comme il faut. Néanmoins, certains éditeurs jouent le jeu et proposent des copies de qualité, et des titres comme Metro Redux ou encore World War Z, ont réussi leur coup. Ce dernier était d’ailleurs adapté sur Switch par Saber Interactive, qui est derrière notre portage du jour (les gars sont décidément sur tous les fronts). Allez, assez parlé, voyons voir ce que ce Kingdom Come: Deliverance version Switch a dans le bide !
On pourrait comparer ce portage de Kingdom Come: Deliverance à celui de The Witcher 3 : il s’agit d’un petit miracle, mais cette version Switch ne s’est pas faite sans concessions. Déjà, il faut préciser que cette édition contient le jeu de base ainsi que les DLC Trésors du passé, L’essor du phénix, Tournoi, Les galantes aventures du courtois Hans Capon, Mauvaise troupe et Le lot des femmes. Il y a vraiment de quoi faire ! Niveau contenu, on est gâté, mais vous vous en doutez, c’est l’aspect technique qui intrigue tout particulièrement. Disons-le tout de suite, Kingdom Come: Deliverance n’a aucun intérêt à être joué en mode TV, sauf si vous ne possédez qu’une Switch à la maison. Si vous possédez une Xbox ou une PlayStation, voire même un PC suffisamment puissant, nous vous conseillons de découvrir le jeu sur une de ces plateformes, le rendu visuel étant largement supérieur. En mode nomade par contre, les concessions techniques sautent moins aux yeux, et cela reste un bon moyen de jouer au jeu en déplacement. Oui, il existe aujourd’hui la Rogue Ally ou encore la Steam Deck, mais on ne parle pas des mêmes tarifs à l’achat (sans parler de leur autonomie) La PlayStation Portal pourrait quant à elle s’avérer intéressante pour jouer à sa version PS4 (via la PS5) à distance, mais elle nécessite une connexion internet. La Switch se pose donc là en tant que bonne alternative, avec des sticks qui font le job malgré une certaine mollesse lors des combats, mais rien de bien méchant.
La Switch fait ce qu’elle peut, est en bout de course, mais ce portage de Kingdom Come: Deliverance reste néanmoins tout à fait acceptable, et une sorte de petit miracle comme dit précédemment compte tenu du contenu vraiment balèze du jeu. Le frame rate tient les 30 images par seconde, et on se replonge sans mal dans l’excellente ambiance du jeu. Néanmoins, il faut être honnête : ça pique quand même pas mal les yeux, surtout après une introduction qui fait illusion. Si les bâtiments s’en sortent bien, les décors sont assez flous (surtout les plus éloignés), avec pas mal d’aliasing. Ça pixélise quand même pas mal, surtout quand on observe les personnages un peu éloignés. De près, c’est mieux, avec des visages qui restent de bonne facture. Certaines textures s’en sortent bien, d’autres sont sacrifiées pour que la fluidité se maintienne. Les mauvaises langues diront que c’est moche, mais il faut bien garder en tête que le hardware utilisé n’a jamais été un monstre de puissance. L’essentiel est là, et c’est le plus important : le jeu est parfaitement jouable, toujours aussi long et immersif, et on prend du plaisir, malgré des visuels un net cran en dessous des autres versions. Cela permet-il à Kingdom Come: Deliverance d’être considéré comme un bon portage ? A nos yeux oui. On citera par exemple un portage raté, sorti il y a quelques années, celui de Borderlands 2 sur PSVita. Pourtant pas vilain, le jeu était peu fluide et plantait constamment. Ce n’est absolument pas le cas ici !
Lageekroom