TEST : Monster Energy Supercross 25 – The Official Video Game (PS5)

Milestone revient cette année avec un nouvel opus de sa série phare de motocross sous licence officielle : Monster Energy Supercross 25. On en a désormais l’habitude, et l’éditeur italien est à ce jour le plus prolifique sur new-gen, avec des licences telles que Monster Jam, Ride ou encore MotoGP. Dans un secteur où peu de studios s’aventurent, Milestone s’impose désormais comme un expert du genre, avec pour objectif pour notre jeu du jour : offrir une expérience fidèle au championnat AMA Supercross. Après un épisode 6 réussi il y a 2 ans, les attentes étaient grandes pour cette cuvée 2025. Alors, ce Supercross 25, disponible depuis le 10 avril, passe-t-il un cap ou reste-t-il englué dans ses ornières ?


Premier bon point : l’habillage officiel est au rendez-vous. Toutes les écuries, pilotes, motos et circuits officiels de la saison 2025 sont présents. Les stades américains sont superbement modélisés, et l’ambiance “Monster Energy”, entre pyrotechnie et public survolté, fonctionne toujours aussi bien. On se croirait presque devant une retransmission télé du championnat. Milestone a également peaufiné les animations des pilotes, qui gagnent en naturel sur les sauts ou dans les virages serrés. Le résultat est convaincant à l’œil, même si certaines textures font encore un peu datées sur consoles de nouvelle génération, mais nous reviendrons un peu plus tard sur la partie technique. Tout d’abord, parlons gameplay !



Un gameplay plus accessible, mais qui monte en puissance

La principale nouveauté de ce Monster Energy Supercross 25 est sans doute son gameplay revu pour être plus accessible sans mettre de côté son exigence. Le pilotage reste technique, mais plusieurs options permettent d’adapter l’expérience : gestion de la physique simplifiée, aide à l’équilibre, ou encore trajectoires assistées. Les amateurs de sensations plus réalistes peuvent désactiver ces aides pour retrouver le défi d’une physique punitive, notamment lors des atterrissages ou en cas de mauvaise trajectoire sur les whoops. La gestion de l’inertie, du poids du pilote et du terrain est plutôt convaincante, même si on note encore quelques collisions parfois frustrantes. Oui, la physique a été légèrement améliorée, et on gère mieux les sauts, le poids de la moto et surtout du pilote. Clairement, on galère durant les premières courses avant de prendre le coup, et les sensations s’avèrent au final excellentes, avec un sol qui se creuse tour après tour obligeant le joueur à varier ses trajectoires. L’IA a également été améliorée mais son agressivité peut parfois surprendre, et pas que dans le bon sens du terme.

Carrière : du neuf, mais pas trop

Le mode carrière conserve une structure classique : création de votre pilote, enchaînement des courses, amélioration des statistiques et gestion d’un calendrier avec événements annexes. Quelques nouveautés viennent pimenter l’aventure : des séances d’entraînement plus variées, des objectifs secondaires, et une progression plus organique selon vos résultats. Malheureusement, la narration reste très limitée et rend l’expérience assez froide. L’aspect “jeu solo” manque encore de personnalité, même si l’idée du réseau social reste bonne et que votre réputation reste au cœur de votre progression. Concrètement, les relations virtuelles du réseau Super X ont un impact sur le réel et durant les courses, avec des rivalités qui s’accentuent. L’idée est bonne, mais passe vite au second plan, surtout que des éléments des anciens épisodes ne sont plus d’actualité cette année : exit, par exemple, les transferts de pilotes ou les blessures.



Un contenu classique mais efficace

Outre la carrière, on retrouve les traditionnels modes contre-la-montre, championnat personnalisé (avec l’ajout du championnat motocross ), et multijoueur en ligne, sans oublier la Supercross Academy pour assimiler toutes les possibilités de gameplay. Le cross-play est présent et fonctionne bien dans l’ensemble, même si les serveurs manquent parfois de monde pour le moment. Le mode éditeur de circuits, l’un des points forts historiques de la série, est toujours aussi complet. Créer ses propres pistes, les tester, les partager… Cela allonge considérablement la durée de vie et permet de repousser les limites des tracés officiels. On note également la présence du mode Rhythm Attack. Concrètement, ce mode se joue en 1 contre 1, dans un format tournoi à élimination directe. L’objectif est simple : être le plus rapide à atteindre la ligne d’arrivée.

Ce côté « duel » donne un côté très nerveux à chaque manche, avec des parties courtes mais intenses où le moindre saut raté peut vous coûter la victoire. Tout repose sur votre capacité à enchaîner les obstacles à la perfection, et c’est vraiment sympa. On trouve également les missions hebdomadaires et quotidiennes pour gagner de l’XP et des éléments pour le pilote ou vos motos. Votre pilote est d’ailleurs totalement personnalisable, avec différents éditeurs pour les casques ou encore les combinaisons. La progression des différents constructeurs est importante également, avec un système de niveaux et pas mal d’équipements à débloquer. Le développement de la moto se fait via des travaux qui durent plus ou moins longtemps.



Technique : en progrès mais pas éblouissant pour autant

Ce nouvel opus marque une avancée significative pour la franchise, notamment grâce à l’utilisation de l’Unreal Engine 5, qui apporte une amélioration appréciable des effets visuels, tels que l’éclairage dynamique ou les effets de particules. Graphiquement, Supercross 25 s’améliore donc légèrement par rapport à l’épisode précédent, et reste au final dans une bonne moyenne. Les motos sont bien modélisées, les effets de lumière sont réussis, et certaines textures bénéficient d’un traitement plus fin, notamment la terre sur les circuits. Mais on reste loin des standards actuels en termes de finesse d’image ou d’animations de foule (le public est souvent bien vilain). Côté son, les bruits de moteur ont gagné en variété, mais le mixage sonore reste parfois déséquilibré (musique trop forte ou public effacé).



Monster Energy Supercross 25 est un titre à conseiller si on aime le genre. Plus accessible mais sans perdre en technicité (à vous de choisir votre mode de difficulté et les assistances qui vont avec), il propose une expérience solide et fidèle au championnat réel avec toutes les licences 2025. Si la progression en carrière reste trop classique et la réalisation encore un cran en dessous des meilleurs AAA, l’ensemble tient la route et offre de très bonnes sensations sur les pistes. Un bon cru, qui manque juste d’un peu plus d’ambition pour se hisser au sommet du podium. Monster Energy Supercross 5 reste une valeur sûre pour les amateurs du genre, sans toutefois bousculer les habitudes


Les + 

  • bonne prise en main, accessible et technique
  • contenu officiel complet de la saison 2025
  • création de circuits toujours aussi riche
  • meilleure gestion de la physique
  • l’IA neuronale, efficace
  • le mode Rhythm Attack

Les –

  • mode carrière trop basique
  • visuellement inégal
  • collisions parfois frustrantes
  • peu d’évolutions majeures au final

Lageekroom

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