TEST : Ride 5, Milestone passe la seconde (testé sur PS5)
Deux ans après un Ride 4 qui servait de transition, les développeurs de Milestone, toujours aussi prolifiques, reviennent cet été avec un tout nouvel épisode développé cette fois-ci pour les consoles de nouvelle génération. Disponible sur PC, Xbox Series et PS5, Ride 5 compte pousser plus loin la carte du réalisme, mais n’en oublie pas les débutants avec des options d’accessibilité bienvenues. Le résultat est-il à la hauteur de l’attente ? C’est ce que nous allons voir !
Nous aimons beaucoup la série Ride (et en particulier le troisième épisode, clairement le plus complet), mais il faut avouer que sa difficulté a de quoi décourager. Avec ce cinquième opus (et à l’image de MotoGP 23), les développeurs tentent de s’adresser à tous les joueurs, débutants comme confirmés, avec plusieurs modes de difficulté, à choisir dès le lancement. Quatre paliers sont proposés (facile, moyen, difficile, extrême), et votre choix influera sur les aides à la conduite (pilotage et freinage assistés, trajectoire idéale, aide hors circuit, rembobinage), la difficulté et l’agressivité de l’IA, l’usure des pneus ou encore les collisions. Des aides clairement bienvenues, qui éviteront de laisser bon nombre d’entre vous sur le carreau, même si l’ensemble demande malgré tout un certain doigté.
Le gros morceau de ce Ride 5 reste une nouvelle fois son mode carrière. Assez classique dans la forme, ce mode vous demande d’enchaîner 4 chapitres composés d’épreuves comme des courses, du contre la montre ou des duels avec des rivaux, sans oublier les challenges accessibles dans les chapitres annexes. Les menus sont sobres, et on enchaîne les épreuves pour grimper les échelons, et débloquer de nouvelles bécanes de plus en plus performantes. Le jeu propose également des épreuves d’endurance, pouvant durer de 20 minutes jusqu’à 24 heures, et durant lesquelles il faudra gérer ses pneumatiques et son essence, et faire avec la météo dynamique et un cycle jour/nuit.
Le passage aux stands sera donc obligatoire, pour éventuellement changer de pneus mais également pour sauvegarder. La carrière propose un contenu conséquent et des courses variées (avec 35 circuits officiels dans plusieurs pays), mais s’avère un poil scolaire malgré la présence d’un narrateur qui donne un peu de dynamisme. On ne va néanmoins pas se plaindre, et l’ensemble devient rapidement chronophage avec plus de 200 événements à découvrir et un QG qui se développe et accueille de nouveaux techniciens, des ingénieurs, et des nouvelles motos.
L’accessibilité dont nous parlions précédemment est une bonne chose pour les joueurs occasionnels voulant se lancer dans la carrière. Que les pros se rassurent, le challenge reste au rendez-vous dans les modes les plus corsés, et l’IA retravaillée va leur donner du fil à retordre. Cette dernière sait être agressive quand il le faut, se déporter pour vous laisser passer, mais il arrive toujours qu’elle vous percute de manière injuste en vous faisant tomber. Il semblerait même, en mode extrême, qu’elle soit un peu « cheatée » en sortie de virage ou lors des accélérations. Sur certaines pistes plus complexe à aborder comme au Japon, nous avons chuté à de nombreuses reprises, et il nous a fallu pas mal d’entraînement pour commencer à grapiller des places.
Quel que soit le mode de difficulté, vous ne parviendrez pas en haut du podium en claquant des doigts. Côté contenu, en plus de menus totalement refaits, on trouve des championnats, des courses simples, du multi en ligne et en écran partagé (il sera également possible de participer à des sessions cross-play sur consoles et PC), et le Race Creator, qui permet de personnaliser ses courses jusque dans les moindres détails (nombre d’épreuves et de pilotes, livrées personnalisées, météo…). Une nouvelle fois, l’ensemble est classique mais efficace.
Le gameplay est très solide, et la météo dynamique apporte un gros plus à une expérience déjà exigeante. Le comportement de la moto va forcément changer, et le résultat de la course sera impacté par vos choix et votre capacité d’adaptation. Nous avons parfois été surpris par l’arrivée de la pluie, étant trop confiant sur un sol sec depuis plusieurs tours. Résultat, grosse gamelle. La physique est de très bonne facture, et il est parfois délicat de prendre correctement les virages même en gérant parfaitement ses freins. Encore une fois, il faudra un peu de temps pour bien maîtriser sa bécane, quelques nouveautés venant mettre du piment à tout ça, comme la détérioration physique et graphique des pneus ou encore une mise à jour du système de suspension.
Du côté des bolides, Ride 5 propose plus de deux cents motos issues des catalogues de marques comme Ducati, BMW, Suzuki, KTM, Honda, Aprilia ou encore Yamaha. On aurait néanmoins aimé davantage de variété dans les catégories. Les modélisations sont impeccables, et le jeu est plutôt très beau dans sa globalité. Le frame rate est solide (60 images par seconde) et les circuits riches en détails, avec de très beaux effets de lumière, de pluie, et des textures au sol très réalistes. La technologie 3D volumétrique des nuages rend certains panoramas magnifiques, et les changements de météo permettent de varier les plaisirs. Les pilotes sont superbes également (il y a pas mal d’options de personnalisation), et le mode photo permet de se régaler durant les courses. Milestone a vraiment fait du bon boulot !
Après un Ride 4 aux qualités certaines mais servant de transition, les développeurs de Milestone ont mis les bouchées doubles pour proposer un Ride 5 un net cran au dessus. Que l’on parle de ses visuels, de son IA, de ses options d’accessibilité ou de son gameplay très solide, Ride 5 est clairement un bon cru ! Si le mode carrière est un peu fade dans sa présentation, il n’en reste pas moins complet avec de nombreuses épreuves et des challenges relevés. Tout n’est pas parfait, l’IA a quelques ratés et on aurait aimé une plus grande variété dans les bécanes, mais il est difficile de faire la fine bouche tant Ride 5 est immersif et chronophage. Les nouveautés sont là, et les développeurs de Milestone, malgré leur cadence infernale, ont fait du bon boulot !
Les +
- visuellement très propre et parfaitement fluide
- la modélisation des motos
- la météo dynamique qui apporte un réel plus
- gameplay solide, exigeant et technique
- des options d’accessibilité pour les débutants
- l’IA en progrès
- le système de rivalité
- les sons des moteurs
- la vue casque, impressionnante
- mode carrière efficace…
Les –
- … mais un peu fade dans sa présentation
- l’ensemble reste assez classique
- l’IA qui a quelques ratés
- certaines collisions hasardeuses
- on aurait aimé une plus grande variété dans les bécanes
- les DLC en approche !
Lageekroom