TEST : Payday 3, The Dark Knight simulator (testé sur PS5)
Déjà 10 ans que Payday 2 est sorti, et Starbreeze remet ça en ce mois de septembre avec un tout nouvel épisode. Payday 3 nous embarque à nouveau en compagnie de nos braqueurs préférés, dans une ambiance rappelant bien souvent la séquence d’introduction de The Dark Knight ou encore le cultissime Heat. Nous avons enfilé notre masque sur PS5, enchaîné les braquages aussi bourrins que discrets, et il est temps de voir si ce nouvel épisode propose suffisamment de contenu pour tenir en haleine les joueuses et les joueurs. C’est parti !
Commençons d’emblée par préciser un élément important : Payday 3 demande de posséder un abonnement au PS Plus pour être lancé, et l’inscription sur le portail Nebula est obligatoire. Sans ça, impossible de lancer le jeu, même si vous comptez jouer en solo. Une fois cette étape terminée, il est temps de découvrir le menu principal du jeu, et de se lancer dans le petit didacticiel qui va bien. On y apprend les bases, du maniement des armes aux différents gadgets et valisettes, et nous vous conseillons fortement de ne pas zapper cette étape. Ceci étant fait, il est temps de se lancer dans l’une des 8 missions proposées par le jeu. Si l’une d’elle fait la part belle à l’action, les autres pourront être terminées de différentes manières, que vous préfériez l’infiltration ou le bourrinage. Des approches bien différentes, qui méritent clairement d’être découvertes, tant les possibilités peuvent varier d’une partie à une autre.
Forcément, les premières missions demandent un certain temps d’adaptation, et tout peut rapidement partir en vrille. On peut se déplacer sans son masque pour analyser l’environnement, jeter un oeil aux rondes des gardes, à certains PNJ importants, ou encore voler un objet clé comme un badge pour ouvrir une porte (oui, on peu jouer les pickpockets). Puis il y a les zones privées, dans lesquelles les gardes, s’ils vous chopent, vous raccompagnent gentiment vers la sortie. De quoi analyser un peu plus l’emplacement des caméras ou les différents points d’accès des bâtiments, et on pourra même profiter de cette escorte pour pirater le téléphone du garde en question. Les zones sécurisées sont quant à elles totalement interdites et les armes se déclenchent si vous êtes repéré. Attention, tant que le masque n’est pas équipé, votre personnage est limité dans ses actions, et ne peut par exemple pas sauter ou grimper.
Prendre le temps de bien observer est important, mais cette étape peut être mise à mal si vous jouez avec des joueurs un peu maladroits voire bien trop pressés. Clairement, Payday 3 est un jeu qui gagne en intérêt quand on joue avec ses amis et qu’on prend le temps de bien planifier son braquage. Chaque mission peut être jouée dans la discrétion (sauf l’escorte du véhicule blindé dans la mission 2, « violence routière », qui porte bien son nom et fait pleuvoir les balles), et les environnements sont tous différents et très réussis. Il est tout à fait possible de se lancer en solo avec l’IA, histoire de découvrir les environnements et de prendre ses marques. Vous vous en doutez, l’expérience n’est pas très satisfaisante quand on joue seul, vos coéquipiers se contentant souvent de tirer dans le tas sans accomplir les objectifs. A nos yeux, le solo peut néanmoins être utile pour avoir une idée de ce qui vous attend dans la mission, avant de vous lancer en multi.
Les forces en présence montent rapidement en puissance, de simples policiers aux agents spéciaux, certains étant blindés, résistant aux balles. L’IA est parfois étrange mais la difficulté est au rendez-vous, sachant que plusieurs modes sont disponibles. Le mode « normal » est conseillé pour apprendre les bases, le mode « difficile » ajoute un peu de piment, tandis que les modes « très difficile » et « overkill » ajoutent des modificateurs de sécurité (caméras de sécurité indestructibles, garde principal avec radios illimités). Ces modes bien balèzes seront bien évidemment à faire à plusieurs !
Les missions peuvent rapidement monter en puissance, avec des objets à récupérer pour atteindre votre objectif, et il faudra également se coltiner des otages. Il sera possible d’échanger ces derniers pour gagner du temps avant l’assaut de la police, mais attention à ne pas les tuer, sous peine de perdre une partie de votre butin. Chaque mission rapporte en effet de l’argent, nécessaire à l’achat d’équipement. Armes principales, secondaires, armures, mallettes (à armure, à munitions ou à soin), armes de jet et outils (brouilleur, micro-caméra, capteur de mouvement…) sont au programme, et on passera de longues minutes à préparer son arsenal avant de partir à l’action. Chaque arme a ses propres caractéristique : dégâts, recul, stabilité, précision, maniabilité, cadence de tir, munitions et modes de tir.
Payday 3 est un jeu qui demande du temps pour qu’on puisse débloquer les meilleurs armements. Les développeurs misent sur la rétention des joueurs, et d’autres missions sont d’ores et déjà prévues en DLC. En l’état, le contenu est très convenable, que l’on veuille monter en puissance et s’armer en conséquence (avec des mods à équiper voire des armes préconfigurées) ou débloquer des éléments cosmétiques comme des skins d’armes, des tenues ou des masques. Plus on utilise une arme, plus elle monte en niveau, et on peut personnaliser le canon, le chargeur, le viseur ou encore la poignée.
Mais il n’y a pas que l’argent dans la vie (même si on peut vite brasser quelques millions), et de nombreux défis (plus de 1000) sont également au rendez-vous. En les terminant (et cela prend du temps), on récupère de l’infamie, qui correspond à un autre système d’expérience permettant de débloquer des compétences (le niveau max étant actuellement de 150). Ces dernières sont très nombreuses et bénéficient également de boosts, ajoutant des dégâts, réduisant ceux que l’on subit ou augmentant la vitesse de déplacement. Il est bien plus intéressant d’augmenter son niveau d’infamie que son niveau d’arsenal, qui avance presque tout seul en enchaînant les missions.
Payday 3 est un titre accrocheur, et il s’avère à nos yeux plus accessible voire plus permissif que l’opus précédent, permettant aux joueurs ne voulant pas trop se casser la tête de prendre du plaisir. Néanmoins, en poussant la difficulté, le challenge est vraiment au rendez-vous et demande une grosse organisation. Le jeu est également assez immersif, et les visuels sont plutôt réussis. Payday 3 est beau et fluide, et chaque environnement dégage sa propre identité. Le jeu est vraiment prenant, et la tension est souvent au rendez-vous (rappelant les derniers titres de la saga Hitman dans ses variétés d’approche), surtout quand l’étau se resserre autour de nos braqueurs qui tentent d’embarquer un maximum de sacs de pognon ! L’Unreal Engine 4 fait quoi qu’il en soit bien le taf avec des décors détaillés et de jolis effets de lumière. Le sound design est très immersif lui aussi, et certaines musiques foutent la patate. C’était déjà le cas dans Payday 2, et c’est toujours aussi bon aujourd’hui. Tout n’est pas rose chez nos braqueurs et quelques bugs persistent (bugs d’IA, de collision, soucis de connexion), mais Payday 3 permet de passer un bon moment si on aime le genre. A voir comment le jeu évoluera avec le temps.
Payday 3 reprend le concept de ses prédécesseurs et ajoute quelques nouveautés bienvenues, rendant le titre un peu plus accessible. Néanmoins, les braqueurs en quête de challenge en auront pour leur argent, avec des modes de difficultés corsés ! Le titre propose 8 missions bien différentes et pas mal d’éléments à débloquer, allant de l’arsenal à de nombreuses compétences. Là où Payday 3 réussit son pari, c’est dans sa faculté à nous pousser à continuer, à enchaîner les braquages et à tester toutes sortes de possibilités. C’est propre visuellement, et seule la narration passe en second plan avec des cinématiques oubliables. Payday 3, qui va s’enrichir avec le temps, est pour le moment accrocheur, sachant qu’il est vendu à un prix très convenable (certains revendeurs le proposent à moins de 30 euros).
Les +
- les phases sans masque, qui permettent d’analyser la situation
- la tension qui monte à mesure que le braquage évolue
- l’ensemble est plus accessible que Payday 2
- visuellement très chouette et fluide
- un arsenal assez varié et complet
- les nombreuses compétences à débloquer
- un concept addictif
- la bande-son
- la variété d’approche des missions, action ou infiltration
Les –
- l’IA qui a quelques ratés
- des bugs de collision, et on passe à travers les PNJ
- des serveurs qui galèrent au lancement
- connexion et abo PS Plus obligatoires en solo
- des bots pas très efficaces en solo
- on aurait aimé quelques missions supplémentaires… (mais les DLC arrivent)
Lageekroom