TEST : Prinny 1 & 2: Exploded and Reloaded, tu vas en baver, dood
Les pauvres Prinnies vont en baver, et vous avec ! La compilation Prinny 1 & 2: Exploded and Reloaded regroupe les 2 jeux de plateforme sortis sur PSP et vous fait incarner les Prinnies, ces petits pingouins tirés de l’univers de Disgaea condamnés à être esclaves pour expier leurs pêchés. Vous aimez la plateforme ? Vous aimez la difficulté ? Vous allez être servis !
Nous nous sommes logiquement lancés dans le premier opus de cette compilation : Prinny 1: Can I Really Be the Hero?. Après une petite intro rigolote dans laquelle on apprend que Maîtresse Etna veut qu’on lui apporte le dessert ultime, on se lance dans l’aventure. Vos Prinnies sont au nombre de mille, ce sont donc mille vies qui seront disponibles pour terminer l’aventure, et croyez-nous, elles vont descendre à vue d’œil. Le jeu nous rappelle bien souvent Ghosts ‘n Goblins, et après un premier niveau relativement tranquille, on enchaîne les morts. Notez qu’il est possible de choisir les niveaux dans l’ordre souhaité, et qu’un run se termine en 10 niveaux. Concrètement, les Prinnies ont 10 heures pour trouver les 6 ingrédients dispersés dans le Sous-monde. Manier vos petits personnages est bien délicat (il suffit de les regarder pour se rendre compte qu’ils seront difficilement maniables avec leurs jambes de bois), et les ennemis de plus en plus nombreux vont vous donner du fil à retordre. Le principe du jeu reste basique : il suffit de terminer le niveau en cours en moins de 8 minutes, et le boss qui suit en moins de 3 minutes. Mais la première grosse difficulté pointe immédiatement le bout de son nez : les sauts sont ultra tendus.
C’est bien simple, lorsqu’un Prinny saute, il ne peut plus changer de trajectoire, sauf lors du double saut si on le maîtrise correctement. Un fois entamé, le saut ira au jusqu’au bout. Exemple, si la plateforme se barre lorsque vous approchez d’elle, il ne sera pas possible d’ajuster sa retombée. C’est chaud, très chaud, et ce même après plusieurs heures de jeu. Du côté des mouvements, il sera possible d’attaquer à l’épée, de retomber sur un ennemi pour l’étourdir ou encore d’attaquer depuis les airs pour garder un peu de distance, même si les dégâts sont plus faibles. Votre Prinny peut également faire la toupie pour déclencher une accélération et agripper un rebord au dernier moment. Dès lors que plusieurs ennemis, aux paterns tous différents, sont en même temps à l’écran, le challenge monte d’un cran et la tension avec ! Heureusement, le jeu propose plusieurs modes de difficulté (dont un appelé couche-culotte), allant d’une mort instantanée (les Prinnies explosent au moindre impact) à une tolérance de 3 coups. Mais même dans ce cas de figure, le jeu est tendu. Le level design propose même quelques passages à découvrir, et tout l’intérêt du jeu sera de recommencer les niveaux afin d’obtenir la meilleure note finale, en ayant perdu le moins de Prinnies bien évidemment.
Dans Prinny 2: Dawn of Operation Panties, Dood!, on prend (à peu près) les mêmes et on recommence, sauf que cette fois-ci, c’est le Voleur Fantôme qui a volé les culottes de Maîtresse Etna. Les sauts sont gérés de la même manière que dans le premier opus, tout comme le recul de votre petit personnage lorsqu’il prend un dégât. Nous n’en avions pas encore parlé, mais il faut le signaler, car ce petit recul à l’impact sera la cause de nombreuses morts, surtout lorsque vous êtes au bord d’une plateforme. Il n’est pas rare de mourir plusieurs fois à la suite de la même manière avant de bien capter quoi faire et ou se positionner. C’est certes très frustrant (la rage n’est pas loin) mais également gratifiant en cas de succès ! Le deuxième jeu conserve donc les qualités et les défauts du premier, que l’on parle des graphismes ou du gameplay, mais ajoute néanmoins des attaques spéciales puissantes lorsque votre jauge de combo est pleine. Les boss sont toujours aussi coriaces, et votre nombre de vies va une nouvelle fois chuter à vitesse grand V. Visuellement, les 2 jeux sont équivalents, et on sent bien que l’on a devant les yeux des jeux PSP. Non pas qu’ils soient vilains, au contraire (la direction artistique est réussie, mais on n’en attendait pas moins connaissant cet univers), mais le tout est assez flou et baveux : la résolution semble débarquer directement de notre bonne vieille PSP. Dommage qu’un petit lissage n’ait pas été prévu par les développeurs. La durée de vie est quant à elle correcte, même si les jeux sont courts en ligne droite, et on notera la présence du DLC Asagi Wars: Vengeance of Asagi. Enfin, précisons que les textes sont en français et que l’humour est au rendez-vous, avec la possibilité de choisir entre les voix anglaises et les voix japonaises.
Prinny 1 & 2: Exploded and Reloaded regroupe 2 jeux au capital sympathie indéniable, qui risquent de vous faire pas mal suer si vous aimez l’action-plateforme. Si l’édition limitée du jeu, présentée ici sur le blog, contient les 2 jeux, il est également possible de les acheter séparément sur le store de Nintendo. Si l’ambiance, l’humour et le challenge sont au rendez-vous, le gameplay volontairement rigide pourrait bien en laisser pas mal sur le carreau, tout comme le flou général des graphismes. Mais après un temps d’adaptation, l’envie de revenir sur les jeux est forte, ne serait-ce que pour améliorer ses scores !
Les +
- l’ambiance Disgaea est là
- les Prinnies sont toujours aussi attachants
- challenge relevé
- on y revient souvent le temps d’un ou 2 niveaux
- c’est plutôt mignon visuellement
Les –
- mais flou et souvent baveux
- gameplay volontairement rigide, notamment pour les sauts
- court en ligne droite
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