TEST : REVEIL, un thriller narratif qui est parvenu à nous surprendre (PS5)

Développé par les allemands de Pixelsplit Games et édité par Daedalic Entertainment, REVEIl aurait pu n’être qu’un simple walking-simulator horrifique de plus, mais le titre parvient à tirer son épingle du jeu. Depuis quelques années et l’annulation de Silent Hills P.T., le genre est à la mode et on retrouve souvent les mêmes couloirs et les mêmes mécaniques de gameplay. Certains titres comme Layers of Fear ou Visage ont réussi à se démarquer, et c’est également le cas de REVEIL, que nous avons eu la chance de découvrir sur PS5 grâce à un code fourni par son éditeur. C’est parti pour notre avis !


Le walking-simulator horrifique est un genre que nous aimons beaucoup, mais il faut avouer qu’après des dizaines de titres plus ou moins réussis, il commence un peu à tourner en rond. Et si REVEIL reprend les codes du genre, avec son personnage qui se réveille dans sa maison, désorienté et à la recherche de sa femme et de sa fille, le jeu parvient à se démarquer grâce à un scénario aux rebondissements intéressants et à son ambiance réussie. Walter Thompson, le père de famille que l’on incarne, est totalement désorienté et enfermé dans sa propre maison, et va devoir faire face à de sombres secrets de famille en lien avec son passé au sein d’un cirque. On ne vous en dira pas plus, mais sachez que l’histoire est vraiment intéressante à suivre et pour une fois surprenante.



Le scénario de REVEIL est une réussite, et son ambiance également. Le titre débute dans la maison mais propose par la suite des décors variés tout au long de ses 5 chapitres, d’une forêt sombre à un train en marche en passant par le fameux cirque et son ambiance bien flippante. Le jeu est linéaire dans sa globalité, à un ou deux zones près (notamment dans la forêt, où notre sens de l’orientation a été mis à rude épreuve), et propose quelques énigmes intéressantes. On observe des objets, on les compile, on alterne entre les dimensions pour découvrir des éléments cachés, avec même un poil d’infiltration pour ne pas se faire choper par la menace qui rôde, jusqu’à une fin qui surprend sur bien des points. Le jeu ne fait pas vraiment peur mais propose quelques jumpscares efficaces et une ambiance réussie, rappelant Layers of Fear (avec quelques séquences qui jouent avec nos sens) ou encore Blair Witch. La direction artistique est excellente, avec des séquences assez marquantes et un personnage qui semble perdre la raison, et nous avec.



Ce qui est bien avec REVEIL, c’est que le jeu ne voit pas « trop grand ». Comprenez par là que le but n’est pas de vous faire galérer et tourner en rond, comme dans Visage par exemple, ce qui évite toute frustration. Certaines énigmes sont un poil plus corsées, mais rien de méchant, et on avance avec fluidité, toujours pris par l’ambiance. Le fait de galérer de longues minutes dans ce genre de jeu, à la recherche d’un bête objet trop bien planqué, nous sort souvent du délire. Ce n’est pas le cas ici, et on avance tranquillement durant environ 4 heures. Oui, c’est assez court en termes de durée de vie, mais il faut garder en tête que le jeu est vendu une vingtaine d’euros seulement. En termes de rythme, c’est du tout bon et on ne s’ennuie pas une seconde. Le jeu nous embarque donc facilement dans son histoire, et propose même 5 fins différentes. Les objets à dénicher et à collectionner sont quant à eux clairement dispensables, sauf pour les chasseurs de trophées.



Le jeu aborde des thèmes forts liés au meurtre, à la dépression, à l’alcoolisme, et reste à réserver à un public averti. C’est parfois un peu gore, mais on a vu bien plus trash et plus glauque. Quoi qu’il en soit, c’est une réussite en termes d’immersion, et les graphismes y sont pour beaucoup. REVEIL est en effet vraiment beau et tourne au poil en 60 images par seconde. Le gameplay est parfois un chouïa imprécis, mais rien de bien méchant. Avec ses magnifiques effets de lumière et ses très beaux reflets, le jeu impressionne souvent, surtout en intérieur. Encore une fois, on salue la variété des environnements proposés par les développeurs ! Oui, ils se sont inspirés de nombreux titres existants, mais REVEIL parvient à proposer sa propre expérience et à surprendre. Attention toutefois si vous êtes épileptique, fuyez ! Côté sonore, c’est très bon également au niveau du sound design et de certaines pistes musicales, malgré un personnage qui parle beaucoup trop (le jeu est en anglais sous-titré français) et qui commente absolument tout ce qu’il fait. C’est, il faut l’avouer, un peu relou.



Alors qu’on s’attendait à un énième walking-simulator horrifique comme il en pullule depuis quelques années, REVEIL est parvenu à nous surprendre ! Grâce à ses graphismes, sa fluidité, son ambiance mais surtout son scénario surprenant, le jeu développé par Pixelsplit Games parvient clairement à tirer son épingle du jeu. Sans faire vraiment peur, REVEIL propose une ambiance lourde et des décors variés, nous faisant petit à petit douter de la santé mentale de notre personnage. On avance avec intérêt, on est surpris, et on ressort de l’aventure convaincus malgré une durée de vie assez courte et un personnage trop bavard. Si vous aimez le genre, REVEIL est à faire absolument.


Les +

  • l’ambiance, excellente
  • un scénario qui réserve des surprises
  • les énigmes, à la difficulté bien calibrée
  • très chouette visuellement, et très fluide
  • décors variés
  • plusieurs fins à découvrir
  • quelques séquences marquantes…

Les –

  • … et d’autres un peu plus classiques
  • les chapitres 4 et 5 passent trop vite
  • quelques imprécisions dans les interactions
  • le personnage qui parle trop

Lageekroom

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